Chapitre 48 -Memories

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Point de vue de Mia.


Habillée en noir, mes yeux irrités sous la peau de ma main qui vient essuyer mes larmes. J'ai arrêté de pleurer. Me renfermant quelques instants dans cette partie sans émotions. Tout cela est bien trop dur. Voir ce coffre qui renferme mon ami sans vie, sous mes yeux. Ça m'est insoutenable.

Ces personnes autour de moi, toutes habillées de la même couleur. Seul le son de chaque reniflement se fait entendre. Tout est calme. La mélodie des oiseaux s'est tu. Tout autour de moi n'est que peine et tristesse.

J'ai perdu ce sourire, j'ai perdu cette partie de moi qui me faisait rire aux éclats.

Mon visage sans émotions, mes iris posés sur ce cercueil. Je ne vois et entends rien d'autre. Je me suis refermé sur moi-même. Dans mes souvenirs.

Une semaine qu'il est parti, une semaine que j'alterne entre mon pull sur lequel j'avais gravé "Maximax" et entre son pull que je lui avais offert à Noël. Gravé d'un "Bella". Il était si content, il le portait dès qu'il le pouvait et je le voyais rempli d'un bonheur indescriptible à chaque fois.

Je ne vis plus, plus personne ne vit. On survit. On essaye de vivre sans cette partie de nous. Il a laissé un vide immense. Notre rayon de soleil... Nous éloignant tous les uns des autres. Chacun gère son deuil à sa manière. Alec s'est complètement refermé sur lui-même. Il ne parle plus, il n'a plus aucunes émotions. Ethan est plus qu'une coquille vide. Dean passe ses journées à rouler sur sa moto. Nathan et Evy dans leur chambre à se réconforter.. C'est finalement les seuls qui ont continué à se voir.

Je lui avais promis de me relever..mais comment je peux exaucer son souhait si les autres n'arrivent pas à le faire ? J'ai besoin d'eux. Je n'y arriverais pas sans eux..

Nous sommes tous assis au premier rang mais personne ne se parle. Tout est froid et glacial entre nous, comme si c'était Max qui nous unissait. Il a laissé un grand vide que nous n'arrivons pas à rétablir.

L'homme qui préside la cérémonie nous propose de rendre un hommage à Max mais personne ne répond. En fait, nous sommes tous ailleurs, dans nos pensées. Je doute même qu'ils l'ont entendu.

Puis je ferme les yeux.


Flashback.

Si jamais un jour je meurs Mia.

— Ne dit pas ça ! Le coupé-je immédiatement.

Cela est pour moi impensable. Inimaginable. Perdre Maximax, serait comme perdre une partie de moi.

Il est ma joie, mon bonheur. Tout ça c'est grâce à lui.

— Si jamais je meurs ! Reprend-il. J'aimerais qu'on rigole. Qu'on se souvienne de moi vivant. Je veux que tu parles devant tout le monde car tu es celle qui fait réapparaître les sourires des personnes sur leurs visages. Je veux que tu racontes toutes les fois où je t'ai humilié dans l'amphithéâtre. Dit-il hilare.

Je l'écoute mais mon cœur se fracasse, je ne peux pas imaginer un monde sans mon idiot de service mais il me fait aussi rire, sa bonne humeur en parlant de sa mort, le fait qu'il pense à ses amis et à leurs bonheurs comme s'il était possible qu'on arrive à sourire si une personne comme lui venait à mourir.

— Je veux que tu racontes nos pires bêtises, je n'aurais plus peur qu'Alec nous tue, je serais déjà mort. Ricane-t-il. Et en plus, je t'entrainais avec moi dans la mort. C'est quoi déjà ta phrase ?... Ah oui !... Pour toujours et à jamais.

STRONGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant