Je pense que ça devait faire au moins un quart d'heure que j'étais face à ma feuille, le stylo en main en train de chercher de l'inspiration.
Il était actuellement 4 heures du matin, je pensais qu'après avoir raccroché avec Léonie j'allais m'endormir mais ce n'était pas le cas.
J'avais envie d'écrire, de mettre sur papier ce que je voulais extérioriser mais après quelques lignes d'écrites je ne trouvais pas de suite, et ça ne m'arrivait pas souvent.Avant, je sortais marcher dans les rues de Paris en pleine nuit pour prendre l'air, avoir de l'inspiration et penser à autre chose.
Maintenant, à l'heure actuelle, j'ai ma fille dans la chambre d'à côte qui est en train de dormir profondément.Là, même si, je pense que ce que je mettais sur papier allait rester un brouillon, j'avais eu envie d'écrire tout ce qu'il me passait par la tête. Notamment quand on est parti tous les deux chez elle après la soirée chez Moh et que nous nous sommes retrouvés à coucher ensemble dans son lit, pas une mais deux fois. L'une aussi foudroyante que l'autre, ses soupirs, ses gémissements, ses murmures à l'oreille me demandant de continuer, son corps, elle, elle tout entier, ses moindres faits et gestes me faisaient perdre la tête.
Le lendemain matin, nous étions allés tous les deux chez mes parents, ils nous avaient accueilli avec un grand sourire et Livia avait sauté dans les bras de sa mère, surprise et heureuse de la voir ici.
Ma mère avait insisté pour qu'elle reste dîner donc finalement Léonie avait accepté.
Elle s'était installée entre Livia et moi, nous avions bien mangé, mes parents avaient pris de ses nouvelles, il n'y avait aucune gêne et ça me rassurait énormément.Après le repas, Léonie s'était levée en prenant notre fille dans les bras, lui montrant les photos accrochées au mur et je les avais regardé toutes les deux tout en finissant ma tasse de café.
-Qu'est-ce-qu'elle est belle m'avait dit ma mère derrière moi en posant ses mains sur mes épaules
Je me penchais en arrière pour lui sourire en hochant la tête puis j'avais pris sa main.
-Ma fille ou Léonie ? je lui demandais en souriant
-L'une autant que l'autre, ce sont les mêmes de toutes façons. Elle s'asseyait à côté de moi toujours en tenant ma main qu'est-ce-qui vous empêche d'être enfin heureux ?
-C'est pas si simple que ça maman.. je ne lui dis pas mais même si je fais tout pour la rassurer, je crois bien que j'ai aussi peur qu'elle. Et si ça ne marchait pas ?
-Chéri, vous êtes restés dix ans ensemble, tu te rends compte ? Vous vous êtes aimés, beaucoup, et vous vous aimez encore.
Lorsque vous êtes arrivés tous les deux, vous étiez le couple d'avant, vous êtes en famille, ça ne se remarque même pas que vous êtes séparés.
Vous êtes si beaux Ken, vous avez simplement peur parce que vous avez été séparé pendant cinq ans et que vous avez un enfant.
Ça n'a pas été simple mais maintenant c'est différent donc vivez votre vie, ensemble, vous le méritez.-Merci maman je lui souriais en caressant sa main
Je n'arrêtais pas de penser à ce moment, chez mes parents, la discussion que j'avais eu avec ma mère, le regard que je portais à Léonie et ma fille, toutes les deux en train de regarder les photos.
Je reprenais mon stylo entre mes doigts puis j'écrivais tout en me souvenant de ces moments. Si un jour elle voyait ce son je crois bien qu'elle me tuerait, en plus d'écrire ce que je ressentais lorsque je posais mes yeux sur elle, je racontais les actes, les sensations que j'avais ressenti quand mon corps était au dessus du sien chez elle mais aussi notre petit « grand » rapprochement sur le plan de travail chez Moh.
Déjà que quand j'ai sorti « Au cœur du G » sa réaction avait été limite. Que je raconte que le même soir où j'ai organisé ma petite contre soirée dans la cuisine une mannequin m'avait invité à passer la nuit chez elle, c'est vrai, j'avoue j'ai un peu abusé.
Le lendemain, je l'avais rejoins à la cuisine, elle était de dos entrain de préparer son café. Elle se retournait après avoir aperçu ma présence et j'avais directement remarqué que quelque chose n'allait pas.
-Qu'est ce qui se passe ? je lui avais demandé en me mettant face à elle
- Rien.. elle répondait simplement sans me lancer un regard
-Me prends pas pour un con continuais-je
Elle se retournait en croisant ses bras
-On est deux gros cons m'avait- elle lâché après quelques secondes sans parler
- Tu regrettes c'est ça ? je lui demandais Putain j'en étais sûre.. j'aurais pas dû t'écouter aussi, j'aurais pas dû monter je soufflais
- La capote Ken ! elle s'exclamait en me regardant alors que j'ouvrais légèrement la bouche t'aurais pas pu y penser ?
Oups..
-Putain.. je soufflais attends.. c'était pas prévu que je vienne, j'me trimbale pas avec des capotes sur moi. Puis t'aurais pu y penser aussi hein mets pas la faute que sur moi.
-C'est bien pour ça que je dis qu'on est deux gros cons.. elle disait en remuant son café on est plus des gamins, on va éviter de faire d'autres conneries parce que celle-là on pourra rien y faire
-En Corse aussi c'était sans capote.
- On a couché ensemble deux fois hier soir je dois te remémorer ou pas ?
-Vas-y je veux bien je disais en m'approchant d'elle posant mes deux mains sur ses hanches
-C'est pas drôle Ken ! elle fronçait les sourcils il n'y a pas beaucoup voire très peu de chance, c'est pas la bonne semaine.. mais on sait jamais.
-Espérons que mes super graines ne se plantent pas cette fois ci..
- Sauf que pour Livia, c'était pas un accident, on était en train d'en parler, on voulait vraiment un bébé, donc tes super graines comme tu le dis si bien, elles me rassurent pas trop en ce moment
- Mais tu seras pas enceinte Léonie.. combien de fois on l'a fait sans protections, on aurait au moins dix enfants là
-Que t'es con elle disait en ricanant mais j'ai vraiment peur Nek.. elle reprenait son sérieux en venant dans mes bras faut qu'on arrête les conneries, vraiment.
Puis finalement, quelques jours après elle a fait un test pour être sûr, qui était finalement négatif ce qui nous avait rassuré tous les deux.
-Plus jamais elle m'avait dit alors que j'entourais son corps de mes bras
-Plus jamais l'amour ou plus jamais sans capote?
-Les deux elle posait sa tête sur mon torse
-Vu comment t'es quand je suis en toi, ça m'étonnerait que tu veuilles plus que j'te touche
-Tu fais chier. Tu sais pertinemment l'effet que tu me fais.
- Non, je te fais crier c'est pas pareil
-Ken ! elle me frappait l'épaule
J'allais retourner dans la chambre mais je retournais en la regardant.
-Si t'as des envies de fraises dans quelques semaines, pose toi des questions je disais en lui souriant puis me recevais le rouleau de Sopalin dessus.
-En vrai, c'est pas drôle.. j'aurais vraiment été enceinte on aurait pas été dans la merde
Il fallait avouer qu'elle avait raison..
-Sauf que tu ne l'es pas.. donc tout va bien je m'approchais d'elle on y pense plus je poursuivais en posant mes lèvres sur son front
La fatigue commençait à se faire sentir, je posais la feuille et mon stylo sur ma table de nuit, j'éteignais la lumière puis avant de m'endormir, je repensais à cette question que m'avait posé ma mère.
Qu'est-ce qui vous empêche d'être heureux ?
****
VOUS LISEZ
Sempre
FanfictionAlors qu'ils vivaient le parfait amour depuis dix ans, un soir d'été, plus précisément le soir de la sortie de son premier album. Léonie l'avait quitté, sans réfléchir, laissant tout derrière elle. Notamment, lui, qui essayait de comprendre ce qu'y...