Chapitre 47

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Blague d'un humour très douteux en effet, surement de Tetsuro, mais les deux terminales n'eurent pas le temps de s'en formaliser. Avec le nombre qu'ils étaient, ce genre d'incident devait forcément arriver et ils ne le verraient pas venir.

En recevant un coup dans le dos, Moritsuke bascula en avant. Pour ne pas tomber sur l'un des barbecue, il se réceptionna in-extrémis sur sa jambe droite et dévia sa trajectoire sur la gauche. Cela entraina un effet domino et il percuta lui-même Hatori qui n'eut pas le temps de le rattraper avant ou l'éviter. Il lui atterri dessus mais fut miraculeusement rattrapé par le col de son tee-shirt par Koushi, l'empêchant ainsi de s'écraser sur la jeune fille qui avait fléchi les jambes et s'était cambrée par réflexe, évitant de peu la chute sur les fesses.

Mais si le gris pu arrêter le mouvement du libéro, il n'en fut pas de même pour l'assiette de celui-ci qui poursuit son chemin et vient cogner dans celle de la brune. Le choc et la surprise lui firent lacher la sienne et entrainée par le mouvement, son contenu lui arriva dessus. Elle ne percuta pas tout de suite mais en voyant la grimace d'inconfort réflexe qui apparaissait sur son visage, le passeur réagit plus vite que les deux autres.

- Sei, retire ton tee-shirt avant de te bruler !

Il ne se rendit compte du sens de ses mots que trop tard, alors qu'elle retirait sans ménagement le tissus de ses épaules en veillant à ce qu'il ne colle pas sa peau. Et comme si cela ne suffisait pas, il avait dû élever la voix dans sa précipitation et avait donc interpelé les joueurs adjacents. A ce moment précis, s'il avait pu revenir en arrière et se mordre la langue, il l'aurait fait sans hésiter.

- Tout va bien Yaku-senpai ? s'enquit-t-elle après avoir fini de passer sa tête hors du vêtement, le tenant encore devant son buste.

- Oui, oui, tout va bien, et to..., répondit-il alors que sa phrase mourrait sur ses lèvres en relevant le visage vers elle.

- Tu es sûr ? Tu ne t'ai pas ...

- Met ça ! ordonna Koushi en lui tendant son propre tee-shirt.

Il allait se consumer d'ici peu si elle restait comme ça. Autant il avait parlé sans penser en lui disant de retirer son tee-shirt, il ne ferait pas deux fois la même chose. Le court laps de temps qui avait séparé ses deux interventions, son cerveau avait tourné à plein régime. Il n'avait pas sa veste à portée de main, la température étant trop élevée et amplifiée par les feux environnant. Pour réparer sa bêtise, il avisa le premier vêtement qu'il avait de disponible, à savoir le sien. Sans une hésitation, il s'était déshabillé et lui avait fichu le tissu dans la figure dans la précipitation du geste. Son bras tremblait légèrement et il n'osait pas la regarder, sachant pertinemment que ses yeux ne supporteraient pas une telle vision et que ses joues ne pouvaient déjà pas augmenter la teinte cramoisie qu'elles avaient prises.

- Pourqu..., commença-t-elle à demander.

- Après, met-le avant toute chose s'il te plaît, l'interrompit-il de nouveau.

Il ne pu voir son regard d'incompréhension mais elle obéit sans un mot de plus et se débarrassa définitivement de son haut tâché.

- C'est bon. Est-ce que ça va Suga-senpai ? Tu es tout rouge ?

- Evidemment, je t'ai mis dans un situation embarrassante, protesta-t-il. Je suis désolé, j'aurais du réfléchir avant de parler.

- Je suis désolé aussi, il n'y a qu'à moi que ça arrive, rajouta Moritsuke, j'aurais du faire plus attention.

- Je n'ai rien, tout va bien Yaku-senpai. Mais dans quelle situation embarrassante m'as-tu mis Suga-senpai ?

- Sei ! Vraiment ? Tu ne...

- Je t'arrête maintenant, tu n'arriveras à rien, intervint Tetsuro en passant son bras autour des épaules de Hatori. Elle n'a aucune conscience de ce type de gêne.

Les deux garçons relevèrent la tête qu'ils avaient baissé pour s'excuser et regarder avec incompréhension l'ébène. Lissant les derniers plis du tissu, la première année les imita avant que ses lèvres ne viennent former un «oh » muet et compréhensif.

- Merci pour ton intervention Tetsu mais je n'ai pas froid, le reprit-elle en soupirant. Et si tu parles de ce type de gêne, tu connais mon avis. Je sais bien qu'il y a une certaine pudeur et tout ça mais...

- Oui oui, l'interrompit-il en agitant une main. Je suis sûr que ta vision est très intéressante mais là tout de suite le mieux est que tu rassures ces pauvres gars qui n'auraient peut-être jamais voulu voir ça. Quoique... il se peut qu'ils aient pu profiter du spectacle.

- Je porte une brassière, idiot, le contra-t-elle d'un coup de coude dans le ventre. Je ne serais peut-être pas aussi détendue devant autant de monde que je connais à peine. Et je ne suis pas exhibitionniste.

Et Koushi assistait à un nouvel échange verbal entre les deux amis d'enfance. La plupart des personnes présentes étaient retournées à leur occupation primaires, à savoir manger, et seuls quelques membres de Nekoma, Karasuno et Hitoka étaient encore autour d'eux. Il commençait à peine à se décolorer quand le capitaine des chats avait insinué que le libéro et lui s'étaient rincé l'œil. Il était prêt à y passer de longues heures mais il rétablirait la vérité. A aucun moment il n'avait voulu profiter de la situation, il n'était pas comme ça.

Mais peut-être que d'un autre côté sa réaction était disproportionnée. Ils n'avaient rien vu. Par un heureux hasard, la position dans laquelle Hatori avait tenu son tee-shirt et ses cheveux tombant avait tout masqué. Moritsuke avait plus de raisons de s'en vouloir et il avait plus rapidement retrouvé un état proche d'une expression normale.

Qu'importe sa nature, il y avait évidemment un inconfort de voir une fille partiellement dévêtue, c'était dans l'inconscient social. Alors pourquoi donc il sentait encore son visage s'enflammer à la seule pensé de cette suite improbable d'évènements ? Pourquoi était-il nerveux ? Possiblement car elle portait maintenant son tee-shirt. Elle se réintéressa d'ailleurs à lui après cinq bonnes minutes de joute verbale avec Tetsuro.

- Suga-senpai, je vais aller me changer et je te rends ton tee-shirt après, d'accord ?

- Je... Non, ce n'est pas la peine. Je vais aller en chercher un pour moi, tu peux garder celui-là pour le reste de la journée.

- D'accord, hésita-t-elle un instant. Merci beaucoup.

Il s'éloigna avec un geste de la main, toujours torse nu, se dirigeant vers les dortoirs pour regagner la pièce où était encore entreposées toutes ses affaires. Au moins celui permettrait-il de se calmer définitivement. Il en avait besoin.

Même s'il n'avait pu savourer cette forme de vengeance envers le chat noir. Le joueur s'était foutu de lui en insinuant qu'ils étaient en couple et il avait appuyé chacune de ses phrases lorsqu'il parlait de prêter des vêtements à la première année d'un long regard rempli de sous-entendus. Aujourd'hui pourtant c'était un des tee-shirt du passeur qu'elle portait, et ça il s'en délecterait au moment voulu, si tant est qu'il prenne conscience de cela.

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Hello petits aventuriers ~

Que Moritsuke soit maladroit et un peu poisseux, c'est pas moi qui le dit, c'est inscrit dans l'univers. Mais j'ai beau l'apprécier beaucoup, j'ai pas résisté à l'inclure dans une catastrophe ^^
Enfin... est-ce vraiment une catastrophe quand on voit le résultat final? A vous de me le dire.
Après, même moi je me fiche un peu de la naïveté de Koushi sur la fin, c'est trop tentant aussi. Et j'ai encore quelques situations bien drôles sous la main, il n'a qu'à bien se tenir!
Par ailleurs, c'est un élément assez léger, mais je tenais à le dire: n'ayez pas honte de votre corps. Comme voulait le dire Hatori "ça reste une enveloppe de viande qui bouge et parle". Tout les corps sont beaux, vous n'avez pas a être gênés ^^

Je vous retrouve samedi pour la suite! Bonne fin de semaine à tous ~

Déploiement |Haikyuu FF|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant