Il m'a sauvé la vie, version 2.

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Hey ! Juste avant de commencer, voici la deuxième version du premier Os. N'hésitez pas à me dire quelle version vous préférez. Cette version se retrouvera de toute manière, je pense, à la place de la première version. J'espère tout de même que celle ci vous plaira ! Bonne lecture ! :-)



Ce soir, je n'ai plus de famille. Plus de petit frère. Plus de petite sœur. Plus de Jace. Plus de parents. Je suis seul. Tu veux savoir pourquoi ? Bien, tu mérites de connaître la vérité. Et puis, je te fais confiance.

Ça a commencé tout à l'heure. A 19h55, plus précisément. J'étais décidé à avouer mon attirance pour les hommes à mes parents. Personne, je crois, n'était au courant. Mais mes parents étaient ceux qui m'ont conçus. Ils méritaient que je leur dise. Aveuglé par une confiance incontrôlée, je leur ai demandé calmement de me retrouver dans leur bureau, leur expliquant que je voulais leur parler. Sceptiques, ils ont tout de même accepté. Là n'est pas le problème. C'est ce qu'il s'est passé ensuite, qui a tout chamboulé.

Je suis assis, sur le fauteuil du bureau de la direction, tandis qu'ils sont assis en face de moi. Mon père se tient droit, comme le bon soldat qu'il a toujours été. Ma mère, quant à elle, se tient debout à ses côtés. Sa main posée sur l'accoudoir de mon père, elle me regarde l'air décontracté et rassurant.

-Bon, Alexander. Tu nous as convoqué, alors qu'on a d'autres choses à faire. Donc maintenant, dépêche-toi. A moins que tout ça ne soit qu'une perte de temps.

Je déglutis silencieusement. Mon père m'intimide, parfois. Comme à cet instant. Je déplace mon regard inquiet vers ma mère. Elle me sourit, et me fait un discret signe de tête pour m'encourager à prendre la parole.

Elle m'a toujours soutenue, face à mon père. Et je lui en serai éternellement reconnaissant, pour ça. Après avoir soufflé un bon coup, je les regarde chacun leur tour, et avoue d'un coup.

-Je suis gay.

-Alexander regarde-nous !

Pivoine, et le cœur haletant à toute vitesse, je fais preuve de tout le courage possible pour remonter ma tête vers mes parents. J'observe d'abord ma mère. Elle semble fière de moi. Cette confiance me soutire un petit sourire au coin des lèvres et me détend quelque peu. Je donnerais tout pour que ce moment reste éternel. C'est si doux, délicat. Un instant gravé dans la mémoire d'un fils. L'instant d'un regard fier, rassurant et empli d'amour qu'une mère porte à son enfant qui le reconnaît et lui retransmet toute la reconnaissance qu'il lui est permis de donner.

Mais c'était sans compter sur un violent coup de poing, nous faisant tous les deux sursauter, interrompant ce moment de connexion et de partage. Mes yeux s'humidifient, et je dois faire face au regard meurtrier de mon père. Mon sourire s'efface, tout comme celui de ma mère. Je vois bien à ses yeux ce qu'il ressent.

-Tu me dégoûtes. Tu déshonores ta famille, en prétendant aimer les hommes. Tu n'en n'as parlé à personne, rassure moi !

-Qu'est-ce que ça changerait ? J'aime toujours les hommes.

Il éclate d'un rire sans joie, et crie de plus belle en reprenant mes mots, et levant ses mains en l'air.

-Qu'est-ce que ça changerait ? Non mais tu te fous de moi, Alexander !!? Personne ne doit jamais apprendre une telle horreur. Tu es une honte !!

-Robert ! Arrête !! Le coupa ma mère, lui attrapant le bras.

Seulement il la rejette bien plus violemment que voulu et sa tête vient heurter le coin de la table. Ma mère s'effondre, alors je me lève aussitôt pour lui porter secours. Mais mon père se relève aussi, et m'empoigne par le col de la chemise avant que je ne puisse m'avancer. Sa puissance m'étouffe, et je ne peux que capituler en le laissant parler, ou plutôt gueuler, et recevoir ses postillons en pleine figure.

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant