Une Vie Sans Neige

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POV JAYDEN :

Comment un ange tel que lui et venu dans les bras d'un démon comme moi. Je le regarde dormir comme si c'était une des sept merveilles du monde. Il est tellement beau, je ne sais pas pourquoi son corps me fait tant d'effets, tout à l'heure j'ai bien cru le perdre. Il craint tellement de décevoir qu'il préfère arrêter tout ce qui le rend heureux pour éviter de voir l'autre se battre contre le reste du monde. Je pense que l'avenir nous réserve de belle surprise, je me demande pourquoi, il a si peur de l'amour qu'on lui donne, ses habitudes doivent être sans amour. D'ailleurs, il ne m'a jamais parler de ses parents, je ne les ai jamais vu à l'hôpital, il n'y a que Nathalie qui vient pour annoncer les nouvelles du jour. Ils sont peut-être morts, il faut qu'à son réveil je lui pose la question. Mais je n'ai aucune envie de le réveiller pour une fois qu'il dort bien. A certain moment j'ai peur, il se met à transpirer et à pleurer tout en ayant des spammes. Son sommeil est mouvementé depuis quelques jours mais là il ne bouge pas, il me sert juste dans ses bras comme s'il avait peur que je parte. Je regarde l'heure et voit que la fin des visites est bientôt terminée. Une infirmière arrive avec un plateau repas. Elle le dépose et veux me dire quelque chose.

- Monsieur, vous pouvez rester cette nuit avec lui.

- Pourquoi cette question, je n'ai pas le droit.

- Le médecin et toute l'équipe est d'accord car quand vous êtes là, il ne fait aucun cauchemar et dort paisiblement, regarder.

- Vous êtes sûr ?

- Oui plus que sûre.

- Alors très bien, je vais rester.

- Merci beaucoup monsieur.

Elle repart comme elle était arrivé. Je le regarde encore avant de sortir pour appeler ma mère pour pas qu'elle ne s'inquiète pour rien. Je rerentre dans la chambre et me réinstalle. Après une heure d'attente, je le vois émerger.

Ses yeux cherchent quelque chose mais je ne peux dire quoi.

- Il est qu'elle heure ?

- Il est 19h30 mon chaton.

- Mais qu'es que tu fous là dans cette chambre alors que les visites sont finies depuis longtemps.

- Apparemment un chaton n'arrive pas à dormir sans avoir un coussin confortable.

- Pff c'est faux, les infirmières ne t'ont pas dit de dégager.

- Non elles m'ont supplié de rester pour avoir une nuit tranquille parce qu'un ange leur fait la misère pour rester tranquille dans son lit.

- Non, elles disent n'importe quoi, moi je dors toujours comme un bébé.

- Arrête de te voiler la face, je sais que tu ne peux pas te passer de moi.

- Arrête de te foutre de ma gueule et apporte-moi mon plateau.

- Tout ce que vous voulais mon prince.

- Ton prince veux que tu l'embrasse.

- Vos désirs sont des ordres.

Je viens déposer mes lèvres sur les siennes et mordille sa lèvre inférieure pour que ma langue puisse rejoindre sa jumelle qui l'attend avec impatience. Un gémissement sort de ses lèvres quand la mienne commence à lui lécher la sienne sans que lui puisse prendre les rênes de cet échange. Quand je l'embrasse de façon plus classique, il se jette sur moi en attachant ses mains à ma nuque. Après une dizaine de minutes nous mettons fin à notre échange vital et il finit pour s'allonger sur moi tout en me souhaitant bonne nuit.

- Chaton tu n'as pas faim ?

- Non j'ai déjà été rassasié.

- Par quoi.

- Plutôt par qui. Aller bonne nuit Jayden, j'ai sommeil.

Je ne veux pas qu'il s'endort, veux des réponses à mes questions.

- Où sont tes parents ?

- Chez moi, pourquoi ?

- Ils ne sont jamais venus te voir ?

- Non apparemment ils sont trop occupés pour venir voir leur unique fils.

- Ils font quoi comme métier ?

- Mon père est gèrant d'une entreprise et la mère je n'en sais rien.

- Tu sais pas du tout ?

- Non, ma mère reste très discrète sur sa vie et tout ce qui la concernent. Aller bonne nuit mon fouineur préféré.

- Bonne nuit chaton.

Il dort comme un bébé. La lune vient refléter sur sa peau. Je me plonge dans mes songes et me pose une question. Comment c'était d'être à l'hôpital tout seul ? Dans le passer cette expérience ne m'avait fait ni chaud ni froid mais aujourd'hui ça serait comment ? Si mes parents ne seraient auprès de moi pendant les moments les plus difficiles, ils seraient là quand ?

Mon ange n'a pas de chance et sa famille, bien qu'il ne veuille pas l'admettre lui fait énormément de mal, il doit endurer ce que même un adulte n'arrive pas à supporter. La vie est parfois injuste mais je ne peux cesser de croire qu'elle s'acharne sur mon ange. Un ange meurtrie couvert de sangs et de larmes qu'on a repeint avec de la peinture blanche pour qu'il puisse rentrer dans les cases d'une société qui le vois différent même après tous les efforts pour qu'il ressemble à un vrai ange mais un ange auquel on a pris les ailes pour en faire un feu ne peut renaître de ses cendres. Si les moqueries et les insultes tuaient alors cet ange serait mort depuis plusieurs années même les personnes qui lui on donné la vie préférés rester tranquillement chez eux, vaquer à leur occupation plutôt que de venir voir leur fils qui meurt à petit feu. Ça me dégoûte, c'est peut-être pour ça qu'on dit que je suis fou mais je préfère penser que même si tout l'univers est contre nous il y a toujours une lueur d'espoir.

C'est sur ces pensées sur je m'endors après plusieurs minutes à essayer de répondre à des questions sans réponses.

FLASHBACK :

Je me retrouve encore dans cette salle au mur blanc et à l'odeur fétide. Je vais dans la salle de bain pour me regarder dans le miroir. Putain, c'est connard ne m'ont pas loupé. Si maman me voit comme ça elle va crisser et pleurer, tout en priant dieu pour qu'il l'aide alors qu'il ne s'est jamais réveillé pour elle, il la laissé aux mains d'un homme violent pour que quelques années plus tard, il la laisse tomber avec son fils. Il faut que je maquille ça et que je parte le plus vite possible tout en inventant un prétexte pour ne pas être rentré cette nuit.