OS Malec

Et si...la suite.

PDV Alec :

Il ne veut plus me parler ? Tant mieux. Je ne supporterais pas de le voir détruit une nouvelle fois. J'ai été idiot de vouloir lui parler, et encore plus d'avoir été touché de sa froideur. 

Je n'ai pas le droit de me morfondre, alors je me noie dans le travail. Je passe presque toute la journée enfermé dans mon bureau, à rédiger et à contrôler des rapports pour l'enclave. Une foi la nuit tombée depuis quelques heures déjà, je me rends dans ma chambre pour me changer rapidement. Je file ensuite directement dans la salle d'entraînement, afin de me défouler. Je travaille pendant plusieurs heures, sans m'arrêter. Je finis même par le faire machinalement. C'est finalement Jace qui me sort de mes pensées en posant sa main sur mon épaule tandis que j'étais sur le point de frapper à nouveau. Mon frère me tend une serviette, que j'utilise pour essuyer toute la sueur qui coule le long de mon corps et surtout de mon visage. Je lui demande ce qu'il fait là, mais je me fige en voyant Magnus à l'entrée. Jace lui fait signe d'entrée, et il s'avance vers moi. Je recule, mais il se rapproche encore un peu plus. Nous ne sommes plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Comment est-ce que je suis censé l'éviter quand il me regarde comme ça ?

-Bonjour, Alexander.

-Sa...Salut.

Je ne veux pas vraiment lui parler, sachant que je ne supporterais pas très longtemps cette torture qu'il m'inflige sans le savoir. Je le contourne et me dirige vers la sortie, prêt à passer pour un lâche, mais il me retient par le bras. Je regarde sa main gauche qui m'empoigne, et je ne peux que repenser à la demande en mariage que j'étias sur le point de lui faire lorsqu'il s'est pointé complètement ivre à notre rendez-vous. Sans que je ne le contrôle, les larmes me viennent, mais je refuse de les faire couler.

-Écoute, Alexander, et écoute bien. Je sais. J'ai voulu t'oublier, alors j'ai effacé tous les souvenirs qu'on avait ensembles. 

Choqué par cette révélation, je relève la tête et le regarde, interrogateur. 

-Si t'as effacé tes souvenirs, comment tu...

-Comment je suis arrivé là ?

-Oui.

-C'est Jace qui m'a ramené à la raison. il m'a avoué que t'allais me demander de m'épouser, mais j'ai tout foiré. Mais ensuite, bien plus tard, j'ai compris. Tu romps avec moi, prétextant te sentir coupable de ma perte de pouvoir, et le lendemain mon père revient, me rend mes pouvoirs, et repart sans rien demander en retour, ne voulant que le bonheur de son fils. Tu ne trouves pas ça étrange, quand même ?

Vaincu, je baisse la tête et détourne le regard. Aussi, je déglutis pas si discrètement, ticant à l'un de ses arguments, et il le remarque. Avec deux doigts, il me force à le regarder. Je vois bien que lui aussi, attend à son tour une réponse.

-Je me sens vraiment coupable de ce qui t'arrivait. T'as tout sacrifié pour moi, et...Je ne pouvais plus supporter ça.

-Soit, admettons que tu te sentes coupable, ce qui est totalement idiot. Mais...

-Idiot !? C'est vrai Magnus ! Je l'ai fait pour t'empêcher de crever, ok !? J'ai rompu avec toi parce que tu étais trop malheureux. Tu as sacrifié tes pouvoirs pour sauver Jace. C'était égoïste de ma part. Pourquoi ? Pourquoi tu ne veux pas comprendre ça !?

-Parce que je sais que tu as passé un marché avec mon père. Me briser le coeur pour me rendre mes pouvoirs, c'était ça le deal, pas vrai ? Eh bien sache que mon père est repari. On peut de nouveau être ensemble, Alexander ! Tu n'as pas à souffrir pour moi. D'autant plus que si tu souffres, je souffre. Et que je souffre si tu n'es pas là. Reviens moi, je t'en prie.

-Qu'est-ce que qui te fait dire que je veux toujours être avec toi ?

-Parce que ça crève les yeux ! Pour moi, en tout cas. Et parce que ton coeur ne batterait pas comme ça, si tu ne m'aimais plus et que cette décision ne prenait pas son origine de mon père !!

Tout en me criant dessus, il prend ma main et la pose sur ma poitrine. Des étincelles bleues sortent de sa paume, et j'entends soudain mon coeur battre aussi fort que s'il était une personne. Je l'entends ensuite s'accélérer, jusqu'à ce que ça devienne angoissant. 

Alors que respire de plus en plus rapidement, tout s'arrête lorsque deux lèvres se posent sur les miennes. Je ferme les yeux, et réponds automatiquement au baiser, passant mes bras autour de sa nuque, et les siens autour de ma taille, me rapprochant par la même occasion de lui. 

Les deux semaines qui suivent, Magnus et moi emménageons dans un nouveau loft, plus grand encore que le précédent, qu'il a rénové d'un claquement de doigt. Je vérifie toutes les cinq secondes que ses pouvoirs sont toujours là, et il m'embrasse à chaque fois. Asmodée n'était pas si méchant que ça, en fin de compte....