Chapitre 47

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4 ans avant....

Je ne savais pas où ils m'avaient glissé, mais l'air y était chaud et sec. J'avais revêtu une robe noire ultra courte et moulante qui mettait ma poitrine et mes formes en valeur. La sensation fut étrange, je ne mettais plus habillée comme ça depuis le début de mon entrainement avec Vareck. J'avais presque l'impression d'être normale, si j'oubliais le fait qu'ils m'avaient probablement glissé à des kilomètres de la France. Nous marchâmes quelques minutes avant d'arriver en vue d'un club à l'allure très select.

            -Vous êtes sûr que Vareck est d'accord qu'on aille ici ? demandai-je. Il est au courant ? J'ai entrainement à 7 heures au Refuge, demain...

            Ils grimacèrent.

            -Vareck n'est pas notre père, Aly, grogna Dana. On n'a pas de compte à lui rendre.        -Évidemment qu'il n'est pas au courant, et évidemment qu'il serait furieux de savoir qu'on vient ici, et encore plus s'il savait qu'on t'a emmené, répondit joyeusement Hérihor.

            -Super... marmonnai-je entre mes dents.

            -T'inquiète pas, me fit Nilaja, il n'en saura rien.

            -Pas sûr, si elle vient demain à l'entrainement avec une tête de déterrée, il risque de tiquer, s'amusa Tibérius en me faisant un clin d'œil.

            -Boh, il pensera qu'elle a passé la nuit à bosser, comme d'habitude. Pourquoi tu t'infliges encore toutes ces conneries, chérie ? me demanda Dana. Tu pourrais venir t'installer au Refuge avec nous et nous rejoindre pour de bon... Tous ces trucs de fac et d'emplois, ça te concerne plus.

            -C'est mon choix, pas le vôtre, cinglai-je, agacée.

            Ce n'était pas la première fois que Dana essayait de la convaincre de renoncer à « tous ces trucs d'humains lambda » pour la citer.

            Dana haussa les épaules. Hérihor et Nilaja échangèrent un bref regard dont je ne compris pas la teneur.

            -C'est quoi ce club ? demandai-je pour changer de sujet, lorsque nous arrivâmes devant l'établissement où une vingtaine d'autres personnes attendaient déjà.

            -« L'opale du jour » est un club qui n'accepte que des Vessoryias, expliqua Tibérius.

            Je me retournai vers lui, interdite.

            -Quoi ? Mais je pensais que notre existence était secrète ?

            Tibérius sourit.

            -Elle l'est. Vareck t'a déjà expliqué qu'au fur et à mesure que les dogmes religieux, la modernité, et les technologies ont pris de l'importance, les dons des Vessoryias se sont taris, ou sont restés en sommeil chez beaucoup d'entre nous. Pour les rares pour lesquels ce n'est pas le cas, et ils sont malgré tout nombreux à l'échelle de la planète, ils se cachent, mais nous faisons en sorte de les retrouver, leur expliquer ce qu'ils sont, qui ils sont, de rester discrets et comment rester en contact avec tous les autres de notre espèce. C'est dans cet esprit que « l'Opale du jour » est née.

            -Il y a donc un réseau si actif de Vessoryia sur Terre ?

            Tibérius hocha la tête.

            -Oui, et selon les témoignages et archives que nous avons, c'était encore plus le cas il y a des centaines et des centaines d'années.

            -On dit même qu'il y aurait eu une cité somptueuse et opulente, cachée des humains, où les Vessoryias vivaient en paix, au temps jadis, souffla Nilaja, ses yeux noir brillant d'émerveillement.

L'Ombre d'Alyia - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant