Le temps semblait avec lui, le soleil illuminait un ciel azur sans aucun nuage. Les vents froids de février balayaient encore les rues de leurs bourrasques mais n’entachaient pas la gaité palpable de cette météo clémente après des jours de gris et de pluie. Un grand nombre de personnes sortaient des rames et des immeubles, seuls ou entre amis, famille pour profiter un peu de ces rayons bienvenus.
En se levant ce matin, Koushi avait été soulagé. Ils avaient fait un pari sur cette journée, espérant que les bulletins ne se trompent pas trop. Et si la veille ils s’étaient appelés pour planifier un plan de repli, leur idée initiale tenait encore la route ce matin.
Il avait voulu la jouer décontracté, sortir un peu des habituelles tenues dans lesquels elle le voyait. Tout de même bien emmitouflé dans son manteau, le nez enfoncé dans son écharpe, il avait opté en dessous pour un tee-shirt épais, une veste doublée et colorée. Pas sûr que ses efforts payent s’ils restaient en extérieur, mais cette petite application avait tout de même sens à ses yeux puisqu’elle était pour elle. Et il regardait son téléphone pour la quatrième fois dans la même minute, guettant l’heure du rendez-vous – trop impatient, il avait eu quinze minutes d’avance – ou un éventuel message de sa part.
Mais ce fut finalement sa voix qui lui répondit, manquant de lui faire lacher son téléphone.
- Koushi ! Pardon de t’avoir fait attendre.
Trottinant vers lui, ses cheveux s’échappant déjà de sa queue de cheval, Hatori traversait la place de Ayashi en esquivant quelques passants. Vêtue d’une grande veste à demi ouverte et de ses fétiches baskets blanches, elle y avait associé les même vêtements que certains lui avaient achetés quelques mois plus tôt, partiellement visibles par l’ouverture de la fermeture éclair. Il était bien content d’avoir le visage à moitié dissimulé dans son col, le fin sourire un peu niais qui s’y dessinait n’était pas exposé à ses yeux. Il aimerait bien d’ailleurs que ça ne soit pas si instinctif, mais il ne pouvait pas non plus se retenir de la trouver toujours un peu plus adorable. Et s’il avait le malheur de lui dire, elle rougirait avant de protester qu’il n’y avait que lui pour dire ça.
Arrivée à sa hauteur, il se redressa de son petit muret.
- Il n’est pas encore l’heure, nous sommes en avance.
- Donc tu as attendu, déduisit-elle.
- A peine, je te promets. Mais si tu ne veux plus que ça se reproduise, nous ferions mieux d’y aller et que tu me laisse tout gérer, ajouta-t-il en ajoutant un clin d’œil.
Il la voyait amorcer une réponse mais ne lui en laissa pas le temps, refermant son manteau et l’entrainant par la manche pour rejoindre la station.
Le temps de composter et de monter dans la rame du train, il ne la tenait plus mais ils se retrouvaient côte à côte sur la banquette. Elle avait placé son sac sur ses genoux et ne cessait de lui demander où est-ce qu’il comptait leur faire passer la journée. Excepté que ça serait en extérieur, il avait réussi à lui faire accepter l’idée que cette sortie à deux serait entièrement programmée par lui. Et il riait intérieurement de la voir aussi curieuse.Après un changement à la station de Sendai, ils avaient pris la ligne Tozai vers l’ouest et avait prétexté refaire sa coiffure en un temps exagérément long pour qu’elle ne puisse lire les écrans avec les noms de stations. Mais arrivée à la troisième, elle interrompit son flot de questions pour basculer un peu sur le côté et se retrouver adossée à lui tandis qu’il jouait avec ses mèches.
Leur arrêt fut le terminus et Koushi fut amusé de constater qu’elle avait doucement commencé à sombrer dans les limbes.
- Hatori… nous sommes arrivés. C’est cette nuit qu’il fallait dormir.
- J’ai essayé, bredouilla-t-elle en s’étirant. Mais j’étais trop impatiente.
- Je m’en doutais un peu mais ça serait dommage de dormir sur un banc au lieu d’aller voir tes confrères.
Elle lui répondit par un regard curieux et suspicieux, cherchant visiblement à quel moment il achèverait sa plaisanterie. Il ne lui fit pas le plaisir de répondre et préféra prendre sa main pour la guider sur le quai au lieu de repartir en sens inverse. Le long des couloirs et à peine remontés à la surface, il prit plaisir à voir le visage de la jeune fille s’illuminer, les yeux écarquillés et sa bouche formulant un « o » silencieux. Une attitude calme qu’elle ne garda que quelques instants avant de secouer son bras dans sa joie et son étonnement.
- Je me suis dit que ça te plairait de trouver d’autres sources d’inspirations vivantes autre que nous, justifia-t-il.
- C’est pour ça que tu m’as dit de prendre mes carnet ?
- Evidement. Par quoi veux-tu commencer ?
Leurs entrées payées – et elle avait protesté contre le fait qu’il se charge des deux – ils purent enfin pénétrer dans les allées du zoo. Loin d’être bondées, ils pouvaient déambuler, s’arrêter, bifurquer sans risquer de se prendre un autre groupe. Il aurait évidemment adoré sentir sa paume contre la sienne, mais la voir voguer d’une barrière à l’autre, partir devant puis revenir vers lui pour lui raconter tout ce qu’elle avait vu, il se croirait avec une enfant. Mais la voyant si enjouée, admirative de la moindre plante, du moindre animal, en oubliant les carnets dans son sac, il pouvait consentir à garder ses mains au fond de ses poches et la regarder virevolter librement.
Et devant chaque parc, elle y allait de son petit commentaire, ne manquant pas de le faire sourire.
- Oh ! Koushi, regarde ! Tout les suricates sont dressés. Ils sont bien plus ordonnés que vous en plus, Sawamura-senpai va être jaloux.
- Je vois ça oui. Tu veux une photo ?
- Devant eux ? On peut ?
- Je crois bien que oui alors ne te gêne pas.
Il sorti son téléphone de sa poche mais au lieu de voir la brune se rediriger vers la barrière, elle vint vers lui pour l’entrainer à sa suite.
- Avec toi aussi, ça sera mieux.
Extirpant sa main encore enfouie dans sa poche, elle s’en saisi pour nouer ses doigts au siens et lui faire accélérer le pas, dans la plus grande simplicité. Le selfie à peine fait, elle reparti au quart de tour, l’entrainant cette fois-ci dans son sillage, le rire aux yeux et les lèvres pétillantes, sur un fond de peau rose des plus adorables.
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Hello à vous mes petits aventuriers ~
Je ne vous ait pas trop fait languir là je pense ;) Chapitre uniquement KoushiTori, pour vous servir !
J'espère que la surprise marche aussi pour vous, il ne fallait pas que vous spoliez Hatori ^^ Et non, je ne suis pas que sadique, il n'y aura personne pour interrompre cette sortie ;pOn se revoit dans quelques jours pour la suite de l'aventure zoologique! Bon week-end ~
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Déploiement |Haikyuu FF|
Fanfiction« On dirait que le petit oiseau a déployé ses ailes » L'adolescence était la période des changements, des découvertes, des questionnements. C'était aussi celle où de simples rencontres bouleversent bien plus qu'une petite journée. Et ça, Hatori ne s...