Epilogue

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Les arbres se paraient de leurs plus belles feuilles, enveloppe végétale des premiers bourgeons qui commençaient déjà à émerger et s'ouvrir sur les fleurs les plus précoces. Le soleil venait se réfléchir en une lumière éblouissante sur leur vert chlorophyllien, lisse et tendre, étincelant sous les restes de la rosée matinale. Les bruits de la rue passante n'étaient que murmures en dessous des voix chaudes et joyeuses qui s'élevaient. Certaines parlaient des lendemains, d'autres des prochaines semaines, ou simplement des vacances qui commenceraient sitôt seraient-ils sortis de l'enceinte du lycée.

Entre les niveaux, au sein de groupes de soutient ou des clubs, les cadets adressaient leurs derniers mots, leurs encouragements ou leurs remerciements, à ces ainés qu'ils ne reverraient plus. Les successions de postes dans les équipes avaient déjà été annoncées, les référents désignés auprès des professeurs quelques jours plus tôt. quelques traites larmes d'au-revoir venaient ponctuer les discours, les plus sensibles et attachés peinaient à retenir leur émotion.


Shoyou pour sa part ne savait plus où donner de la tête. Au fil de son parcours au lycée, la réputation du club de volley avait grimpé en flèche et il serait de mauvaise foi de ne pas admettre qu'il y avait contribué. Et si les élèves de première et deuxième année lui avaient de nombreuses fois fait part de leur admiration, il en recevait une nouvelle dose aujourd'hui. Tout comme Tobio, Tadashi ou Kei un peu plus loin. Chacun se retrouvait avec au moins deux cadets, quelques anonymes supporters et, trois pour le passeur et une pour le central à ce moment, des admiratrices venues demander un dernier signe ou le second bouton de leur veste.

Le roux sourit en pensant que l'ébène aurait peut-être l'air moins coincé dans son blaser s'il les cédait. Avec sa carrure et son malaise, il parraissait bien à l'étroit dans le sombre tissus. Ah, leur ancien capitaine venait lui aussi de se faire accoster pour la deuxième fois. Il n'avait pas été en reste non plus, mais les requérantes étaient déjà parties lorsqu'il leur avait poliment refusé la chose. Il avait promis à Natsu qu'elle pourrait essayer sa veste à son retour, il voulait la garder intacte.

A quelques mètres, en grande discussion avec les deux futures manageuses du club et trois élèves de première année du club d'art, Hitoka et Hatori affichaient un visage radieux et gêné. La blonde avait même reçu un bouquet de fleurs et s'était empourprée de la même teinte que les roses les plus vives qui le composait.

S'excusant auprès du petit groupe autour de lui, il partit les rejoindre.


- Yamaguchi a proposé d'aller au temple une dernière fois ensemble pour prier pour la suite, vous allez venir ?

- Avec plaisir, s'exclama Hitoka. Il faut que je prévienne ma mère avant, elle doit m'attendre à la sortie.

- Quand je croiserais Nyaku, je lui dirais de transmettre le message, répondit la brune.

- Super ! On va essayer de ne pas perdre Kageyama et Tsukki en chemin. Vous...


Il ne fini pas sa question, mal à l'aise la formuler à voix haute, mais les filles comprirent et la dessinatrice ne prit pas de gants pour le faire savoir.


- Plus pour très longtemps non, j'ai déjà rapatrié le gros de mes affaires chez moi en plus, je ne vous demanderais pas d'aide pour porter un quelconque tableau. Je viendrais récupérer le dernier demain.


Il rit légèrement en repensant à toutes les fois où lui et les autres avaient été appelés en renfort pour l'aider à transporter une énième création ou le matériel que la professeur référente avait bien voulu lui céder pour la soirée.

Dès leur rentrée en deuxième année, Hatori s'était inscrite dans le club d'arts et avait partagé son temps en dehors des cours entre la salle au dernier étage et le gymnase. Aidant encore un peu en début d'année, le temps que Hitoka s'habitue à reprendre tout ce que Kiyoko faisait tout en formant les nouvelles, elle avait rapidement lâché les gourdes pour ne tenir que ses crayons et ses pinceaux. Au moins une fois par semaine, elle venait prendre place sur l'estrade, accompagnée ou non, et passait des heures à gribouiller dans des carnets qui s'étaient remplis bien trop vite. Quelques fois elle était venue avec un chevalet et une toile vierge et y avait placé ses couleurs et ses traits. Les poutres du toit, le filet et son ombre sur le parquet, les sessions de stratégie, il avait été chaque fois un peu plus impressionné de son talent.


«  Je n'ai aucun talent. » l'avait-elle corrigé. « Je dédie plus de temps à l'art que les autres, c'est tout. Un peu comme vous et le volley.» avait-elle rajouté avec un sourire.


Et le fruit de ses efforts lui avait valu le premier prix lors d'un concours de quartier et celui d'honneur dans un autre de la préfecture. Tout comme eux avaient accédé il y a quelques mois aux nationaux pour la seconde fois de son parcours, et une place sur le podium en perdant contre Itachiyama en quart de finale avant de remporter la petite finale face à l'équipe de Matsuyama Nishi. Un souvenir presque lointain maintenant qu'il voyait vers quoi il se tournait.


- J'aimerais bien retourner au gymnase une dernière fois.

- Tu y trouveras surement Tobio, l'averti la dessinatrice. J'ai cru le voir s'éclipser il y a quelques instants et mon frère est actuellement tout seul alors qu'ils étaient encore ensemble il y a cinq minutes.

- Il doit encore faire des services, soupira-t-il. Je vais le chercher. C'est bien beau d'être drogué, mais les souvenirs c'est dans la tête et le cœur.

- Tu fais de la poésie ?, s'étonna Hitoka, libéré elle aussi de ses interlocutrices.


Il secoua la tête.


- Non, c'était juste dans un livre de Natsu. Quelque chose comme « Parfois les plus beaux moments sont attachés à un lieu, mais c'est en nous qu'ils deviennent des souvenirs merveilleux. »

- C'est ça !


L'exclamation euphorique de la brune l'avait surpris. Il ne s'attendait pas à la voir réagir aussi vivement, les étoiles plein les yeux, et sans marqueurs annonciateurs. Elle ne lui laissa même pas le temps de demander ce que désignait sa phrase qu'elle s'éloignait déjà vers le bâtiment principal.


- Je dois finir un tableau, cria-t-elle. Je sais ce qu'il lui manque et demain sera trop tard. Merci Shouyou ! Dit à Kei et Tadashi que je vous rejoindrais directement au temple. Hitoka-chan, je t'appellerais.


Elle disparu aussitôt les portes passées, les laissant perplexes, avant que la blonde ne paru avoir trouvé une réponse et que sa bouche ne forme un « oh » entendu.


- Depuis le temps qu'elle l'a commencé, je crois que je sais ce qu'elle va faire.


Son regard était tourné vers une salle du dernier étage, où une ombre venait de se dessiner derrière les vitres.


- Je vais retrouver les garçons, reprit-elle, tu nous rejoindras avec Kageyama juste après ?

- D'accord, à tout à l'he...


Quelqu'un qu'il n'avait pas vu depuis longtemps venait d'apparaitre dans son champ de vision, marchant tranquillement et avec aisance comme s'il n'était jamais parti. D'une voix douce et rafraichissante sous le soleil de cette fin d'année, il les salua naturellement.


- Hello ~ Ça faisait longtemps vous deux, comment vous allez ?


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Bonjour, une petite dernière fous, à vous, les aventuriers et aventurières.

Vous voici donc arrivés au bout de Déploiement, à l'épilogue, le dernier acte. Je vous remercie d'être arrivé jusque là, encore une fois. Merci d'avoir lu, suivit les aventures de Hatori et celles de Koushi et ceux de Karasuno, une nouvelle fois, sous un autre point de vue. J'espère que vous avez passé un aussi bon moment que moi, que vous avez sourit sous mes petites références et peut-être même que vous avez voyagé sous les paysages et les lignes de train que je suis allé chercher (sous Google Maps pour la plus part)

J'entend aussi les exclamations frustrées de vous laisser là dessus, j'assume : je suis un auteur sadique ;) Mais pas assez sadique pour ne pas vous annoncer une nouvelle que certains connaissent déjà : Ca ne va pas s'arrêter là. Dans le même temps que les derniers chapitres de Déploiement, autre chose naissait sous mon clavier et est encore en cours d'écriture. Alors je vous l'annonce solennellement : un tome 2, une suite sous un autre nom, existe et se construit. Elle ne commencera pas mercredi prochain, ni même ce mois-ci, mais le temps d'avancer encore un peu, un jours, de nouveaux chapitres paraitrons.

J'espère que vous serez là, pour découvrir de nouveaux moments avec ces personnages et quelques autres aussi ^^ Je n'en dit pas plus, tout est encore en mouvement.


D'ici là, quelques bonus pourront popper de temps à autre, c'est difficile de lâcher une histoire de si longue date XD

Je vous souhaite en tout cas une bonne journée, un bon week-end, et je vous dit à une prochaine fois, sous un nouvel Envol

Iro

Déploiement |Haikyuu FF|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant