hurt

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PDV Alec /

Une longue journée de travail vient enfin de s'achever, et je compte bien profiter de cette libération. L'air frais new-yorkais m'attend, ainsi qu'un beau sorcier, alors je presse le pas pour rejoindre ma chambre et récupérer mon sac. Je quitte l'Institut pour quelques jours, alors j'ai préparé quelques affaires. En dix minutes, je rejoins l'extérieur du bâtiment et m'enfonce dans les rues bondées de ma ville adorée. Je fais au plus vite, et arrive en bas de l'immeuble de Magnus quinze bonnes minutes. Je sonne, n'ayant toujours pas de clefs, mais mon petit ami ne répond ami. Je tente une nouvelle fois, toujours rien. Curieux. Je sors mon téléphone et décide de l'appeler directement, sauf que je tombe sur sa messagerie. Il est peut-être dans son bain, et il n'entend sans doute pas son téléphone sonner...

Je tente plusieurs fois de le joindre, mais il me laisse toujours en plan, en bas de l'immeuble. Il me l'aurait dit, s'il était fâché contre moi. Inquiet, je monte par les escaliers de secours, qui mènent directement au toit, d'où j'accède à chez lui. Une fois en haut, je m'empresse de d'aller sur sa terrasse. Les lumières ne sont pas allumées, alors qu'il fait nuit. C'est très étrange. Il n'est pas là ? Il m'aurait aussi prévenu. Je me colle à la vitre afin de mieux distinguer l'intérieur de l'appartement. Je ne vois rien dans un premier temps, mais finis par apercevoir une silhouette bouger légèrement.

Croyant avoir à faire à un cambrioleur ou autre malfrat, je me dépêche de déverrouiller la porte et d'entrer par effraction. Une fois à l'intérieur, je pousse un cri et préviens l'intrus :

-Je suis armé ! Montrez-vous !!

La seule réponse que j'obtiens est un gémissement de douleur. Je regarde alors à terre, et remarque Magnus, allongé sur le tapis. Vite, j'allume toutes les lumières et accourt jusqu'à lui. Le pauvre me regarde, dépité et agonisant.

-Chaton, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Malheureusement, il ne me répond pas. pire, il s'évanouit. Mes cris et mes tentatives de le réveiller sont voués à l'échec, et je ne peux qu'être témoin de sa blessure. Son abdomen inférieur présente une entaille profonde, et sa respiration est irrégulière. Il ne saigne plus, mais ça n'est pas moins grave pour autant. Même au contraire. Je dois agir vite pour le soigner. Avec la plus grande délicatesse possible, je le saisis et l'allonge dans le canapé. J'enlève chaque oreiller, afin que sa tête soit bien droite. Je vais rapidement chercher une paire de ciseaux dans sa boîte de couture et lui arrache son t-shirt, pour une meilleure visibilité. Sans tarder, je vais également chercher sa trousse de secours, avec tout le matériel nécéssaire. Mon sorcier devient livide au fil des minutes, m'incitant à aller encore plus vite. Je me saisis donc du désinfectant et cautérise la plaie. Heureusement qu'il est endormi, en quelques sortes, car il aurait eu très mal. Mais je ne pense à aux éventualités, et agis dans le moment présent. Plus concentré que jamais, je sors ensuite du fil de suture et une aiguille et commence à le recoudre, me voulant le plus précis possible. Une fois terminé, je lui concocte un pansement, afin d'éviter que la plaie ne s'infecte. Mais ce n'est pas fini. Magnus manque de sang. Pour cela, je dois impérativement appelé Cat. Sauf que bien sûr, elle ne répond pas. Je tombe directement sur son répondeur. Heureusement, il n'y a pas qu'elle. Je compose le numéro de Ragnor, et il répond dans la seconde, se doutant que quelque chose est arrivée à son meilleur ami. Je lui explique alors la situation, et il rapplique avant même que je ne puisse répondre. Il se presse au chevet de Magnus, et tente de l'appeler pour le réveiller.

-Il a besoin de sang de sorcier, Ragnor.

Il tourne alors sa tête vers moi, et acquiesce en silence.

-C'est toi qui a fait ça ? Demande t-il en montrant le pansement de la tête.

J'acquiesce, et mon ami sorcier se dit impressionné, ce qui me fait rougir. Mais trêve de louanges, Ragnor m'intime d'aller chercher un sac plastique, un porte manteau et du scotch, tandis qu'il fait apparaitre deux seringues stérilisées et deux petits tubes. Il bidouille je ne sais quoi avec et plante l'une des seringues dans la veine du coude de Magnus, et l'autre dans la sienne. En quelques secondes, du sang de Ragnor s'écoule dans le corps de son meilleur ami. Je le remercie du fond du coeur, et lui apporte de quoi s'assoir confortablement sur la table basse.

-C'est plutôt à moi de te remercier, mon garçon. Tu lui as probablement sauvé la vie.

Je rougis de plus belle et ne réponds pas à ça, trop embarrassé. Il sourit tendrement, et me conseille d'aller me changer les idées en prenant une douche puis de me coucher. Je tente de répliquer, mais un bâillement me trahi et Ragnor me dispute pour que je file sous la douche. Je m'exécute donc, toutes les preuves s'accumulants contre moi. Mais il faut bien avouer que recevoir cette eau brûlante pendant un bon quart d'heures détend chacun de mes muscles et m'apaise. Une fois sorti, je mets une tenue plus confortable et rejoins le salon, refusant catégoriquement de dormir avant qu'il se soit réveillé.

-Ne m'oblige pas à user de ma magie, Alec !

-Ragnor, écoute, je ne veux pas, c'est tout. T'as aucun pouvoir sur moi.

Oups. Mon ami relève un sourcil et m'endort en un instant.

PDV Magnus /

J'ouvre difficilement les yeux, et grince des dents en sentant une vive douleur dans le bas du ventre. Une main vient me stopper lorsque j'essaie de m'assoir en gémissant. Je regard Ragnor, stupéfait de le voir ici. Comment a t-il su ? Sans avoir entendu ma question à voix haute, il pointe son nez derrière lui. Dans l'autre canapé se trouve un ange endormi. Enfin...Alexander dort profondément.

-Ce petit t'a sauvé la vie, l'ami.

Je lui demande alors de m'expliquer ce qu'il s'est passé. À la fin de son récit je souris, et le remercie de m'avoir donné de son sang en le serrant longuement dans mes bras. Au bout d'une petite heure de repos, et après avoir expliqué qu'en réalité, un sbire de Camille était venu me poignarder, je me lève du canapé, aidé de mon meilleur ami. Je m'approche de mon bel endormi, et lui dépose un doux baiser sur les lèvres.

Il cligne timidement des yeux, mais se relève précipitamment dès l'instant où il m'aperçoit. Il m'examine de tous les recoins et me demande ce qui m'est arrivé. Mais avant de lui raconter, je le calme, en déposant une main sur sa joue, et l'embrassant quelques longues secondes que j'aimerais éterniser.

-Merci, beau brun. De m'avoir sauvé la vie.

Il rougit adorablement, comme à son habitude, et je souris face à ce splendide tableau. Il sourit, et me sert dans ses bras aussi longtemps qu'il le veut, c'est-à-dire une dizaine de minutes. Nous sommes vites rappelés à la réalité lorsque Ragnor racle sa gorge et que nous nous séparons.

-Je..Je vais vous laisser vous retrouver. Mais toi, dit-il en me pointant du doigt, pas de batifolage pendant une semaine, le temps que tu récupères. Tu vérifies quotidiennement l'avancée de la cicatrisation mais surtout, tu n'utilises aucune magie. Tu sais parfaitement que c'est l'infection assurée. Compris ?

-Oui, chef.

-C'est très sérieux, Magnus !

Je roule des yeux, prenant ses menaces à la légère, mais Alexander s'avance vers lui et lui dit :

-T'inquiète, je le surveillerai de très près.

-Merci, mon petit.

-Merci à toi, de lui avoir redonné ses forces.

Ils se serrent tous les deux dans les bras, puis mon meilleur ami fait de même avec moi, avant de nous laisser seuls, Alexander et moi. 

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant