𝓢aturday 𝓓rip ☆

9

Le cours avait commencé depuis une dizaine de minutes.

Le blond s'était assis près d'une fenêtre qui donnait vu sur la rue à côté du lycée pour s'occuper.

Il avait une heure trente de coréen, et il en avait déjà marre.

Le professeur parlait, il faisait l'appel. Chaque élève répondait 'présent' quand ils étaient appelés.

Renjun et Donghyuck s'étaient mit derrière le blond pour discuter, enfin, pour que Donghyuck puisse discuter avec Jaemin.

Le chinois était un élève studieux malgré le fait que ses amis le déconcentraient souvent.

Le plus jeune de tous mit son coude sur sa table et posa son menton dans le creux de sa main.

Il regarda par la fenêtre. Il observa les passants, les voitures, les immeubles.

Malheureusement, il connaissait déjà cette rue par cœur, il la voyait tous les jours.

Il souffla puis sortit ses cahiers. Il devait bien travailler après tout.

En prenant ses affaires il vit son meilleur ami, Donghyuck, complètement absorber par son cellulaire.

— Tu parles à Mark ?

Le bronzé releva la tête vers lui.

— Ta gueule.

— Il y a pas de honte à parler avec son mec tu sais ? rigola le plus jeune.

— T'es hilarant Nana.

Ledit Nana sourit et posa ses cours sur son bureau.

Il allait ouvrir son manuel à la page que le professeur avait demandé jusqu'à ce qu'il vit quelque chose dehors.

Jeno avec une fille.

— C'est qui cette... chuchota t-il.

Le blond serra la mâchoire quand il vit la jeune fille faire un câlin à l'adolescent.

— Jeno est vachement proche de Minji dis donc, dit la fille à côté de lui.

Il se tourna vers elle.

Quand était-elle arrivée ?

La place à côté de Jaemin était toujours libre, personne ne voulait s'asseoir ici.

— On se connaît ? demanda le blond.

— T'abuses, je suis dans ta classe quand même.

Le coréen se tourna vers ses amis. Ces derniers haussèrent les sourcils.

L'adolescente souffla.

— Hanni.

Les trois garçons se regardèrent, leur bouche formant un O.

— Tu connais Jeno ? reprit Jaemin.

— Un peu. Et toi ?

— Oui, je suis amoureux de lui.

La jeune fille se mit à rire.

Le blond la regarda dans l'incompréhension, il n'y avait absolument rien de drôle.

— Tu l'as dit avec tellement de simplicité, ajouta t-elle entre deux rires.

— Hanni ! Je t'ai pas fait changer de place pour que tu parles avec Jaemin, cria le professeur.

Elle s'excusa et ouvrit son manuel.

Le coréen souffla bruyamment avant de poser sa tête dans ses bras, là où il rejoignit plus rapidement que prévu les bras de Morphée.

— Tu es libre ce soir ? dit le noiraud.

— Non je vais chez des copines !

— Amuses-toi bien alors.

Le garçon ébouriffa les cheveux de la jeune fille.

Celle-ci cria qu'elle avait prit du temps à se coiffer ce matin ce qui provoqua le rire au noiraud.

Le petit blond avait cassé son stylo en deux tellement il était en colère.

La scène qu'il venait de voir l'avait plus qu'énervé, il bouillonnait.

« Pour qui elle se prend ? Pourquoi elle est aussi proche de Jeno ? Depuis quand ils sont amis ? Elle l'aime ? Ils sont en couple ? » pensait-il.

Durant tout le reste du cours le blond se répétait en boucle l'image du noiraud et de la jeune fille en train de s'enlacer.

Il se posait des questions, beaucoup trop de questions.

Comme d'habitude.

À la fin du cours il rangea ses affaires le plus rapidement possible et sortit en courant de la salle.

Ses deux amis se regardèrent d'abord dans l'incompréhension puis ils haussèrent les épaules signe qu'ils s'en fichaient.

Le jeune coréen se dirigeait vers l'extérieur du bâtiment lorsqu'il percuta quelqu'un.

Il était prêt à hurler que de faire attention à où on marche est une question de respect avant qu'il ne reconnu le garçon en face de lui.

Il fronça automatiquement les sourcils.

— Il faut qu'on parle Jaemin.

— On a rien à se dire, répondit-il énervé.

Le noiraud souffla.

N'ayant pas la patiente d'attendre que son donsaeng veuille bien lui parler, il prit son poignet et le tira dehors.

Le petit blond n'essaya pas de se libérer de sa prise, bien trop heureux que Jeno accepte de le toucher.

Ils s'arrêtèrent dans une petite rue remplie de pot de fleurs rouges, roses et d'autres couleurs.

Le plus vieux le lâcha et se tourna vers lui.

— Pourquoi tu m'espionnes ? commença t-il.

— Je-

— Dis la vérité Jaemin.

Son dongsaeng le regarda dans les yeux avant de souffler bruyamment.

— Je m'ennuyais alors j'ai regardé par la fenêtre et quand je t'ai vu avec cette fille ça m'a énervé.

— Putain Jaemin... t'es sérieux ?

Le cœur du plus petit se brisa en mille morceaux. Il venait sûrement de perdre le peu de confiance que Jeno avait en lui.

Il baissa la tête complètement honteux et triste tandis que le noiraud chuchotait des mots vulgaires.

— Pourquoi c'est tombé sur moi ? Pourquoi il y a fallut que tu m'aimes ? s'énerva t-il.

— Tu as raison, pourquoi toi ? Je devrai aimer quelqu'un qui m'aime en retour et pas quelqu'un qui me déteste.

Le plus vieux laissa immédiatement place à de la tristesse. C'est vrai ça.

Pourquoi le détestait-il ? Il ne lui avait jamais rien fait.

Jaemin ne peut pas contrôler ses sentiments, ce n'est pas de sa faute s'il aime Jeno à en mourir.

Alors que le noiraud allait reprendre la discussion, le jeune coréen l'interrompit en lui disant qu'il devait rentrer chez lui pour faire ses devoirs et s'occuper de son petit frère.

C'est ainsi que Jeno se retrouva seul au milieu d'une rue, les passants le dévisageant car il restait debout sans bouger et cette phrase résonnant dans sa tête.

« Je devrai aimer quelqu'un qui m'aime et pas quelqu'un qui me déteste. »

—
je suis très peu fière de ce chapitre