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POV JOSHUA :

Cela fait 20 minutes que j'attends, en regardant la porte pour voir quand il arrive. Mais toujours pas de nouvelles mon chauffeur m'a envoyé un message comme quoi, ils étaient partis du lycée et depuis ce temps plus aucune nouvelle. Je ferme les yeux car ma tête me fait un mal de chien putain. J'attends la porte s'ouvrir, j'ouvre directement mes yeux et m'assois pour voir qui c'est. Je suis déçu c'est encore le médecin qui vient me donner des médicaments. Après ça je me recouche et referme les yeux, la porte se ferme et se réouvre, je n'y porte pas attention le médecin a dû oublier quelque chose.

Des sanglots se font entendre dans la pièce. Je me lève et vois Jayden par terre en pleure. Mon cœur se serre comment il a pu se mettre dans ces états pour moi. Il se relève et vient plus près de moi. Je lui fis signe de s'asseoir sur le lit. Sans m'y attendre je sens des bras m'entourer et me câliner, je réponds à l'étreinte et commence à parler.

- Comment tu vas Jayden ?

- Je ne sais pas. Pourquoi tu es là ?

- J'ai eu un petit souci. Comment ça se passe au lycée.

- Plus ou moins bien.

- Un peu d'entrain quand tu me réponds s'il te plaît, j'ai l'impression de parler à un corps sans vie.

- Et toi pourquoi tant d'entrain alors que tu es cloué dans un lit d'hôpital.

- Parce que c'est mon quotidien !

Putain, il m'énerve à me poser des questions à la con même s'il n'est pas sensé connaître ma vie.

Je le regarde, il se remet à pleurer, ça se voit, il ne va pas bien. Il a perdu du poids, sans teint est pâle et ses lèvres sont presque devenues violettes. Sans m'y attendre il prend la parole.

- Joshua pourquoi tu es là dans cet hôpital, s'il te plaît dis-moi, je t'en supplie, je me suis ouvert à toi pourquoi toi tu gardes tout, je ne sais rien de toi alors que toi tu sais les grandes parties de la vie.

- Jayden premièrement calme toi et deuxièmement, je vais te le dire mais tu ne le dis à personne, vraiment personne, si je l'entends sortir d'une bouche tu disparais de la carte. Je n'ai pas envie d'être pris en pitié par tout le monde.

- Ok, je ne le dirai à personne, c'est promis.

- Je suis malade, une maladie cardiaque. Elle s'appelle le rétrécissement aortique, cette maladie fait que mon cœur a du mal à évacuer le sang par ma ventricule gauche, je prends une tonne de médicament et d'antibiotique, je ne peux pas me faire opérer pour des raisons d'allergies aux prothèses proposées.

- Tu peux mourir ?

- Oui je peux mais comme je te l'ais expliqué je prends un traitement médical pour éviter au maximum les risques.

- D'accord et c'est ça que tu veux que personne ne sache, désolé mais je m'attendais à pire.

- Pardon tu peux répéter, tu t'attendais à pire alors que je viens de te dire que je peux mourir à tout moment.

- Oui, ne t'énerve pas, ma parole était maladroite, je pensais que tu allais mourir dans quelques mois voire quelques jours.

- Oui tu as de la chance que je sois de bonne humeur.

- Merci pour ta bonté mais sinon, tu peux sortir quand de cette prison.

- Dans une semaine.

- Ça va être long.

- Pourquoi tu t'ennuies sans moi ?

- Bah oui. C'est évident t'es mon pote.

Je souris, l'avoir dit à quelqu'un fait du bien, il me regarde. Ses yeux pourraient transpercer un mur, je sens mon cœur s'emballer. Mais il ne me fait pas mal j'ai l'impression qu'il bat normalement. Je ne sais pas pourquoi j'ai appuyé sur le bouton rouge pour demander le médecin mais il arrive, Jayden est toujours assis sur mon lit.

- Docteur, mon cœur bat vite mais je ne ressens aucune gêne.

- Vraiment ?

- Oui, pourquoi.

- Ton cœur se met à battre vite et te faire mal quand tes émotions sont fortes et négatives.

- Donc je vais bien.

- Oui donc je vous laisse finir en paix.

POV JAYDEN :

Il est trop mignon, il a eu peur donc à appeler son médecin très vite. Et là je viens d'entendre que son cœur bat irrégulièrement pour moi. C'est beaucoup trop. Je ne peux pas tenir plus. Je m'approche de ses lèvres et vient doucement poser les miennes sur les siennes, elles ont le goût du miel. Je me décroche de lui et me relève pour voir son expression, je n'ai pas eu le temps de finir mon action que Joshua répond à mon baiser. Je ne sais plus quoi penser. Sa tête collée à la mienne, son souffle entremêlé au miens me fait tourner la tête, son cœur est peut-être malade mais moi c'est mon être entier qui est entrain de prendre feu. Je ne peux pas m'arrêter, ses lips m'attire à n'en plus finir. Je dois me pousser pour reprendre mon souffle, je le regarde, son regard en dit long, Joshua a aimé mais il se met à pleure dans mes bras.

- Bah, pourquoi tu pleures ?

- Pourquoi tu as fait ça, j'essaie de te faire partir de ma tête et toi tu fais ça alors que demain, tu ne me parleras plus parce que tu seras dégouté.

- Mais qui t'as dit ça, c'est moi qui ai commencé alors je prends mes responsabilités, je ne vais pas partir alors que tu viens de me dire que nos sentiments sont réciproques, chaton réfléchis un peu.

- Non, tu vois tu as dit responsabilité et je ne suis pas bête mais ça m'est déjà arriver donc je préfère posez la question.

- Il faut être aveugle et sacrément con pour pas voir ta beauté et oui je dis responsabilité pour te dire que jamais se seras moi qui te lâchera pour les bras d'une autre personne. Donc quand tu sortiras de là, on ira en rendez-vous tous les deux en amoureux.

- C'est vrai ?

- Bien sûr que oui.

Je ne peux pas entendre qu'une personne qui lui a dit ça et il doit être encore plus con que moi. Ses pleurs sont irréguliers, il me brise le cœur, mes bras l'entoure et le serre autant que je peux. Je le vois sourire, c'est la première fois que je le vois heureux. Son sourire rayonne, il pourrait éclairer n'importe quelle âme sombre ou morte.

- Chaton, je veux te voir sourire tous les jours jusqu'à mon dernier souffle, tu as compris.

- Pourquoi ?

- Parce que tu es trop mignon, et je trouve que ton courage est immense, tu souris alors que tu es malade.

- Si je ne souris pas qui le fera pour moi.

- Personne.

- Bah voilà, tu as ta réponse.

- Tu es trop mignon chaton.

- Ce n'est pas vraie face de poulpe.

- Comment ça, je suis un poulpe.

- Oui !!!!

- Tu vas voir !!!

Je le prends par les hanches et me lance dans une guerre de guilis, il ressemble à un enfant, ses joues rosées par l'effort me donne envie de les croquer alors je ne me prive pas. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens heureux, mais cette amour se promet d'être compliqué et surtout mouvementée. Je le regarde et me dis que je n'aurai pas imaginer être avec un garçon et encore moins avec un malade duquel je dois m'occuper.

Une Vie Sans NeigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant