Les Meutes d'Argent: De Feu et de Glace - Tome 2 [En cours ]

24 - Plaisirs bucoliques

L'Aquila, Le lendemain du Bal de Samhain 1951.

Wolfy, la Forêt de L'Aquila, 15:30.

Le jeu se déroule plutôt bien pour les « Loups Blancs ». Après vingt allers-retours, ils se sont fait arrêter seulement cinq fois seulement par la « Police Lupine ».

Maintenant que mon équipe a une bonne longueur d'avance, je me permets de traîner un peu dans la forêt. Le Grand Jeu de Samhain est presque fini, et avec une telle avance, nous sommes quasiment sûrs de gagner.

Je ne crains pas de me faire arrêter par la « Police Lupine », je suis sur le chemin du retour vers le camp de base et je n'ai plus de sachets de marchandise sur moi.

Caché derrière un buisson touffu, je ne peux m'empêcher d'observer Wlad qui se hâte vers le deuxième camp de base.

Wlad est vraiment très très rapide à la course. Des bouts de terre volent à notre passage. Effrayés, les animaux de la forêt qu'il croise s'enfuient à son approche, dans toutes les directions.

Pendant un bon moment, j'observe Wlad qui avance à toute allure. Lorsqu'il passe devant le buisson qui me cache, avec un rictus mi-amusé mi-menaçant qui me tord le visage, je décide de lui sauter dessus pour l'entendre grogner de surprise.

BANG! BANG!

Lorsqu'il me reconnaît, Wlad se transforme immédiatement sous sa forme humain, je me transmute, moi aussi, dans la foulée. Nous roulons en boule dans les feuilles mortes. Il profite de sa petite avance pour me plaquer doucement sur le sol.

Lorsque j'ouvre les yeux, je le vois au-dessus de moi, tout nu. Je peux sentir son bassin chaud et dur contre le mien, qui l'est tout autant. Nos corps sont si proches que nos odeurs et nos phéromones se mélangent. Maintenant que nous sommes transmutés en Humain, je ne peux plus lire ses pensées.

Je ne peux réprimer un petit rire en apercevant ses cheveux ébouriffés recouverts de feuilles mortes et d'herbes séchées, il est vraiment trop sexy! L'air surpris de son visage en est aussi pour beaucoup dans mon fou rire inextinguible.

Wlad, toujours à cheval sur mon bassin, me saisit les poignets et m'écarte les bras pour m'immobiliser. Il me chuchote à l'oreille:

- Mais, qu'est-ce que tu fais? Arrête de rire, on pourrait nous entendre, ou pire encore, nous surprendre!

Trop fier de mon coup, je ne peux m'empêcher de continuer à rire, sans pouvoir m'arrêter. Dans le même temps, non sans mal, je lutte pour me défaire de l'emprise de Wlad. Après quelques instants d'une lutte amicale, je réussis enfin à me libérer et je me relève.

C'est en voulant m'éloigner que mon pied rencontre du vide et que je bascule brutalement en arrière. Je pousse un cri de surprise. Je sens Wlad qui me retient fermement par le bras et me tire avec vigueur vers lui pour m'éviter une chute dans un ravin profond de plusieurs mètres.

Dans son élan pour le retenir, nous perdons notre équilibre et nous retombons tous les deux sur le sol, Wlad une fois de plus sur moi.

- Euh... Merci, mais... Ce n'était pas la peine...

Et, je recommence à rire de plus belle. Je ris tellement que j'en ai mal aux côtes. Wlad en profite pour se mettre sur moi, une jambe de chaque côté de mon corps.

- Ah, si voyais ta tête, Wlad!

Et je joins le geste à la parole en lui enlevant un brin d'herbe des cheveux. Wlad passe à son tour ses mains dans ses cheveux pour enlever le plus possible d'herbes et de feuilles. Je râle alors en m'époussetant, juste pour la forme: