Pas ta faute (lemon inclus)

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- Hé, salut toi !

- Salut.

- Ça va ?

Pas de réponse, comme c'est étonnant.

- Ça va.

J'ai donc parlé trop vite. Un léger sourire en coin, je le rejoins et m'accoude sur le muret de notre terrasse. Il ne bouge pas, fixant le paysage presque immobile d'un New-York encore endormi. Quand bien même on se trouve dans la ville qui ne dort jamais, il ne faut pas attendre d'un New-Yorkais d'être réveillé à six heures du matin un dimanche d'été. La plupart sont en vacances, ailleurs ou chez eux, et surtout ils font la grasse matinée. Mais lui n'est pas comme ça, il préfère se lever aux aurores pour pouvoir profiter du lever de soleil. Je le comprends tellement. Quand on ne se connaissait pas encore, c'était l'un de mes rituels préférés, après une longue nuit de travail au Pandémonium. J'y trouvais là une source de réconfort. Aujourd'hui ne déroge pas à la règle. L'étoile brille timidement dans un ciel dénué de nuage, réchauffant déjà un peu la ville. Mais si lui observe les rues, le regard perdu dans le vide, moi c'est un tout autre paysage que j'admire.

Je m'assois à ses côtés, pour mieux percevoir chacun de ses traits. Sa peau est plus pâle que d'habitude, et ses runes noires et argentées scintillent sous l'effet des rayons du soleil. Il brille, c'est pas beau, ça ? Son visage est illuminé, et ses yeux sont bien plus clairs. Presque transparents. Il grimage, ébloui par l'astre, mais ne bouge pas.

- Quoi ? Me demande-t-il finalement après de longues minutes de silence.

- Comment ça, quoi ?

Il se tourne alors vers moi, et me demande, perplexe.

- Tu me regardes depuis tout à l'heure. Qu'est-ce qu'il y a ?

-Bah rien, j'ai pas le droit d'admirer mon beau mari ? Répondis-je avec un magnifique sourire.

Comme toujours, Alexander fronce des sourcils mais ne cherche pas à en savoir plus. Il sait pertinemment que s'il rétorque quoi que ce soit, je finirais pas lui demander ce qui le tracasse. Il se braquerait, on se disputerait peut-être. Or, ni lui ni moi n'avons envie de ça. Alors...

- Bien sûr que si ! Rétorqua-t-il, souriant de plus belle. Tu veux peut-être admirer son corps nu, aussi ?

- Si tu insistes !

Agréablement surpris par cette proposition, je l'entraîne dans notre chambre, où je le déshabille complètement avant de me jeter avidement dans ses bras. Je l'embrasse passionnément plusieurs minutes, avant de nous séparer, à bout de souffle. Tandis qu'il me sourit, désireux d'en avoir plus, je claque des doigts et nous nettoie tous les deux. L'avantage d'être un sorcier, c'est qu'on peut faire l'amour n'importe quand ! Il me sourit alors encore plus, et replonge sur mes lèvres. Il caresse d'abord mon dos, et ses mains descendent le long de mes côtes, pour longer mon bassin, puis mon boxer. Il grogne, bloqué par ces couches de vêtements. Au lieu de l'aider tout de suite, je joue de la situation.

- Tu veux quelque chose, peut-être ?

- Je veux t'enlever ça, grogne-t-il en désignant mes habits.

Sentant son membre en érection contre mon boxer, je ne peux réfréner un frisson d'excitation. Alexander profite de cet instant pour me retourner et se positionner à califourchon sur moi. Mes jambes presque immobilisées, je sens un désir monter de plus en plus en moi, et me mordille la lèvre. Mon mari le remarque et dépose un chaste baiser sur elle, tout en agrippant mon t-shirt. Pour faire monter la tension, il s'amuse à le retirer le plus doucement possible. Il ricane en me voyant me dandiner en vain pour que les choses aillent plus vite. D'un autre côté, je n'utilise pas ma magie, préférant la sensualité à la rapidité.

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant