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POV JAYDEN :

Cela fait une semaine que mon ange c'est réveillé. Alors je suis partie demander que l'on le libère. Comme seule réponse j'ai eu le droit à un oui peu convaincant de Mathias mais il m'a dit oui. Je cours presque pour l'annoncer à mon ange.
Sur le chemin, je croise un enfant de plus ou moins cinq ans entrain de pleurer sur un banc devant une chambre. Mon cœur se sert et je décide de lui parler.

- Il y a quoi gamin.

Je n'ai pas de réponse donc je décide de m'asseoir à côté de lui. Avant que mon fessier ne touche le banc, le petit garçon m'enlace et pleure dans mes bras. Je décide de retenter une approche.

- Tu t'appelles comment ?

- James.

- Et James, pourquoi tu pleures.

- Ma maman va bientôt partir et mon papa n'est pas là.

- Il est où.

- Dehors depuis que le médecin est venu lui parler, il n'arrête pas de pleurer aussi.

- Et il y dit quoi ce médecin.

- Ma maman va partir dans les nuages pour toujours et je ne pourrai plus jamais lui faire un câlin.

- Tu sais même si ta maman part, elle restera toujours ta maman, tant que tu l'auras dans ton cœur, elle sera toujours là. Ce n'est pas parce qu'elle ne peut plus te toucher, qu'elle ne veille pas sur toi et ton papa. Je suis sûr que ta maman est très fière de toi et qu'elle le sera toujours. Elle t'aimera toujours comme sa chaire et son sang car tu viens d'elle. Même si son cœur ne bat plus, il battra dans le tien et ça pour l'éternité. Tu sais elle va devenir un ange, tu ne la verras plus jamais mais elle sera toujours là invisible mais là. A chaque fois que tu pleuras ou que tu riras, elle fera la même chose.

- Tu en est sûr ?

- Oui plus que sûr. Maintenant va voir ton papa et dis-lui que la femme de sa vie est dans son cœur pour toujours et que rien ni personne ne l'enlèvera car elle est ancrée en lui comme un tatouage. Et que si il continue à pleurer elle sera triste car je suis sûr qu'elle préfère vous voir sourire.

Je fais une pose dans mon récit et vois que le garçon est scotché à mes lèvres.
Derrière moi j'attends une voix que je ne connais pas.

- Merci jeune homme pour avoir redonné le sourire à mon fils et de m'avoir rappelé l'important. Ce n'est pas qu'elle ne soit plus là, c'est qu'elle continuera à vivre dans nos cœurs.

- De rien monsieur, désolé mais je dois vous laisser car un malade m'attend pour lui annoncer une bonne nouvelle.

- Ne t'excuse pas et va mais sache que tu es une bonne personne et que même si la maladie est handicapante, elle renforce l'amour.

- Merci monsieur, j'essaie de me repentir, bonne chance James.

- Merci monsieur.

Je glisse un bout de papier que j'ai rapidement griffonner avec mon numéro de téléphone.

- Tiens si tu veux parler sache que je serai toujours là.

- Merci.

Je retourne dans la chambre de mon ange pour enfin lui annoncer la bonne nouvelle.

- Mon chaton, j'ai une bonne nouvelle.

- Je peux sortir.

- Comment tu le sais.

- Mathias vient de passer.

- Le connard.

Je vois mon ange rire.

- Aller fais ta valise.

- Oui chef.

Je lui claque le fessier et part faire aussi ma valise.
J'ai appelé ma mère il y a une dizaine de minutes pour qu'elle vienne signer les papiers car même si elle n'est pas son parent légal, il habite chez elle. Elle doit bientôt arriver pour nous ramener enfin à la maison. J'ai aussi prévenu les profs. Et la prof de philo, nous a demandé de faire une dissertation sur la phrase '' to be or not to be ''. Je la ferais une fois rentrée avec mon ange. Je lève la tête de mon téléphone et vois ma mère arrivé. Elle signe en vitesse les papiers puis prend la valise de mon ange qui grogne qui peut le faire seul.

- Chaton en rentrant on a une disserte.

- Oui on la fera ensemble.

- Oui et non car nous ne manquerons certainement pas la même chose.

- Alors dans la même pièce.

- Bien sûr.

- Bon les gars bouger votre cul. J'ai encore du travail.

- Oui maman.

- Oui madame.

- Joshua.

- Excuse-moi, maman.

Le trajet se passe parfaitement et en dix minutes nous sommes sur le pat de la porte.

- On se laisse vingt minutes et on se retrouve dans la cuisine.

- Oui.

Nous partons chacun de notre côté puis nous retrouvons dans la cuisine avec une trousse et une feuille.

- C'est parti mon ange, on ne parle pas pendant une heure puis après on peut se poser des questions. Tu as le sujet.

- Oui aller un, deux, trois.

J'ouvre ma trousse et commence lentement à écrire.

Être ou ne pas être, cette phrase a un double sens. Peut-on être heureux sans nous assumer pleinement avec nos défauts et nos qualités. Si être malheureux est mieux que subir des moqueries alors tout est bon mais le malheur est une sensation désagréable. Si nous préférons mourir pour des conneries au lieu de l'amour c'est que nous n'avons rien à faire sur cette terre car les gens jugent, c'est dans leurs gènes. Alors ne vaut pas mieux s'assumer clairement et avoir des amis et amour pour nous aider. Je pourrais mourir pour certaines personnes mais certainement pas pour des connards qui pense être mieux que tout le monde sur le seul fait d'être hétéro. Si une corde entoure de mon cou se sera à cause de la rupture. Alors qu'assumer peut faire mal sur le moment mais après un sentiment de bien-être est en toi. Si le sourire de celui que tu aimes n'est pas le plus important que les moqueries d'un con qui lui n'assume pas d'être celui qui est.

Je regarde ma feuille et la déchire de un parce que c'est beaucoup trop court et de deux parce que c'est beaucoup trop personnel.

- Qu'es ce qui se passe hope.

- Rien je n'étais pas content de ce que j'ai écrit, c'était trop personnel.

- Ducoup, on peut le faire ensemble.

- Oui aller viens.

Il s'assoit sur la chaise à côté de moi et dans à peine une heure nous finirons.   

Une Vie Sans NeigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant