Déploiement |Haikyuu FF|

Chapitre 25

Compliqué était le seul mot lui venant à l'esprit. Alors qu'ils pensaient pouvoir s'entrainer un peu et passer du bon temps avec les membres de Nekoma, la réalité fut toute autre.

Shouyou avait prit comme adversaire un seconde adverse, fraichement intégré et qui avait ce qui pouvait réduire à néant bon nombres d'efforts du petit roux : la taille. Lev avoisinait le mètre quatre-vingt-dix et ses membres longs et fins lui donnaient un grand champ d'action. Quand bien même il n'était pas bon ailleurs, devant le filet c'était un redoutable adversaire au block pour qui frappait sans réfléchir, ce qui était présentement le cas du numéro dix. L'équipe tokyoïte n'était plus impressionnée par la courte bizarre qui n'avait pas évoluée depuis la dernière fois. Et tout ça avait profondément affecté le duo de secondes.

L'attaque dont ils étaient les seuls détenteurs, leur fierté, leur marque de fabrique. Mais elle était aussi celle ayant mit fin à leur parcours lors des inter-lycée, leur faiblesse. La blessure ne cicatriserait jamais complètement. Koushi avait bien tenté de calmer la tension qui grandissait entre eux mais il ne pouvait prendre parti. Il comprenait les points de vue de chacun. La passe venait des immenses capacités de Tobio, était possible grâce à la vitesse et l'agilité du plus petit. Mais à frapper dans le noir, ce dernier limitait son champ d'action, se laissait être simple marionnette du passeur. Il était loin d'être un excellant joueur mais il avait des capacités, c'était certain. Et la question était de savoir si elles étaient suffisantes pour qu'ils puissent faire évoluer leur alliance. Le numéro neuf refusait tout bonnement de changer ça. Il était convaincu que ça serait un échec, que l'attaquant n'était pas assez bon. Ce mouvement réussissait justement parce que c'était lui qui décidait de tout, l'angle, la vitesse. Cette passe était calculée pour être parfaite, assurer les meilleures chances de marquer le point. Cette volonté d'indépendance du numéro dix sous entendait qu'il voulait réfléchir, jouer dans l'équation. Et puisque ça mettait en péril leurs chances de victoire, le noir s'y opposait.

Et de l'autre côté il y avait la volonté d'aller plus loin, de chercher à repousser les limites, de passer au stade supérieur. Shouyou était un joueur, non un pantin à qui on donnait une route toute tracée à suivre aveuglement. Il était persuadé que s'il pouvait décider de l'endroit exact où il voulait que la balle touche le sol, leur alliance se hisserait à un niveau bien meilleur et cela ne serait que bénéfique à l'équipe. Derrière sa volonté de s'affirmer en tant que joueur, il y avait aussi un souhait de ne plus être le leurre ou la dernière touche d'une action décidé à l'avance. Il aspirait à décider lui-même de son rôle, à marquer réellement ses propres points.

Et tout avait retourné le cerveau du gris toute la nuit de leur retour. Les disputes entre eux étaient fréquentes mais rarement aussi fermes et violentes pour que lui ne parvienne pas à y voir un espoir. C'était le rôle des ainés d'aider les plus jeunes à se perfectionner, autant sur le plan technique que tactique. Et c'était aussi à eu de créer et maintenir une cohésion au sein de l'équipe pour partir sereins à la fin de l'année. Mais à présent il doutait d'apporter réellement quelque chose à ses cadets. Ils n'avaient ni la technique de Tobio ni les capacité physiques de Shouyo. Et quand bien même il leur avait permis de trouver un signe pour leur duo, il restait trop sur le banc pour changer les cours des matchs et les futurs entrainements promettaient d'être particulièrement tendus.

Et ce fut sans surprise le cas dès le lundi soir. Les deux manquaient à l'appel, en plus du coach. Les deux premiers ne l'étonnèrent pas mais pour le caissier il ne voyait pas l'explication. Il avait bien demandé à Daichi s'il avait été prévenu d'une quelconque annulation de la séance mais ce dernier lui avait répondu à la négative.

- Quand je l'ai appelé, il a dit qu'il avait quelque chose à faire avec Hinata, expliqua-t-il. Il nous laisse nous débrouiller pour ce soir. Puisqu'on revient d'un week-end chargé il n'avait rien prévu de trop dur et intensif de toute façon.

- Retour en début d'année donc, soupira le numéro deux. Dans ce cas je vais m'entrainer avec Ennoshita et Tanaka. Asahi souhaite faire des services.

- Très bien, on ne finira pas tard de toute manière, tout le monde a besoin de repos.

- Je suis d'accord. Elles matchs étaient éprouvant physiquement et la dispute de Kageyama et Hinata ne nous donne pas vraiment la tête à ça.

- Mmh, bon entrainement.

- Toi aussi, finit-il en se dirigeant vers les seconde années.

Leur capitaine appliqua ce qui lui avait confié un peu plus tôt. Ils terminèrent de bonne heure, malgré l'engouement de certains dans leurs nouveaux exercices et retournèrent se changer au local. Farfouillant dans son sac à la recherche de son sachet de baskets, il releva la tête lorsque l'ace l'interpela.

- Tu as perdu ton porte-clef ?

- Pardon ?

- Celui accroché habituellement à ton sac avec les mains et le ballon. Il n'y est plus.

- Oh, c'est normal. Je l'avais bougé pour ce week-end mais j'ai oublié hier de le remettre sur celui-là. Ce soir si j'y pense, ou alors il restera sur mon sac de voyage pour que je l'ai lors du prochain camp à Tokyo.

- En tout cas il est très beau et te représente bien. Où l'as-tu trouvé ?

- C'est un cadeau, répondit-il simplement pour ne pas rentrer dans les détails.

Pas qu'il était gêné d'avoir reçu un si joli présent mais il tenait sa promesse de garder secret le lien qu'il avait noué avec Hatori au cours de leurs entrevues.

- Cette personne a bon goût, dit simplement le barbu, assez peu curieux.

- Je trouve aussi, affirma-t-il.

- Un cadeau ? arriva Yuu avec un temps de retard.

- Le porte clef de Suga oui, c'est un cadeau qu'on lui a fait, expliqua le plus grand.

- Oh ! Le ballon en plastique ? Un cadeau de qui ? renchérit le libéro, commère dans l'âme.

- C'est... une amie de ma mère. Celle à qui je devais apporter quelque chose en début d'année. Comme je lui ai rendu plusieurs services elle me l'a offert.

- Waaah ! Elle est comment ? Elle fait souvent des cadeaux ? Elle l'a trouvé sur Internet ?

Une avalanche de question digne de la curiosité de Yuu à n'en point douter. Mais le tout était sans jalousie, juste une innocente simplicité et une curiosité enfantine.

- Tu ne devrais pas porter ton attention uniquement sur Kiyoko toi ? répliqua-t-il.

- Evidement ! clama-t-il. Seule elle compte à mes yeux mais il était cool ton porte-clef alors je veux bien en avoir un aussi.

- Ça ne sera pas possible je pense. Je ne sais pas d'où il vient et il parait qu'il a été dur à trouver, menti-t-il.

- Mais si tu sais un jour tu me dis, hein ?

- Si je le peux oui.

« mais c'est très incertain. » fini-t-il dans sa tête.

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Hello petits aventuriers!

Visiblement le petit porte-clef plaît bien, Hatori a tapé juste. A tel point qu'elle en ferait des envieux :') Et pourtant c'est une période un brin compliquée qui peut s'annoncer. Mais vous comme moi on sait qu'ils s'en sortirons ;)

Sur ce, on se revoit samedi pour un pdv avec Hatori ;) Bonne journée à tous/tes