Chapitre 57

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Bonjour à tous ! Pour ceux ayant lu les deux derniers chapitres (nommés aujourd'hui 58 et 59), sachez que j'avais oublié de publier celui-là, le 57,  qui se passe avant. La chronologie est maintenant juste et rétablie. Bonne lecture :) 

Marie 


(contexte  : direct après le chapitre 53)


            Deux Faucheurs – Tibérius et Nilaja - sortirent de la salle à la suite de Valion, tandis que les quatre autres restaient au côté de Vareck, légèrement en retrait.

Ses yeux se posèrent enfin sur moi.

D'ordinaire, j'aurais papillonné des yeux d'un air innocent en souriant naïvement. Vareck n'aurait pas été dupe, mais cela m'aurait amusé de me moquer de lui. Mais maintenant, tout était différent. Maintenant, il y avait cette vision, ce souvenir, ce baiser.

Avais-je imaginé tout ça ? Quelqu'un m'avait-il implanté ce souvenir ? Était-ce l'œuvre de Vareck et des Faucheurs afin de me déstabiliser ?

Alors, au lieu de me comporter comme une enfant stupide, je soutins le regard de Vareck, le visage aussi froid et impassible que possible.

-Un problème ? lançai-je d'une voix aussi glaciale que son regard.

-Je ne saurais le dire, cela dépendra de toi, me répondit-il d'un ton calme et posé.

Je soutins son regard.

Autour de nous, quelques couples se mirent à danser, je n'avais pas entendu l'orchestre se mettre à jouer de douces notes entêtantes. Ceux qui n'étaient pas adeptes de danse se dirigèrent vers le buffet.

Vareck me tendit sa main, m'invitant ainsi à le suivre sur la piste.

-Je crois que nous avons des choses à nous dire, Alyia, me souffla-t-il.

Je pensais aussitôt à ma vision, et mon cœur s'emballa.

Je regardai autour de moi, en quête d'une quelconque échappatoire. Les Faucheurs restés auprès de Vareck s'étaient éloignés, nous laissant de l'intimité. Ils nous guettaient de loin, je sentais peser sur moi leur regard acéré.

Vareck intercepta mon regard. Je vis un éclair de surprise illuminer ses yeux.

-Je ne t'oblige à rien.

Je secouai la tête. J'avais l'occasion d'en apprendre plus, je devais saisir cette opportunité. J'acceptai sa main.

Vareck me guida vers la piste de danse.

Je sentis les regards curieux des personnes autour de nous. Je n'avais jamais vu Vareck danser, ni à une réception ni nulle part, d'ailleurs. Il ne s'attardait jamais trop longtemps lors de ces évènements.

Je m'approchai de lui. Une de ses mains tenait toujours la mienne, tandis que l'autre s'était posée sur ma taille.

Nous commençâmes à nous mouvoir au rythme de la musique. Je ne savais pas du tout danser, mais évidemment, comme je m'y attendais, Vareck dansait assez bien pour deux. C'était l'avantage lorsque l'on vivait des centaines d'années. En revanche, les maigres années passées à affuter mon corps et mon agilité me furent d'une grande aide, et bientôt, je suivais Vareck avec une facilité dont je ne me serais pas cru capable.

L'Ombre d'Alyia - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant