Deadly Love T1 & T2

14 - Carl

≪ Hurricane - Fleurie ≫

Fait attention et si tu as besoins d'aide dit le.

Voilà ce que disait le mot de ce matin.

Ce qui me laisse encore plus perplexe.

Je ne sais toujours pas qui met ces mots et surtout pourquoi ?

Pourquoi m'écrire des mots déjà ?

Il serait plus simple de me dire les choses en face non ?

Comme pour les deux autres mots, je l'ai replié et je l'ai rangé dans le tiroir de ma table de chevet.

Je ne veux que personne d'autre les trouves et je refuse de les jeter tant que je ne connais pas l'identité de cette personne.

Il faut que je trouve un autre moyen de savoir qui de Liv ou de Aiden m'écrit ces mots.

En attendant, je tente de trouver mes réponses dans les yeux bleu de Liv que je scrute par dessus ma fourchette depuis cinq minute.

- Bon. Réagit Liv en posant sa fourchette sur la table. Pourquoi tu me fixe comme ça ?

Je ne peut m'empêcher de remarquer qu'elle n'a fait que toucher ses oeufs avec sa fourchette depuis le début du petit déjeuner. Ses yeux n'avaient pas quittés l'assiette comme si elle hésitait à jeter la nourriture à la poubelle.

Elle n'a même pas enlevé son bandana.

- Brum ?

Je repose à mon tour ma fourchette et regarde la blonde en face de moi.

- Pour rien. Tu n'as pas faim ?

Elle se raidit et je me rend tout de suite compte que ce n'est absolument pas la meilleur façon de procéder.

La maigreur de Liv m'inquiète même si je ne la porte pas dans mon coeur. Et plus je réfléchis, plus je me rend compte que je ne l'ai jamais vu manger quelque chose.

- Je n'aime pas les oeufs. Réponds t-elle.

- Je peut te passer mes gaufres si tu veux. Je dis en lui tendant mon assiette.

Mais à son regard renfrogné, je comprend que ce n'est toujours pas la bonne façon de faire. Je suis entrain d'empirer les choses et de la rendre mal à l'aise. Alors je tente de me rattraper.

- Je peut goûter tes oeufs ?

Elle me fait signe que oui, donc je plonge ma fourchette dans son assiette. Je prend une bouchée et mime une grimace.

- T'as raison de ne pas y toucher. Ils ne sont pas bon du tout.

- C'est moi qui les ai fait. Remarque t-elle.

- Tu venais juste de te réveiller ?

Et enfin, je l'entends pouffer. Mes épaules se détendent un peu.

- Je n'aime pas cuisiner. Dit-elle.

Et manger aussi.

J'ai brièvement lu quelques notions sur l'anorexie et les ravages que cette maladie fait. Et malheureusement c'est l'une des maladies psychologiques les plus dangereuses. En sortir est extrêmement dur.

Il faut réapprendre à manger.

Réapprendre à aimer manger.

Parce que dans son cas, je ne crois pas que ce soit liée au physique.

Elle ne cache pas son corps malgré la maladie. Je ne pense pas que ça part d'un complexe à la base. Ce qui veut dire que c'est un élément extérieur qui à déclenché ça.