Deadly Love T1 & T2

5 - Choix

≪ Lost on you - LP ≫

Le silence avant la tempête. 

Ça n'a jamais était aussi vrai qu'en ce moment. 

Ma crise a fini par passer mais je ne suis pas descendu pour manger. Je suis resté cloîtrée dans ma chambre. 

C'est tout ce que je peut faire.

J'ai l'impression d'avoir déçu ma mère.

Je refuse de revoir ses yeux.

Je n'aurai jamais du céder d'ailleurs et la regarder droit dans les yeux.

Je me suis fait surprendre et je n'ai aucun moyen de réparer ce que j'ai fait.

Je suis tout simplement perdu.

Ça va faire des heures que je suis assise sur le cadre de ma fenêtre, les jambes croisées et un bouquin à la main. Mon casque sur les oreilles me plonge dans ma romance et m'empêche un instant de penser à ma mère.

Je ne sais pas encore ce qu'elle à prévu de faire. Je suis persuadé qu'elle a pris une décision mais laquelle ? 

Quelques instant plus tard, des coups contre ma porte me sorte de ma bulle.

Je me redresse instantanément en sentant mon coeur battre plus vite. 

- Brum ? Ouvre moi.

Je repose mon livre et mon casque sur le lit. 

Toute ma vie, ma mère s'est montrée aimante malgré le mal qu'elle m'infligeait sans le savoir. Sans qu'elle en prenne conscience.

Est-ce qu'elle s'est enfin rendu compte de ce que je vis au quotidien ? 

- Tu peut rentrer maman.

Je reste sur la défensive.

J'ai l'impression d'être une toute petite fille qui va se faire gronder. Ma mère rentre et je peut déjà constater qu'elle n'est pas énervée. Ses yeux sont boursouflés à cause d'avoir pleuré mais elle n'a pas l'air d'être sur la défensive.

Je la laisse s'installer sur mon lit alors que je ne bouge pas d'un poil. Ses yeux analysent ma chambre comme si c'était la première fois qu'elle la voyait. Puis elle s'attarde un moment sur la fenêtre qui est toujours ouverte. 

- Il fait froid Brum. 

C'est la seule chose qu'elle me dit alors que son regard bloque littéralement sur la fenêtre. 

- Je sais.

- Pourquoi tu ne ferme pas la fenêtre alors ? 

Comment dire qu'au bout d'un temps, j'ai développé pas mal de crises. Dont la claustrophobie. 

Je n'ai pas peur du noir ou d'avoir un bandeau sur les yeux. Mais les pièces confinées ont fini par me rendre folle. Je ne supporte plus d'être prisonnière entre quatre mur alors j'ai trouvé une solution. 

J'ouvre la fenêtre en grand, qu'il neige ou qu'on soit en pleine canicule, j'ai besoin de sentir de l'air. De savoir que j'ai une porte de sortie. 

Sinon je deviens folle et je me met a paniquer. Mes membres tremblent, ma vue se trouble et j'ai du mal a réfléchir. 

Maintenant c'est devenu une routine tout aussi pénible à chaque fois. Avec cette même impressions d'étouffer.

- C'est pour faire circuler l'air. Je ment.

Son visage atterrit entre ses mains et son dos se voute. 

Je n'ai toujours pas bougé. J'en suis incapable face à sa douleur.