STRONG

11 -Bonne nuit..

« Il savait tout.. tes amis savaient. »

Non.

« Aaron ? J'ai besoin de toi. ».

"Mia ? Mia. MIA.."

— MIA, Mia..  PUTAIN !  RÉVEILLE TOI !

Je me réveille soudainement, perdu, la main de cet inconnu est posé sur mon poignet gauche, instinctivement ma main droite a déjà verrouiller son poignet, avec mon coude j'assène un coup dans son avant bras ce qui a pour effet de faire basculer mon adversaire à la renverse sur le lit, je décolle du lit pour me mettre à califourchon sur lui, mon poing est levé et prêt à s'abattre.

— Princesa c'est moi, c'est Alec.

Quoi ?

Je cligne des yeux rapidement, mon corps tendu, ce détends aussitôt à la vue d'Alec, allongé sur le lit, perdu.

Alec?

Mon poing se baisse immédiatement, je tremble, chaque centimètre de mon corps tremble, ma respiration est saccadée, mes yeux écarquillés sur Alec. Espérant ne pas lui avoir fait mal.. Mon cœur bat tellement fort qu'il va finir par exploser mon thorax. J'aurais pu le blesser..

— Je .. J'suis désolée. Je..je voulais pas, je bégaye, essoufflé d'une voix presque inaudible.

— Respire Mia, tout va bien.

Non, rien ne vas Alec.

Alec n'ose plus bouger, je suis toujours assise sur lui, désemparée, je suis paralysée, perdue dans mes pensées.

« Les muscles ont une mémoire Mia, Quand tu en auras vraiment besoin ils seront là pour te le rappeler. N'ai pas peur de t'en servir. Tu as les capacités de mettre à terre n'importe qui, tu dois te faire confiance. Si tu as peur, alors tu es déjà morte. »

— Qui est Enzo ? Intervient Alec, me sortant aussitôt de mes souvenirs, à contre effet, il m'en rappel d'autre en prononçant ce prénom.

— q..qu..quoi ?

Comment est- il au courant ? Qu'est ce qu'il sait exactement ? Et immédiatement l'alerte rouge sonne dans mon crâne, des centaines de questions s'affrontent. Il ne peut pas être au courant.. À pars si.. Tyler lui en as parlé ?

— Tu criais son prénom.

Un soulagement se répand dans tout mon être, il ne sait rien. Et immédiatement je reprends le dessus. Je me détache d'Alec, passant sur un cotés du lit tout en prononçant froidement :

— C'est personne.

Mes pieds retrouvent le sol, que je parcours jusqu'à la porte de la chambre de Max.

— Mia, articule Alec sur un ton autoritaire, voulant en savoir plus.

— C'est personne, laisse moi.

Il se redresse aussitôt, ses pieds sur le sol mais son corps toujours assis sur le lit, il me demande :

— Tu vas où ?

À partir de quel putain de moment, j'ai accepté de lui devoir des comptes ?

— Quelque part ou je n'aurais pas à supporter ta présence, je lance accompagné d'un faux sourire, mais quand ma main tente d'ouvrir la porte elle se fait refermer aussitôt sous la main d'Alec au-dessus de moi.

Lui, me détaille du visage, ses pupilles dans les miennes j'ai l'impression qu'il lis en moi comme dans un livre ouvert, ce qui me terrifie, j'ai aucune putain d'envie qu'il lise en moi. Je perds mon sourire quand il me regarde intensément et qu'il me noie dans ce bleu intense qu'est ses yeux, essayant de comprendre, d'apercevoir une once de ce qu'il pense. N'y voyant rien, je renonce.