chagrin d'amour, suite.

791 27 6
                                    

PDV Alec :

Je ne dors plus depuis des semaines, je suis d'une humeur exécrable tous les jours sans exception. Je reste le directeur de l'institut, mais tous ceux qui doivent venir me voir dans mon bureau, peu importe la raison, ont peur de moi et m'évitent au maximum.

Aussi, je passe le plus clair de mon temps libre en mission ou à m'entrainer. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour relâcher la pression. Jace ne m'a pas empêché ou tenté quoi que ce soit pour me faire changer d'avis. Il a juste laisser passer. lui, je lui ai demandé de ne pas repartir en mission, et il n'y a pas vu d'inconvénient, contrairement à ce que je pensais. Il passe ses journées à errer dans les couloirs de l'institut, ou à lire des livres dans la bibliothèque, ou alors à observer le ciel, allongé dans la serre, ou encore avec Clary, quand elle revient de mission et qu'elle a un peu de temps libre à lui accorder. Elle essaie d'être là pour lui, et je lui en suis reconnaissant. Tout le monde ne ferait pas ça. puis, la nuit, Jace vient souvent me rejoindre dans ma chambre, et il se rendort à mes côtés, dans mes bras, parce qu'il a fait un cauchemar. Je suis là pour lui, moi aussi. Et oui, je redore à l'institut, mais ça, je t'expliquerai plus tard.

Izzy a le soutient de ses amies terrestres, avec qui elle sort tous les jours. Elle s'est éloignée le plus possible de l'institut, et dès que l'occasion de dormir chez quelqu'un de son groupe, elle en profite et accepte sans hésiter. Elle ne veut pas se rappeler de ce qui s'est passé ici. Elle ne vient pas me voir aussi souvent que Jace. Mais je ne lui en veux pas. Et d'ailleurs, elle sait que son grand frère est là si elle a besoin de moi. En fait, quand elle dort à l'institut c'est Simon, son petit ami vampire, qui dort avec elle, et qui, par conséquent, est présent pour la rassurer.

Quant à mes parents, ils ont décidé de rentrer à Idris, pour se plonger dans le travail, et eux aussi, oublier ce qu'il s'est passé.

Moi ? Je te l'ai dit. Insomnies, mauvaise humeur, sauf pour mes proches je dois l'admettre, je reste à l'institut, voguant entre direction, mission et entrainement intensif. Je dors ici, n'ayant ni le temps ni l'envie de dormir ailleurs. Chez Magnus. Je n'ai pas envie de le voir. Je l'évite un maximum, moi aussi. Cat m'a donné des infos sur son emploi du temps et a fait en sorte, pour m'aider, qu'il soit obligé de travailler encore plus. Que ce soit de nouveaux clients sélectionnés par les soins de Cat au Pandémonium ou bien de faux clients qui viennent le voir, Magnus n'a plus trop de temps libre. Et pendant que lui peut souffler un peu, moi, je suis en mission ou en réunion. Cat m'a bien dit qu'elle n'était pas vraiment emballée par mon idée, mais elle ne m'a pas empêché de faire quoique ce soit.

Là, il est tard, très tard. Et je suis crevé. Je suis trempé de sueur, venant de terminer cinq heures d'entrainement. Intensif, je te l'ai dit. Je décide donc de passer par la cuisine, pour mange quelque chose après tant d'efforts. Je dois t'avouer que je commence à fatiguer, alors je ne veux pas trainer. C'est pour ça qu'en arrivant dans la pièce et après avoir jeté un coup d'oeil au frigo, je décide de ne me faire qu'un café bien noir. Je trouve le gout immonde, mais il me permet de me faire passer l'envie de manger. Je sais, c'est pas forcément la meilleure solution, mais bon, ça passera. Ça passera. Ça passera. Je l'oublierai. Je l'oublierai. Je l'oublierai. Max. Max. Max. Je vais te venger, petit frère.

Alors, pris soudain d'une vague de courage indescriptible, je pose ma tasse et me dirige vers la salle de contrôle, où je repère sur la carte le repaire de Sebastian, l'enfoiré qui a tué mon petit frère il y a maintenant trois semaines. Puis je prends mon arc et mes flèches, avant de passer en vitesse dans ma chambre, pour me mettre en tenue de combat. Je suis toujours en vague de courage, alors je ne suis focalisé que sur ce que j'ai devant moi. Le couloir, puis ma porte, puis mon armoire, puis je me change machinalement, avant de mettre mes armes sur mon dos ou à ma ceinture, puis comme un robot, je sors de l'institut. Je n'entends plus rien ni personne. Je suis soudainement redevenu le Alec que tout le monde connait. Le chasseur d'ombres sans aucune émotion et qui déteste les créatures obscures. bon, c'est vrai que le dernier point est totalement faux, il l'a toujours été. Mais je suis bien décidé à tuer Sébastian. Cet enfoiré a tué mon petit frère, mon sang, sans aucune pitié. Pourquoi est-ce que je devrais lui laisser la vie sauve, franchement ? Il ne mérite rien d'autre que de crever. Je le hais tellement. Alors pour l'instant, oui je me dirige sans réfléchir vers la taverne du monstre qui a abattu un Lightwood, près à en finir.

PDV Magnus :

Je suis crevé. Je n'ai pas une seconde de libre depuis trois semaines. Je bosse, encore et encore sans arrêt. Et lorsqu'enfin je peux faire un break, je suis HS, alors je m'effondre dans mon lit et dors jusqu'au lendemain. Comme maintenant. Je ne veux ps voir Alec, au cas où tu te poses la question. Pourquoi ? Parce que je sais qu'il ne voudra pas. Je sais bien que Cat est dans le coup. D'ailleurs, on est fâché, elle et moi. Je ne veux pas savoir pourquoi elle a jugé bon de se liguer contre moi, mais je lui en veux - d'avoir fait ça. Elle sait parfaitement que je veux aider Alexander à traverser la mort de son petit frère, qu'il prend plutôt mal, soit dit en passant. Il m'évite totalement, et a demandé à ma meilleure amie d'être sa complice. Ça fait trois semaines que je n'ai pas de nouvelles. Je ne sais donc pas comment il va, même si j'ai quelques hypothèses. Toujours est-il que je ne veux pas tenter de l'appeler pour me prendre un énième vent. Je veux juste dormir. Je m'allonge, ou plutôt je m'effondre, puis claque des doigts pour que les lumières s'éteignent. Là, je ferme les yeux sans effort, et je m'endors tout de suite.

Je suis brusquement réveillé par mon téléphone, et ma sonnerie. Je me lève donc en grognant, n'aimant pas être réveillé en pleine nuit par deux bruits stridents. Les yeux demi-clos, j'ouvre la porte, et sans que je ne comprenne quoi que ce soit, un corps vient s'écraser contre moi et me sert dans ses bras. Je ne comprends pas encore qui est en train de me faire un câlin, alors je repousse gentiment la personne pour la regarder en face, quitte à la reprendre dans mes bras juste après.

-Jace ?

Le blondinet hoche la tête et replonge sa tête trempée de larmes qui coulent à flots dans mes bras. Je console ainsi Jace pendant encore quelques minutes, puis l'invite à entrer chez moi. Il s'installe dans le canapé, et je fais apparaitre un chocolat chaud pour lui et une infusion à la camomille pour moi.

Je ne veux pas le brusquer, voyant bien qu'il est très perturbé et qu'un aveugle sourd et muet saurait qu'il ne va pas bien.

Il lui faut donc une bonne demi-heure de silence et de respiration et de câlin réconfortant pour qu'il finisse par me dire :

-C'est Alec. Il a voulu tué Sebastian.

-I-il est mort !??

À suivre...

Hey ! Héhé oui c'est un peu sadique comme fin, mais promis la suite arrive très vite :-)

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant