Déploiement |Haikyuu FF|

Chapitre 48

Les rayons du soleil s'étiraient, annonçant le crépuscule sur la capitale. Les lumières des lampadaires ne tarderaient pas à compléter celles de l'astre et d'autres plus lointains allaient parsemer le ciel. Peut-être pourrait-il les apercevoir au travers de la vitre ? A moins qu'il ne sombre dans le sommeil au bout de quelques minutes. Le camp l'avait épuisé et maintenant que son corps avait compris que les matchs étaient finis, couplé à la digestion de leur copieux déjeuné, Koushi sentait ses membres et ses paupières devenir de plus en plus lourds. Ils avaient une longue route jusqu'à leur préfecture, les familles étaient prévenues qu'ils rentreraient tard. De toute façon il y avait peu de chances pour qu'il trouve quelqu'un chez lui.

Sa mère, divorcée, était infirmière de nuit et elle avait donc dû envoyer son plus jeune fils chez une amie pour passer la nuit sachant que son ainé ne serait pas là. En somme, il pourrait aisément se vautrer sur son lit encore tout habillé et profiter du confort de ses draps et du cadre apaisant de sa chambre sans personne pour lui dire d'aller à la douche ou défaire son sac. Se retrouver seul après avoir passé une semaine en compagnie d'une cinquantaine d'adolescents allait lui faire tout drôle mais quand bien même il avait passé de bons moments, retrouver un peu de calme ne se serait pas pour lui déplaire.

Mais avant d'embarquer définitivement dans le bus, il y avait les derniers rangements à faire, nettoyer les sols, remettre les futons dans les placards et bien-sûr, dire au revoir à tout le monde. Il ne reverrait plus les joueurs de Tokyo avant un certain temps, tout dépendait s'ils se qualifiaient pour les nationaux. Et la liste de leurs adversaire était aussi longues que ces derniers seraient puissants. A commencer par Wakatoshi, qui était justement le sujet de conversation de Shouyou, Tetsuro et Bokuto un peu plus loin. Le roux fut d'ailleurs interrompu dans sa contemplation du hibou par Takeda-sensei lui demandant s'il avait vu Hatori.

- Aucune idée, avoua-t-il.

- Elle téléphone à son frère concernant son retour, répondit l'ébène, plus au courant des choses. Pourquoi ?

- Si cela peut l'arranger il reste de la place dans le bus, nous pouvons la ramener. Au moins ne dérangera-t-elle pas sa famille, expliqua le professeur. Et même si elle était avec Nekoma, elle reste une élève de Karasuno, j'ai une responsabilité d'enseignant et... ah, la voilà. Merci quand même.

Le gris le suivit des yeux, ayant tout entendu car pas si éloigné de base du trio. Et en effet, l'adulte proposa exactement ce dont il avait parlé un peu plus tôt, assurant plus que mesure que cela ne les dérageait absolument pas.

Elle paru étonnée de la proposition et regarda son portable un petit moment avant de demander un instant, qu'elle en parle avec son ainé. Elle recomposa le numéro et porta le combiné à sa tempe, patientant à peine 15 secondes avant de s'écrier un « C'est encore moi » qu'il pu clairement entendre. Et tandis que sa main libre se mouvait au gré de ses paroles, le passeur voyait progressivement son visage se parer d'un sourire, peut-être légèrement sarcastique, ses yeux refléter une belle détermination. Visiblement elle serait de la partie et il reconnaissait bien volontiers que cela avait de nombreux avantages aussi bien pour elle que pour eux.

- Yo numéro deux, t'as deux minutes? lança Tetsuro en s'approchant de lui et le coupant dans sa contemplation.

Koushi lui jeta un regard suspicieux, ayant encore en mémoire leur dernière discussion privée qui n'était pas étrangère à la période de froid qu'il avait eu avec Hatori. Toutefois, pour ne pas inquiéter la jeune fille qui pouvait les apercevoir d'un coup d'oeil et parce qu'il était curieux, il accorda son souhait à son interlocuteur. Ils reculèrent de quelques pas, que leurs voix n'arrivent pas intelligiblement aux oreilles des autres et qu'eux-mêmes puissent s'entendre.

Sans attendre plus, le gris attaqua de front:

- C'est encore à propos de Sei?

- Pourquoi elle, je pourrais venir aussi pour toi, non? Ironisa le noir. Mais dommage, tu ne m'intéresse pas vraiment.

Il marqua un temps d'arrêt en prenant en compte le regard perçant que lui lançait le plus petit.

- Eh bien, eh bien. Aurais-je fait quelque chose qui t'aurais déplu? reprit-il.

- Ça tombe bien que tu poses la question, j'avais justement en tête notre dernière discussion où tu as ouvertement insinué que vous étiez en couple. À moins que tu ne lui ai menti, elle m'a assuré qu'il n'y aurait rien entre vous. Et vois-tu, le mensonge me déplaît quand il est au dépend des autres.

- Je vois que les propos de Lev ont été dissipés. Tant mieux, au moins tu ne rentreras pas trop défaitiste.

- Pardon?

Il était peu certain de suivre le fil des pensées de l'autre.

- Je ne lui ferais pas l'affront de dire qu'elle est comme ma sœur mais tu sais qu'elle est spéciale à mes yeux, poursuivi le chat. Et je sais aussi qu'elle est assez grande pour faire ses propres choix. Alors tâche juste de faire gaffe à elle. Elle a changé en deux ans et il y a des choses que ni ses frères ni moi ne pouvons voir ou faire et dans ces cas là, tu vas devoir assurer.

Le gris le regarda avec un mélange de surprise et de doute, s'attendant à une supercherie quelconque après avoir employé un ton si sérieux pour un propos qu'il n'était pas sûr d'avoir totalement saisi. Mais rien ne vint. Pas un sourire sarcastique, pas un rire étouffé. L'ébène regardait droit devant lui, fixant un point au loin. Le passeur savait que s'il suivait ce regard, il tomberait sur la jeune fille.
Il profita aussi de cet instant de silence entre eux pour formuler correctement sa pensée.

- Peu importe que ce que tu aies dit soit obscur, je ne compte pas lui faire le moindre mal si c'est ce qui t'inquiète. Elle s'épanouit à peine et je suis certain qu'elle n'a pas montré tout les aspects de sa personnalité mais elle est déjà quelqu'un que je suis heureux de connaître. Je lui suis reconnaissant de m'accepter dans son entourage et elle fait aussi partie des gens qui sont importants pour moi aujourd'hui.

- Et demain? le coupa-t-il.

- Cela ne dépend pas que de moi mais... si le futur se présente bien, alors il est probable qu'elle le reste.

- Ça me suffit pour l'instant, je ne vais pas non plus te donner toutes les clés, conclu-t-il avant de reprendre son ton habituel pour crier à l'autre bout du parking, Tori! Ramène tes plumes un instant, on a un truc pour toi!

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Bonjouuuuur mes petits aventuriers ~

Est-ce qu'on aurait pas là un demi-aveu? Est-ce que ce cher Koushi aurait bien employé quelques neurones pour penser avec son cœur et sa tête? (je suis médisant, le pauvre ^^) Mais je crois bien que nous en sommes là alors donc, quelle va être la suite? 

Les au-revoir se faisant, il n'y aura plus d'échanges salés et piquants entre Tetsuro et Koushi (de grands moments de fun à écrire). Mais ne vous inquiétez pas, il y aura une tout autre relève ...

Un bon petit week-end d'ici là et à mercredi!