Elio, fin.

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PDV Magnus :

Je suis resté à l'institut, laissant Jace me soigner sans magie. Ce qui nous permet de discuter d'Alec.

-Il ne me pardonnera jamais...

-Ça fait à peine quelques heures Magnus. Il t'aime, mais il a besoin de t'en vouloir.

-Comment peux-tu en être si sûr. Ce que j'ai fait à Elio est impardonnable. Et c'est Alec qui en a payé le prix.

-Je le sais parce que je le sens. On est parabatail, lui et moi, je te rappelle. Il t'a déjà pardonné. Alors maintenant attends demain, et ensuite reviens le voir ; parlez, faites la paix, et bécotez vous.

Chamboulé par les derniers événements, je ricane à sa dernière remarque, et le remercie pour son conseil.

Le lendemain matin, Jace m'envoie un message, me signalant qu'Alec est rentré à l'institut. Je claque des doigts pour m'habiller en vitesse et me rafraichir un peu, puis je les claque à nouveau pour créer un portail, m'amenant directement à l'entrée du bâtiment.

Je rejoins Jace dans la salle de contrôle, et il m'indique que son frère est dans la salle d'entrainement. 

Je souffle un bon coup, et m'y rends, prêt à me prendre une nouvelle droite, tant que ça lui fait du bien.


-Alec ?

Il s'arrête net tandis qu'il était sur le point de frapper une nouvelle fois le mannequin, puis me lance un regard assassin, avant de me répondre, tout en reprenant tandis que je m'avance pour choisir une arme, un long bâton.

-Ce n'est pas la peine de perdre ton temps. Je ne veux pas te parler. Tu ferais mieux de partir. Je ne voudrais pas que tu tombes amoureux d'un simple mortel. Chaton !

Je comprends bien ce qui le tourmente, et je le comprends. J'enlève mon t-shirt et claque des doigts pour me retrouver en short de sport. Puis je me positionne en face de lui, lui proposant du regard de nous battre en duel. Ce qu'il accepte, en attrapant à son tour un bâton.

-Ecoute, je sais que mon comportement envers Elio il y a plusieurs siècles était injustifié et mauvais. Et je te demande pardon d'être responsable du mal qu'il t'a fait.

Un coup plus violent me fait tomber à terre, sur le dos. Alec profite de l'occasion pour se mettre sur moi, m'empoignant pour ne pas que je bouge. J'ai l'impression que son regard s'est un peu adouci. Jace a peut-être raison, après tout.

-Tu l'as torturé. Ce que j'ai subi est à des milliers de kilomètres de ce que lui a subi, sous tes coups à toi. Tu n'étais pas possédé, tu avais besoin d'un responsable de la mort de ton petit ami mortel et tu as fait agoniser celui que TU as trompé. Je te savais insolent et méchant par moment. Mais ce que tu as fait... c'était démoniaque.

Inconsciemment, je fais apparaitre mes yeux de chats. Il a touché un point sensible. Il n'y fait presque pas attention, et continue.

-Je ne peux pas être sûr que quand je serai mort, moi aussi, tu ne t'en prennes à un immortel qui n'a rien demandé. Un autre qui t'appellera chaton, avec qui tu auras couché. Je ne peux pas en être sûr. Et je ne suis pas capable de me faire à l'idée de savoir que quelqu'un devra souffrir pour te défouler. Mais, aussi, je ne peux pas non plus nier le fait que je suis fou amoureux de toi. Même pendant nos engueulades, ou quand je t'en veux, je t'aime. Tu es le sorcier qui m'a rendu comme je suis aujourd'hui. Je ne suis plus le petit néphilim qui obéit aveuglément aux ordres, grâce à toi. Et ça m'énerve, parce que je suis incapable de te détester plus de cinq heures, alors que tu as torturé un innocent qui serait mort si ce n'était qu'un mortel comme moi.

Son emprise se relâche et il me laisse me rassoir. Je tends mon bras pour lui caresser l'épaule, mais il me rejette. Je recommence toutefois, lui prenant aussi la joue délicatement. Je relève sa tête avec deux doigts, et il doit me regarder. Je remarque qu'il a les larmes aux yeux, et je peux facilement voir le combat intérieur qu'il mène.

-Je suis désolé, Alexander. Et je regrette chaque jour d'avoir fait ce que j'ai fait. Lorsque je me suis rendu compte de l'atrocité et la monstruosité dont j'ai fait preuve, je m'en suis voulu pendant des années et des années. Si je pouvais, je reviendrais dans le passé et j'effacerais tout ce que j'ai fait. Et depuis ce jour, je me suis juré de ne plus jamais recommencer. D'abord de faire du mal à des innocents, puis de tomber amoureux de mortels. Puis je t'ai rencontré, et alors j'ai rompu ma deuxième règle. Je suis tombé sous ton charme, et je me suis promis de trouver un moyen de rester avec toi aussi longtemps que possible. Je le jure solennellement, Alexander, tu es le dernier dont je ne tomberai jamais amoureux. Parce que je t'aime. Et que je ne veux pas te perdre. Si je voyais quelqu'un d'autre, je te trahirais, et je ne me le pardonnerai pas. J'espère que toi, tu me pardonneras.

Je sèche ses larmes silencieuses, et ce contact le fait me regarder.

Il se positionne sur mes cuisses, et passe ses bras autour de mon cou, avant de m'embrasser tendrement. Notre baiser devient plus passionné, et nous savons à ce moment là, que nous sommes inséparables, liés par un lien que nous trouvons unique. À bout de souffle, il s'éloigne un peu, et un fin sourire commence à s'étirer au coin de ses lèvres.

-Je t'aime, Magnus Bane...

-Je t'aime aussi, Alexander Lightwood.

Il caresse ma joue gauche, et m'embrasse à nouveau.

-C'était pour m'excuser de t'avoir frappé hier.

-Tu es tout pardonné mon ange, c'était mérité.

Nous sourions tous les deux, puis il me relève. Il remet nos armes à leur place, et me prend par la main avant de m'emmener vers sa chambre, où nous faisons définitivement la paix, Alec me surplombant de son corps nu d'ange.

Quelques heures plus tard, Alexander s'est endormi sur mon torse. Je luis caresse le dos, et resserre mon emprise avant de m'endormir moi aussi, soulagé d'avoir retrouvé mon Alexander, et fatigué par une nuit blanche et plusieurs heures d'ébats torrides.

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant