Chapitre 52 : Dette de sang 🔶

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Attention ! Ce chapitre contient une scène concernant la violence. Âme sensible, s'abstenir.

- Personne ne va nulle part.

Adrian déglutit, ne sachant pas quoi répliquer. Le laps de temps qu'il lui reste est court : il n'a que cinq minutes devant lui pour rebrousser chemin et remonter par le balcon avant la fin de l'heure morte. Que faire ?

- Je me doutais que tu cachais quelque chose mais alors là, tu fais fort, cher ami !

- Qu'est-ce que tu veux pour ne rien dire ? lâche finalement Adrian, en indiquant à Heldra de la tête qu'elle doit se tenir prête à faire galoper les chevaux, qui restent assez indifférents à ce qu'il se passe derrière eux.

Heldra qui s'y connait avec ce genre de bêtes monte sur la banquette avant et prend les rênes qui lui permettent de contrôler les chevaux, et leur passe la main sur la crinière pour les rassurer. Nikita est tellement paniquée qu'elle n'arrive même pas à refermer la porte du carrosse, terrifiée par le regard plein de malice et de noirceur du garde.

- Je ne veux rien Adrian, qu'est-ce que tu pourrais m'offrir de toute façon ?

- Écoute, la reine est en danger ici, il faut qu'on la fasse partir, s'il te plait, ne fout pas tout en l'air ! le supplie désespérément Adrian.

- Je me contre fiche de la reine et de vous. Tout ce que je veux, c'est me faire bien voir par le roi, et si ma famille et moi-même devrions être exécutés à cause de vulgaires moustiques qui auront osé trahir le roi alors qu'il m'avait chargé de te surveiller, ce serait injuste pas vrai ? Tout ça pour la vie d'une seule personne ?

- Tu ne comprends rien...il le faut. Pour tout le royaume.

- Je suis désolé mais non Adrian. Même si j'avoue que ton plan est plutôt réussi, c'est dommage d'échouer à ce stade, toi le grand Adrian, dit-il avec un air méprisant.

Adrian perçu la jalousie et la haine que ce garde ressentait pour lui dans les prunelles brillantes de méchanceté de ses yeux. Il avait l'occasion de devenir le protégé du roi et était visiblement prêt à tout pour cela, même à livrer Heldra, Tychann, Adrian et Nikita. Adrian regarda sa montre, et se rendit compte qu'il n'avait plus le choix. Plus que trois minutes.

- Comment tu as su ce qui se passait ?

- J'ai jeté un coup d'œil dans la chambre quelques minutes après que je t'ai perdu de mon champ de vision. Je me suis rapproché du lit et l'ai peloté : rien. Et comme le chemin du couloir transversal menait ici, j'ai compris. Et maintenant, tu me permets de faire part de ma petite découverte intéressante aux autres ? Merci.

Adrian se jeta sur lui par l'arrière et tenta de l'étouffer avec son coude, mais le garde sortit son épée et le mit en séparation entre les deux.

- Je ne peux pas te laisser gâcher notre plan, désolé cher ami, lui déclare Adrian, rouge de colère et de pression.

- Moi non plus ennemi, lui répond l'autre avec la même rage.

De la même manière qu'il avait surpris Tychann quelques jours plus tôt, Adrian tenta de retourner l'épée contre son détenteur, qui résistait plus que prévu. Le garde profita de l'avantage qu'il avait pour dépouiller Adrian de son épée qu'il jeta loin d'eux.

- Tu n'as plus rien maintenant connard !

- Détrompe-toi, je ne suis pas le garde principal de la famille royale pour rien.

Sur ces mots, il virevolta contre son adversaire et l'empoigna avec le petit couteau qu'il avait dans un étui discret contre lui.

- Adrian, tu vas bien ? s'inquiéta Heldra en entendant le long râle d'un homme blessé.

M'accorderez-Vous Cette Danse ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant