Mots, 1.

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sang, police, nerveusement, raison, difficulté

Son sang coulait à flot.

Alec errait pourtant seul, désespéré dans les rues de New York. Il n'avait nulle part où aller. Il venait d'une famille riche et puissante, les Lightwood. Il avait vingt ans, et avait toute une belle vie qui l'attendait devant lui. Seulement, ça, il ne le savait pas encore. Ce serait trop simple.

Il marchait, sans savoir quel était son but. Vu l"heure très tardive, il était normal que ce jeune chasseur d'ombres soit littéralement seul dans une ville immense. On lui avait dit qu'elle ne dormait jamais, et il se doutait qu'on lui avait en fait menti.

Il n'allait pas à l'hôpital. Hors de question, pour lui. Pourquoi ? Parce qu'on l'y retrouverait, pardi. Et parce que les médecins se rendraient compte qu'il n'était pas entièrement humain. Il ne le voulait surtout pas. Il était blessé, mais ne voulait en aucun cas retrouver ceux qui venaient de lui faire ça. Ceux qu'il était supposé appeler papa et maman. Eh oui, ses deux parents venaient tout juste de le poignarder. Littéralement et figurément. Il s'était fait virer de l'institut, puis poignarder, sous le seul prétexte qu'il en aimait un autre. Un sorcier, qui plus est. Magnus Bane. Pour les patriarches Lightwood, cet amour interdit était une trahison. Non pas qu'ils soient homophobes. Non, ils étaient très tolérants. Ce qui les dérangeait, néanmoins, c'était qu'Alec aimait un sorcier, leur plus grand ennemi. "une créature obscure", comme ils disaient. Alec détestait ce mot. Magnus n'avait rien d'une créature, et était encore moins obscure. Pour lui, il était l'ange qui l'avait libéré quelques mois plus tôt. Il était son miracle. Il l'aimait.

Alors pourquoi ne pas aller le voir, lui ? Pour qu'il lui fasse la morale ? Non. Alec ne le voulait pas. Il ne voulait pas créer un cataclysme. Il voulait la paix. Et apprendre au plus grand sorcier de Brooklyn que ses parents avaient tout juste failli de le tuer, était tout sauf une bonne décision. Le sorcier se mettrait dans une colère noire, ne se contrôlerait sans doute pas pendant un moment, et détruirait tout sur son passage. Et les paroles du demi-ange ne suffiraient pas à le calmer. Ils n'étaient pas en couple depuis assez longtemps, pour ça. Et puis, il ne voulait pas non plus l'inquiéter. C'était peut-être une décision stupide, mais sur le moment Alec voulait simplement protéger celui qu'il aimait et rester seul. Il se rendit finalement compte de son erreur, mais il était trop tard. Il ne pouvait pas gagner le loft de son amant, puisqu'il était perdu et n'avait aucun repère. Il n'était jamais venu dans ces environs. Il ne pouvait pas se guérir, puisqu'on lui avait confisqué sa stèle. Et son portable, par la même occasion. Il ne pouvait donc pas l'appeler. De plus, ses parents avaient pris soin de le rendre invisible aux yeux des terrestres. Donc même s'il en rencontrait, il ne se ferait pas remarquer. Il passa devant la station de police, mais personne ne le vit. Et la voiture de son ami Luke n'était pas là.

Il erra encore un certain temps. Il avait du mal à respirer, ce qui était tout à fait compréhensible. Mais le désespoir commença à s'emparer de lui, et il finit par s'effondrer au fond d'une ruelle, qu'il ne reconnaissait pas. Avec un peu de chance, il mourrait dans la nuit.

PDV Magnus :

Je suis chez moi, dans mon lit, émergent d'un bon sommeil réparateur. Je pense au programme de ma journée, et sourit à cette réflexion. Mais je suis vite ramené à la réalité quand on sonne frénétiquement à ma porte. Je pousse un long grognement et souffle de la même manière, avant de me décider à me lever. Je m'habille en levant deux doigts, et en fait de même pour ouvrir ma porte, tandis que je me rends dans ma cuisine pour me faire apparaitre un café sans prêter attention à qui vient de pénétrer mon appartement. Et puis, je reconnais l'odeur. Ayant deviné qu'il s'agissait du plus mignon chasseur d'ombres qui soit, je souris instantanément et fais apparaitre un second café. Je retourne dans le salon, et mon sourire disparait immédiatement en voyant Alexander allongé, presque inconscient, et couvert de sang, par terre. Je pose les deux tasses et accoure vers lui, tandis que je tremble nerveusement, terrifié et très inquiet. Je l'interroge du regard, mais ses yeux sont vides d'émotions. Il est mourant, et blessé. D'un baiser sur le front, je le rassure et lui promets de le soigner, ce après quoi il ferme les yeux avant de sombrer.

PDV Alec :

J'ouvre difficilement les yeux, la lumière étant trop éblouissante. Quelqu'un est visiblement à mes côtés et a remarqué cet inconfort soudain, puisque j'aperçois une silhouette tirer les rideaux, cachant le soleil. Je ne me sens pas bien. Je respire avec difficulté, et soudain, je me souviens de ce qu'il s'est passé. Le regard complètement dans le vide, je ne vois et n'entends plus rien que la dispute qui a failli me tuer. Je me revois avouer à mes parents mon amour pour Magnus, je les revois désapprouver en me collant une droite. Je les revois me prendre ma stèle et mon portable, avant de m'amener de force à l'extérieur de l'institut, tandis que je me débats de toute mes forces. Je revois les gardes leur demander ce qu'il se passe, et mes parents leur répondre que ce ne sont pas leurs affaires et qu'ils doivent retourner à leurs occupations s'ils ne veulent pas être renvoyés. Je les revois me pousser jusqu'au portail de l'institut. Mon père me tient par la gorge et m'empêche de bouger pendant que ma mère active ma rune me rendant invisible et inaudible aux yeux des terrestres. Puis vient le moment où mon père sort une dague. Et me poignarde en plein ventre. Je me plie en deux de douleur. Mes parents ont un regard sadique, et m'ordonnent de partir le plus loin possible. Je leur dis que Jace me retrouvera, mais je n'aurais pas dû. Mon père désactive en effet ma rune, rendant notre lien inefficace. Je tente de m'en prendre à eux, mais ils s'écartent à temps et m'attrapent par le col et par le bras, avant de me pousser violemment dans la rue. Alors j'ai erré. Jusqu'à ce que je m'effondre dans une petite ruelle. Je pensais que j'allais y mourir, mais je me suis réveillé quelques heures plus tard. Il faisait presque jour, alors j'ai pu me repérer. Je me suis rendu compte que j'avais atterri pas loin du bar de Luke. De là, j'ai su retourner chez Magnus. Parce que je savais qu'il pourrait m'aider. Magnus était là pour moi. Il me l'avait dit. Je ne dois pas le repousser quand les choses deviennent compliquées. Et il a raison. C'est la meilleure des décisions. Le laisser prendre soin de moi. Peu importe les conséquences pour après. Mes parents n'avaient pas à me poignarder. Ni à m'en vouloir d'aimer le meilleur sorcier qui puisse exister.

Je rouvre les yeux une deuxième fois. Je m'étais rendormi. Je cherche Magnus du regard mais ne le vois pas. Je tente de me relever, et mets un long moment avant de réussir à m'assoir. J'ai un bandage qui recouvre mon torse. Le sang a encore coulé, mais j'ai l'impression que c'est en bonne voie pour guérir. Grâce à Magnus, ça ne fait aucun doute. Il m'a sauvé la vie...

Je marche tout doucement, me concentrant pour respirer à un rythme normal et assez adapté pour ne pas rouvrir ma plaie. Je rejoins enfin le salon au bout de plusieurs minutes interminables, et remarque Magnus, endormi dans le canapé, avec la télé allumée. Je m'assois sur la table basse et l'observe tendrement, avant de lui caresser la joue délicatement. Il ne se réveille pas, alors je me penche légèrement et m'embrasse délicatement. Au bout de quelques secondes, il répond à mon baiser, et je souris contre ses lèvres.

Nous discutons ensuite plusieurs longues heures de ce qu'il s'est passé, et il fait tous les efforts possibles pour ne pas aller exterminer mes "géniteurs", comme il les appelle.

-Magnus...

-Quoi ? Ils ne sont rien d'autre que ça, à mes yeux. Ils ont voulu tuer la première merveille du monde et ça je ne le...

Je le coupe d'un baiser, et le regarde dans les yeux :

-Je te parlais pas de ça... Et j'ai pas envie d'en parler, pour le moment. Je voulais juste te dire que je t'aime à un point que tu n'imagines même pas chaton. Et aussi...merci de m'avoir sauvé la vie. C'est toi l'ange entre nous deux.

Je lui souris, et un sourire en coin il m'entraine dans sa chambre, avant de se coucher près de moi. Au bout d'un moment, il retire mon bandage et se met à califourchon sur moi, avant de me faire un massage, plein de baisers parsemés sur presque tout mon corps.

Juste avant d'aller plus loin et de profiter de mon corps désormais entièrement nu, il m'embrasse et me murmure :

-Je t'aime aussi, mon ange.

hey ! Voilà le premier Os avec vos mots à vous. Merci à Fairhawk  pour sa participation. A suivre sont les Os avec les mots de

Axiane_ et mamou02


A très vite ! ;-)

  



OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant