you want me, you love me (fin de l'os précédent)

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Deux semaines. Deux semaines qu'il est parti. Parce ce que je l'ai viré de notre appartement après une énième dispute. Je lui ai dit de ne plus jamais me reparler. Et il l'a fait. Il ne me donne plus de nouvelle. Il n'a jamais appelé. Ni envoyé le moindre message. Il a fait ce que je lui avais demandé, au final. C'est ma faute. Tout est de ma faute. J'ai tout fait foiré. Et c'est à cause de moi. Il est parti. Alexander est parti. Parce que je lui ai balancé des horreurs que je ne pensais même pas.

Je viens de le trouver. Je sais où il est exactement, alors je vais aller le voir. Je suis en route. Il faut qu'on parle, tous les deux. Je dois lui dire la vérité en face. Je l'aime. Je me sens coupable. Je ne veux pas le perdre ; je ne le supporterai pas.

C'est dans un hôtel casino, à Las Vegas. Je frappe à sa porte, et j'entends des pas se rapprocher. Plus ça va, plus les battements de mon cœur s'accélèrent. J'ai des crampes d'estomac, stressé de voir la réaction d' Alec en me voyant. L'espoir de pouvoir me faire pardonner est aussi présent. Et ça empire les choses. Il y a de grandes chances qu'il refuse, mais je dois essayer.

Il ouvre la porte. C'est Alexander. Bien qu'il le soit déjà, je le vois pâlir, et il recule machinalement. On est tous les deux assez gênés, je crois. Lequel de nous commencera à parler ? On se fixe quelques instants, et je redécouvre la beauté de son visage. Ses yeux bleus ne font évidemment pas exception du tout. Je sors soudain de mon admiration en l'entendant souffler fortement, et je parle :

-Alexander...

-Alec, juste Alec.

Sa réponse glaciale me refroidit et me fait blêmir à mon tour, mais je continue :

-Alec. On peut se parler, s'il te plaît ?

Il semble me sonder quelques instants, puis répond toujours aussi froidement :

-Non, je dois y aller.

Il sort de la chambre puis la ferme à clef. Il part rapidement sans même m'adresser le moindre regard, me laissant seul dans un couloir vide. Est-ce que je vais laisser tomber pour autant ? Non.

Me servant de ma magie, je rentre dans la pièce. Il y a un simple grand lit défait et une petite salle de bain. Je fais apparaître un crayon et un bout de papier pour lui écrire un mot que je laisse sur la table de nuit.

Ensuite, je repars aussitôt à New York, à travers un portail.

PDV Alec :

Il est revenu. Mais à quoi il joue, bordel !? Il m'a foutu hors de sa vie, et deux semaines plus tard, monsieur débarque devant ma chambre d'hôtel. Son joujou lui manque, hein ? Bah tant pis pour lui. Il ne voulait plus de moi, et m'a bien fait comprendre qu'il me détestait. Pourquoi revenir pour quelqu'un qui me considère comme une grosse merde, et qui me trouve dégueulasse à regarder ? Bah c'est simple, on ne reste pas en contact avec un mec comme ça.

Et pourtant, y a toujours une infime partie de moi qui, pendant une milliseconde, a voulu se noyer à nouveau dans ce regard mordoré. Mais aussi rapidement, la violence avec laquelle il m'a rejeté est revenue à la charge. Alors le peu d'amour qu'il me restait s'est envolé. Je ne l'aime plus. Peut-être même que je le déteste, moi aussi.

Je passe plusieurs heures avec mes nouveaux amis. On joue, on perd ou on gagne de l'argent, on boit, on danse. On boit encore. Encore et encore. Je retourne dans ma chambre un peu ivre, mais seul. Je ne l'ai pas trompé. Je devrais peut-être. Après tout, lui, s'est tapé énormément de gens. Pourquoi pas moi ? Pourquoi est-ce que je ne devrais pas me perdre et noyer mon chagrin dans des soirées à répétitions en niquant le premier mec venu ? 'Parce que tu tiens encore à lui, et que tu l'aimeras toujours'. Ferme la, conscience. Tu me fais chier, à toujours voir l'amour entre lui et moi. Mais y en a plus. 'Si'.

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant