Chapitre 2

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Munie de sa panière de melon, la princesse avance d’un pas rapide mais prudent en direction des écuries. Elle recouvre sa tête grâce à la capuche de sa longue cape et pénètre à l’intérieur du bâtiment.

Pour son plus grand bonheur celui-ci est désert. Elle place les melons dans des sacoches qu’elle atèle ensuite sur son cheval, une fois celui-ci scellé elle s’empresse de le monter et s’élance à toute allure en direction de la forêt en prenant bien soin d’éviter les villages environnants.

Une femme de son rang n’est pas censée se promener seule et encore moins savoir sceller un cheval mais vous l’aurez compris, Alexandra n’est comparable à nulle autre. Ne pouvant pas demander aux garçons d’écuries de lui apprendre de peur que ces derniers ne le rapportent à sa mère, elle les a longtemps observés en secret jusqu’à apprendre par-cœur le moindre de leur geste.

Filant à toute allure à travers les bois, Alexandra laissa apparaître un sourire franc et sincère, c'était si rare chez elle. Le vent qui venait caresser son visage, le bruit de la faune autour d’elle, les sensations qu’elle pouvait ressentir en cette instant étaient pour elle ce qui se rapprochait le plus de la liberté tant convoitée.

Au bout d’une bonne demi-heure de chevaucher, elle arrive enfin à destination. Elle met pied à terre et retire sa cape qu’elle dépose sur la selle de son cheval. Face à elle, une sorte de petite aire d’entraînement aménagée de façon sommaire entre les arbres, là où l’espace le permettait. Des pantins fait de paille et de toile de jute apparaissaient ici et là, des cibles faites de peinture rouge montaient parfois jusqu’à la cime des arbres environnants et des traces de brulure et de feu étaient présentes un peu partout…

La jeune femme inspire à plein poumon, le calme et la quiétude l’envahissant complètement, cet endroit était pour elle ce qui se rapprochait le plus d’un chez soi finalement. Un endroit où elle se sentait bien, où elle pouvait être elle-même sans que personne ne vienne l’en empêcher. Elle rouvrit les yeux et se dirigea à la hâte derrière un rocher au pied duquel était dissimulé un sac contenant plusieurs armes en tout genre, épées, boucliers, hache, dagues, arcs…

Elle se saisit rapidement de deux épées puis vient au centre du petit endroit avant de commencer à enchainer plusieurs coups. D’abord dans le vide pour parfaire ses mouvements puis à l’attention d’un mannequin qui finit bien vite décapiter pour parfaire sa technique. Elle se sentait si bien en cette instant, comme à sa place, elle enchainait les exercices jusqu’à finir complètement en sueur.

Quand soudain, le craquement distinctif d’une branche que l’on écrase l’alerta. Sans plus réfléchir cette dernière roula sur le côté avant de se retourner et de faire jaillir entre ces paumes deux boules de feu incandescente. Ces yeux se posèrent immédiatement sur le coupable qui n’était autre qu’un pauvre renard qui déguerpit bien vite.

Aurais-je oublié de préciser que la magie faisait partie intégrante de ce monde ? Autant pour moi… Voici quelques petites précisions concernant le royaume des Belserion et ces habitants :

La magie est bien présente dans ce royaume mais en quantité très limitée à tel point que seul les membres de la lignée royale en possèdent. Par ailleurs ces derniers sont particuliers, ils ne se révèlent qu’à partir du jour de leur 15 -ème anniversaire à l’occasion duquel une grande cérémonie est organisée appelée cérémonie du sacre. A minuit le jour de son 15 -ème anniversaire un Belserion, si son sang est pur, voit apparaître sur son corps une marque, un tatouage, dorée représentant et témoignant de son pouvoir. Il existe à leur connaissance 3 types de marques : les astres, les créatures et les ornements royaux.

Ulric partageait la même marque que leur père à savoir un lion majestueux, Kayron lui arborait un fier dragon sur son épaule droite. Ces marques leurs conféraient la possibilité de se transformer, de devenir leur animal totem pendant un certain temps.

Ma méchante reineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant