- Yo ! Tori, quoi de beau là-haut ?
- Je t'en prie Tetsu, dis-moi ce qu'il y a de beau, si le sang arrive à ton cerveau.
Il n'y avait vraiment qu'avec lui qu'elle était comme ça, le maitre du sarcasme à qui elle tentait bien de répondre si l'occasion se présentait. Ça faisait à peine un mois mais son ami lui avait déjà manqué. Takeda l'avait invité à les rejoindre lors de leurs déplacements à Tokyo pour des week-ends d'entrainement et il ne lui avait pas fallu une seconde pour répondre à l'affirmative. Aller là-bas c'était non seulement voir le capitaine de Nekoma mais aussi faire une pause dans son cadre familial.
Une nouvelle semaine était passée sans qu'elle n'ait croisé ses deux ainés et elle était maintenant convaincue qu'ils l'évitaient volontairement. Quand elle en avait parlé à Nyakusan, celui-ci avait dit ne pas savoir la raison mais qu'elle n'était pas en tort, qu'ils étaient peut-être occupés, explications qui l'avaient moyennement convaincue. Elle avait bien remarqué que même s'il avait tenté de le cacher, son tic nerveux était apparu brièvement dans la conversation, ce qui pouvait aussi bien traduire son inconfort face au sujet sensible du moment ou face à son mensonge. Ils s'étaient assez peu attardés sur la question, préférant profiter du passage éclair de leur père pour passer du temps avec lui.
Ce dernier avait réussi à se dégager des rendez-vous pour trois jours sur Miyagi et ses alentours, lui permettant de dormir chez lui du mardi au vendredi, pour le plus grand bonheur de ses enfants. Hatori s'était bien-sûr chargée de la cuisine, les capacités de son père frôlant le vide sidéral mais au moins avait-il proposé son aide s'il suivait des directives et les repas avaient été plus conviviaux. Le seul moment de froid fut lorsqu'elle annonça partir sur Tokyo le week-end pour accompagner et suppléer les manageuses. La première réaction ne fut pas encourageante, comme elle l'avait anticipé, aussi utilisa-t-elle un argument de longue date : Tetsuro. C'était principalement son équipe qui avait besoin d'un coup de pouce et il serait là pour veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. Et le père de famille était trop heureux que sa fille revoit son unique ami d'enfance pour la priver de ce plaisir, à condition que cela reste dans le cadre exceptionnel sans en pâtir sur ces résultats. Il avait craint de potentiels frais de déplacements mais fut soulagé d'apprendre qu'elle voyagerait avec l'équipe du lycée suite à la proposition du professeur référent. Il lui fit évidement ses habituelles recommandations quant à sa sécurité mais la jeune fille le trouva étrangement serein.
Elle lui annonçait à peine trois jours avant qu'elle partait pour le week-end, avec des garçons de tout âges pour en rejoindre d'autres, qu'elle était amie avec eux et ce depuis déjà quelques temps. Et sa seule véritable réaction avaient été sur les coûts de transport. Elle avait bien glissé certaines informations au téléphone mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il les ait visiblement retenues et intégrés avec autant de facilités. Ce n'était pas franchement pour lui déplaire mais elle avait été quelque peu décontenancée.
Elle n'avait toutefois pas poussé sa chance en lui annonçant qu'elle avait dormi chez un ami vendredi dernier mais le jour viendra. Son père semblait avoir un capteur pour tout découvrir un jour, peut importait le délai, quelques jours à plusieurs mois. C'était un miracle qu'elle ait pu garder caché aussi longtemps ses rendez-vous avec Koushi.
Le gris avait d'ailleurs fait la connaissance quelque peu mouvementée de Nyakusan et avait avoué à la brune le lendemain qu'il avait manqué de lui rire au nez au début. Lorsqu'elle était rentrée chez elle dans l'après-midi, c'était pour y trouver son frère totalement affolé et culpabilisant qu'elle ait du passer la nuit dehors. Elle l'avait immédiatement rassuré en lui disant que quelqu'un l'avait hébergé mais elle cru qu'il allait tourner de l'œil au moment de lui révéler le nom de son hôte. Il avait eu quelques secondes d'égarement avant de se mettre à parler vite et seul du danger qu'il avait fait courir à sa chère sœur, qu'il n'aurait pas du partir, qu'il aurait du rester et l'attendre. La lycéenne mit rapidement fin à ses déblatérations et entrepris de le calmer et lui raconter le plus grossièrement possible la soirée, en omettant notamment que la mère du passeur s'était absentée en pleine nuit et qu'elle avait dormi sur son épaule en plus de lui avoir fait deux câlins.
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Déploiement |Haikyuu FF|
Fanfiction« On dirait que le petit oiseau a déployé ses ailes » L'adolescence était la période des changements, des découvertes, des questionnements. C'était aussi celle où de simples rencontres bouleversent bien plus qu'une petite journée. Et ça, Hatori ne s...