OS Malec

Barrières tombées, sorcier amoureux.

Heyyy ! Voilà un petit Os, tout mimi, en pleine période de partiels aha. Vous allez bien ?

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Il est tard. Très tard. Je jette un regard fatigué à mon portable, qui m'indique 3h56 du matin. Effectivement, il est très tard. Ou très tôt...

Je n'ai pas fermé l'oeil. J'étais trop pris dans mes pensées les plus refoulées pour me mettre en pyjama et pour aller me coucher, et encore moins pour m'endormir. J'ai réfléchis, un verre de vin blanc à la main, assis sur le muret de ma terrasse à observer la ville de New York. La vue est belle, il n'y a aucun doute là dessus. Mais mon regard ne se posait pas vraiment sur le paysage. Il était plutôt dans le vide. Comme je te l'ai dit, je pensais. À Alec. Alexander. À sa manière de m'envoûter chaque fois que je pose mes yeux sur lui, alors que c'est moi le sorcier. Je n'ai pas l'impression qu'il m'apprécie vraiment. Je veux dire...il est si distant. Et je lui ai bien avoué qu'il avait débloqué quelque chose en moi. Des sentiments que je n'avais pas éprouvé depuis un très long moment. Mais il n'a rien fait. Il s'est même encore plus éloigné. Au début ça ne me touchait pas vraiment. J'ai même pris ce comportement pour un petit jeu entre nous. Mais ça a fini par m'ennuyer. On s'ennuie, quand on est le seul à jouer, en même temps. Mes barrières se sont peut-être ébranlées depuis qu'il est entré dans ma vie, mais je peux bien les redresser. Il est temps que je le fasse. Que j'agisse avec raison et non avec passion.

Je pose mon verre sur la table basse, et reviens sur le muret. Je m'allonge, me détends, et ferme les yeux. Je respire profondément, et imagine le néant. Je le regarde. Je vois ensuite mon essence, une meilleure version de moi-même. Je la regarde droit dans les yeux, et elle prend mon coeur au creux de ses mains. Elle me montre les barrières usées, et les enlève. Ensuite...

Et merde, j'ai oublié de mettre mon portable en mode avion. Ça m'apprendra à vouloir être moderne et à vouloir me faire remarquer en mettant une sonnerie qu'on entend à des kilomètres. Attend...ça fait pas très jeune ce que je viens de dire...

Je grogne, et attrape mon portable, me rassois, et le déverouille. Je vais dans mes messages, et je bondis presque, tellement mon coeur se met à battre trop fort. C'est Alexander, qui m'en a envoyé un. Je tente de calmer ma respiration, avec peine, et lis.

Salut. C'est Alec. Alec Lightwood. Je sais pas si tu vois qui je suis... Mais en tout cas je voulais te remercier d'avoir sauvé Jace l'autre jour. Tu sais, mon parabatail. Le beau gosse du groupe.

Quel con ! Tu dois être en train de dormir, en plus. Vraiment désolé.

Souriant, je m'empresse de lui répondre :

Ne t'en fais pas, beau brun, je ne dors pas le moins du monde. Mais toi, pourquoi tu ne dors pas ?

Ah, je t'ai pas réveillé, au moins ?

Absolument pas ! Alors, dis moi, qu'est-ce qui t'arrive ?

Rien, t'inquiète.

Tu en es sûr, Alexander ?

Oui.

Vraiment ?

Pourquoi tu me demandes ça ?

Parce que tu me sembles troublé, et je m'en fais pour toi.

Toi ? Toi, tu t'en fais pour moi ?

Bien sûr. Ça t'étonne tant que ça ?

C'est pas ça. C'est juste...laisse tomber, s'il te plaît.