Le capitaine et l'ace de Seijo venaient en effet d'entrer dans la boutique, l'un parfaitement détendu et avec un sourire exagéré sur le visage et l'autre lui jetant des regards suspicieux.
Les deux étaient en civil, chose que Hatori pensais ne pas voir de sitôt. Le peu de fois où elle les avait croisés, à Kitagawa ou depuis qu'ils étaient à Aoba, c'était en uniforme, jogging ou maillot. L'un lui avait bien envoyé quelques selfies dans d'autres tenues, mais elle n'avait jamais vraiment pu se décider ou non sur un avis de son style. Et aujourd'hui n'était pas une exception, elle ne savait pas si elle était pleinement d'accord avec le faite que des chaussures rouges allaient avec cette chemise à carreaux verts. Mais ce n'était pas dans ces rayons qu'il allait pouvoir changer quoi que ce soit, rien ne serait à sa taille. À côté de lui, Hajime était bien plus simple et semblait déjà beaucoup plus raccord. Un jean noir allait avec tout, ça simplifiait les choses. Rien d'extravagant avec ses tennis blanches non plus et la touche de couleur du sweat suffisait. C'était à se demander lequel des deux était vraiment le plus populaire, comme quoi l'uniforme avait ses avantages.
- Bonjour Iwaizumi-senpai, Oikawa-senpai. Que faites-vous ici ? demanda-t-elle en éludant totalement la question.
- Une simple sortie. Quel hasard de te croiser ici, tu fais les magas-aïe ! Iwa-chan, tu ne t'arrêtes jamais d'être violent ?
- Pas tant que tu feras l'idiot. C'est tout sauf le hasard, tu scrutais chaque magasin en venant et m'a harcelé pour sortir aujourd'hui. Tu l'as stalké ou quoi ?
- Ah, c'est vrai que je te l'avais dit par mail, percuta-t-elle.
- Tu as son adresse ? s'exclama la blonde.
Son expression qui s'était liquéfiée en le voyant arrivée était maintenant remplacée par un air encore plus surpris que Kiyoko à sa gauche.
- Oui, on s'était croisé une fois et il me l'avait donné, expliqua-t-elle. Vous nous cherchiez Oikawa-senpai ?
- C'était plus sympa de penser au hasard mais bon, haussa-t-il les épaules. Je voulais voir quels amis allaient t'accompagner aujourd'hui mais vous n'êtes finalement que trois.
- Si tu voulais voir Kageyama pour le chercher, crois-moi que tu t'en serais pris une, menaça le numéro quatre.
- Il était occupé de toute façon, il n'a pas encore fini de rattraper son retard avec Hinata, avoua la jeune manageuse.
- Tss, rien dans la tête celui-là...
Il pesta avec une petite moue passagère, fronçant les sourcils, avant que son habituel sourire ne revienne.
- Et donc demoiselles, quels sont donc vos plans pour la suite ?
- Changer de magasin, intervint celle aux lunettes. Seikuu, Yachi, je connais un autre endroit, allons-y.
- Parfait, nous nous joignons à vous ! chantonna-t-il.
Les filles se retrouvèrent donc à poursuivre leur journée accompagnée des deux volleyeurs. Kiyoko avait bien tenté de, subtilement puis directement, leur signifier que leur présence n'était pas indispensable mais le châtain ne l'entendait pas de cette oreille et même les regards mauvais de l'ace quant à son comportement ne l'empêchait pas de rester avec elles.
Leur présence ne dérangeait pas tant que ça Hatori, habituée à avoir du monde autour d'elle et elle ne les détestait pas non plus. Hajime était quelqu'un de très agréable, tant que son compagnon ne lui demandait pas toute sa patience et sa retenue. Quant au capitaine, il animait le groupe à lui tout seul, parlant pour rien dire, commentant tout et n'importe quoi et ne cessant de lui demander l'avancement du dessin qu'elle lui avait promis quelques jours auparavant. Hitoka lui avait glissé au début avoir craint au début que leur présence ne leur attire des ennuis, qu'ils ne soient là uniquement pour les enlever et mettre Karasuno en difficulté pour les nationales mais la brune lui avait assuré, se portant garante, que ce n'était pas leurs intentions. Le brun était honnête et droit et le châtain respectait les efforts et le travail, peu importe si c'était des adversaires ou non. Et puis tant que ce n'était pas Shiratorizawa, ça passait.
Ça faisait donc un peu plus de quatre heures que leur sortie avait commencée et deux heures quarante-cinq que leur nombre était passé de trois à cinq. Entre temps, ils avaient fait trois autres magasins mais aucun essayage et s'étaient arrêtés dans un konbini pour prendre de quoi manger dans un parc adjacent. Optant pour des bentos ou des onigiris Tooru avait passé son temps à piocher dans le repas de son voisin, lui donnant par la même occasion ce qu'il n'aimait pas. Un groupe d'étudiantes s'était approché d'eux, intéressées par « le canon châtain » et elles avaient discuté avec lui pendant dix bonnes minutes avant que deux paires d'yeux, celles des autres terminales, ne les congédies, l'une dirigée directement sur le groupe et l'autre sur celui vers qui elles étaient venues. Il les salua tout de même de la main jusqu'à ce qu'elles soient trop loin pour le voir.
- Tu peux pas t'arrêter deux minutes Trashykawa ? grogna son ami. Tu t'incruste dans un groupe pour la journée et tu vas quand même voir ailleurs. T'as pas une once de respect là.
- Iwa-chan, ne soit pas jaloux, tu te rides encore plus. Et ce n'aurait pas été respectueux de les ignorer alors qu'elles étaient si gentilles.
Il changea rapidement de sujet en percevant le regard de tueur qu'il se recevait.
- Mais sinon, quel est le but de cette petite sortie. Découvrir les dernières collections ? Sans vouloir te vexer Tori-chan, ce que tu prenais n'était pas forcément le mieux. Avec ton teint hâlé, tu fais vite enterrement avec des couleurs sombres.
- Sans vouloir te vexer Oikawa-senpai, je ne suis pas sûre que tu sois beaucoup mieux que moi là-dessus, réplica-t-elle en repassant en revue sa tenue. Et Yachi et Shimizu-senpai sont de très bons conseils.
Elle aperçu Hajime retenir un gloussement, de même que l'ébène, alors que la jeune blonde murmurait des « il va la massacrer... »
- Alors comparons, annonça-t-il en faisant la sourde oreille à ce qui se passait à ses côtés. Dans la prochaine boutique, je te choisirais une tenue complète et tu me dira ce que tu en penses. Et si elle te va, ce qui ne fait aucun doute, tu l'achètera.
- C'est gentil mais non merci, je n'ai pas assez d'argent pour ça. Juste essayer un peu me suffit, tu n'as pas besoin de t'impliquer.
- Et que tu doutes de mes capacités, sûrement pas. Fin de la pause, on attaque la mission, déclara-t-il.
Sans plus de cérémonie, il remballa ses déchets avec ceux des autres et se leva, partant vers la poubelle la plus proche.
Après un échange de visages dubitatifs avec Hajime, la jeune fille se mit debout à son tour, d'accord avec l'idée que leurs repas finis, rester dans ce parc n'avait pas plus d'intérêt que de marcher dans les rues. Elle tendit sa main à Hitoka, tandis que les deux troisièmes années se redressèrent seuls, époussetant leurs vêtements des quelques brins d'herbe. Lorsque le châtain revint à leurs côtés, il saisit le bras de la brune et l'entraîna à sa suite vers la sortie. Elle se fit trainer entre les passants, sa cadence étant plus faible que son guide qui semblait se diriger vers un endroit précis et slalomait dans la foule avec agilité. Au bout de quelques minutes, il bifurqua net devant une enseigne et y pénétra avec elle dans son sillage. Elle eût juste le temps d'adresser une signe de bras aux trois un peu plus loin, partis avec un temps de retard et parfois bloqués par la population environnante.
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Bonjour bonjour à tous petits aventuriers ~
Arrivé au chapitre dernier, il était évident que Tooru allait se taper l'incruste pour plus que juste quelques minutes :') Chassez le naturel, il revient au galop, ce volleyeur aux allures de diva va démontrer toute l'étendue de son art.
Et si la sortie n'était pas déjà assez mouvementée, elle va prendre une tournure des plus extravagantes !J'espère que vous appréciez ces événements un petit peu hors-série et je vous retrouve mercredi pour la suite ^^ Bon week-end !!
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Déploiement |Haikyuu FF|
Fanfiction« On dirait que le petit oiseau a déployé ses ailes » L'adolescence était la période des changements, des découvertes, des questionnements. C'était aussi celle où de simples rencontres bouleversent bien plus qu'une petite journée. Et ça, Hatori ne s...