Les Meutes d'Argent: De Feu et de Glace - Tome 2 [En cours ]

11 - Shopping

L'Aquila, Troisième Jour de Samhain 1951.

Wlad, 15:45.

La disparition soudaine de Wolfy m'a complètement désemparé... Je décide de faire un tour chez Boris pour voir si tout va bien, avec lui on ne sait jamais... Et puis, cela me donnera le temps de réfléchir à une nouvelle stratégie... et aussi l'occasion de faire mariner un peu Wolfy.

Pas de drame aujourd'hui, tout va bien.

Nous nous installons tranquillement sur le canapé. Nous ne reparlons pas du baiser qu'il m'a donné lors de la soirée chez Jared et Blade.
Boris affirme qu'il ne s'en souvient pas, mais les photos qui circulent depuis quelques jours parmi les Eclaireurs Lupins sont suffisamment explicites... J'espère juste que Wolfy ne les a pas vues, ce serait la catastrophe, tous mes efforts tomberaient à l'eau et je le perdrais à tout jamais...

Lorsque je suis arrivé, Boris m'a supplié de regarder avec un lui un film de 1946, « Le Sorcier Noir » qui raconte l'histoire d'un étudiant africain en musique qui rentre chez lui pour combattre un sorcier docteur afin de contrôler sa tribu.

J'ai finalement cédé, un peu par envie de découvrir ce film, un peu pour me vider la tête, mais surtout à cause de ses yeux humides... Et puis, cela me permettrait aussi de ne plus penser à la réaction si bizarre de Wolfy... Bon, en même temps, je le comprends... Pour un futur Alpha des Meutes d'Argent, ce n'est pas rien de fréquenter intimement un Loup Blanc...

Mais ce moment que je m'étais imaginé agréable n'a pas duré très longtemps, en raisons des remarques déplacées de mon meilleur ami:

- Moi aussi, j'ai un grand bâton... Et dur en plus!

- Boris, tais-toi!

- Le vieux barbu est quand même bizarre... C'est presque malsain!

- Absolument pas, maintenant, ferme-la!

Nous continuons de regarder le film en silence, mais s'en est trop pour Boris, il ne peut s'empêcher de blaguer encore une fois:

- Moi aussi, j'ai une grande baguette!

Je ne supporte plus ses remarques idiotes et je m'exclame:

- Ok, j'abandonne. Tu sais, il y a maintenant Wolfy dans ma vie, enfin j'aimerais bien, tu ne peux pas me tourner autour comme ça, plus maintenant... Et puis, j'en ai assez de tes allusions salaces!

- Mais... Je...

Boris n'ose rien dire de plus et devient tout rouge. Sans ajouter un mot, je me lève, je prends mes affaires et je me rends à la Villa.

En chemin, tandis que je prépare mon stratagème, j'aperçois une ombre marchant dans l'herbe. Je me retourne plusieurs fois, j'ai comme l'impression qu'elle me suit... Je me sens oppressé, j'ai froid. Des frissons me parcourent l'échine et je presse le pas.

Qui peut bien s'intéresser à moi pour me suivre!? Les hommes de main d'Arsène? Pourquoi maintenant? Je suis encore trop jeune... Non? Il faut vraiment que j'arrive à convaincre Wolfy...

***

Wolfy, 17:15

En rentrant à la Villa, je me suis réfugié dans ma chambre, sous la couette. J'avais besoin de réfléchir, je suis toujours aussi perdu...

Wlad m'a embrassé sur le coin de la bouche.
Wlad m'a dit dit que j'ai de jolies fesses.

Et en plus, on a failli s'embrasser tout à l'heure...

Je suis vraiment perdu.

Peut-être que...

Peut-être qu'il m'aime et qu'il a fait exprès de tomber pendant la course.