OS Malec

chagrin d'amour ?

PDV Alec :

Je marche tranquillement en tenant la main de Magnus dans Central Park. Aujourd'hui, on profite de notre dernier jour de congé en commun. Mais dès demain, je devrai repartir en missions pour sauver les terrestres et empêcher les monstres de faire trop de dégâts, ou encore éviter que loup-garous et vampires ne s'entretuent pour de bon. C'est fatigant, et loin d'être passionnant. Et le boulot me sépare du mec que j'aime plus que tout au monde, mais en tant que directeur de l'institut de New York, il le faut bien. Et puis, sans me vanter, je suis meilleur que Jace aux commandes.

Mais toujours est-il qu'aujourd'hui est le dernier jour dont je peux profiter pleinement du parfait sorcier avec qui je sors depuis quelques longs mois. On a travaillé sur la communication, on s'est révélé des choses dont personne d'autre n'était au courant. On a aussi essuyé quelques disputes, qui n'ont faits que nous rendre encore plus soudés et plus forts. Magnus m'aide beaucoup à arrêter de bégayer chaque fois que je stresse ou que mon rythme cardiaque s'accélère de manière générale. Il y a encore du progrès à faire, mais il y a du mieux, et c'est grâce à lui. Au grand sorcier de Brooklyn, Magnus Bane... Il me rend tellement heureux, si tu savais. Rien ne pourrait venir gâcher ce plaisir intense qui grandit en nous deux à chaque seconde qui passe.

Évidement, fallait qu'il se passe un truc. Pas possible ça, on peut pas être tranquille trois jours !? Je souffle longuement et décroche mon portable rageusement, ne lâchant pas la main de mon petit ami pour autant, qui d'ailleurs me caresse le dos de la main avec son pouce, pour me rappeler qu'il est là et pour me calmer un tant soit peu.

-Quoi ?!

Ma question brusque suivit de près de mon grognement fait ricaner Magnus, et je lui lance un regard qui se voulait mauvais, mais qui n'a pas eu l'effet escompté, puisqu'il me sourit et dépose un tendre baiser rapide sur mes lèvres, ce qui m'adoucit un peu tandis que j'attends toujours la réponse de mon interlocuteur, Jace.

D'ailleurs, je l'entends respirer assez difficilement et fortement, et il semble réfléchir aux bons mots à utiliser. Alors je me crispe un peu, m'inquiétant soudain pour mon meilleur ami.

-Jace, qu'est ce qui ne va pas ?

Au bout du fil, Jace semble renifler et pousser un sanglot, ce qui me perturbe encore plus, étant donné que Jace ne pleure jamais.

-Dis-moi, frangin. Je peux t'aider, mais il faut que tu me dises ce qui se passe.

-C-c'est... il s'est passé un truc, à l'institut, et, et...

Mon frère pousse un nouveau sanglot, et je lâche alors la main de Magnus pour la porter à ma hanche, ce que je fais lorsque je suis concentré et que toute mon attention est portée sur ce qu'on me dit. Ici, Jace.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé, à l'institut, Jace ?

-J-Je... j'y arrive pas.

Je ne sais pas de quoi parle Jace, mais je crains qu'il ne soit arrivé quelque chose de grave à Clary. Jace ne serait pas aussi bouleversé je pense, et Izzy est sortie avec des amies terrestres.

-Bon tu sais quoi ? J'arrive tout de suite. On se retrouve dans la serre dans dix minutes, d'accord ?

-OK...

Cette faible réponse me suffit pour lui dire que j'arrive bientôt, que tout ira bien, et de ne pas s'en faire. Puis je raccroche, et explique rapidement la situation à Magnus. Je m'excuse et lui dis qu'il vaut mieux que j'y aille seul, et qu'on se retrouve chez lui, dans son loft, et que je lui donnerai des nouvelles dans l'heure qui suit si possible. Je l'embrasse puis m'en vais en courant vers l'institut sans le laisser me répondre quoi que ce soit. Je sais qu'il préfère rester avec moi, dans ce genre de moment. Mais moi, en l'occurence, je préfère être auprès de mon parabatail seul.