OS Malec

Elio, partie 2

PDV Alec :

Elio me torture dans cette salle minuscule depuis des heures et des heures. Il me troue de partout, mon sang coule à flot, et je ne ressens presque plus rien, à force de me faire poignarder et briser. Il m'a dit qu'il allait m'expliquer pourquoi il s'en prenait à moi pour atteindre Magnus, mais il ne l'a toujours pas fait. Il m'a dit vouloir le faire quand il sera là. Je ne sais pas pourquoi. Je ne pense pas que Magnus ait fait quoi que ce soit d'assez mauvais pour que ce soit légitime de torturer ses proches sans remord. Mais pour l'instant, je dois t'avouer que je suis incapable de réfléchir. La douleur est là. Je la ressens. C'est atroce. Comme il m'avait prévenu, Elio me fait agoniser. Il s'arrête quand il voit que je commence à flancher. Il soigne quelques unes de mes plaies, trop ouvertes, puis recommence son petit jeu malsain. Magnus, viens me chercher, je t'en prie...

-Inutile de prier, même intérieurement. Ton petit ami viendra te chercher de toute façon. Et là, mon plaisir n'en sera que plus intense, quand je vais pouvoir te raconter notre histoire, à Mags et moi.

-Vous...vous lisez dans les pensées ?

-Sérieux ? C'est tout ce que tu retiens ? Mais oui, je lis dans les pensées.

Je suis sur le point de lui répondre, mais il vient recommencer. Il me brise d'abord le tibia, ce qui me fait pousser un hurlement, puis me transperce la cuisse avec mon épée. Je n'arrive même pas à produire le moindre son, à ce moment là. Pourtant, cela dura pendant plusieurs autres heures, les unes plus interminables que les autres. Je finis par perdre connaissance, n'y tenant plus.

Je suis réveillé par une gifle. Je cligne difficilement des yeux, pour me réhabituer à la forte lumière qui m'aveugle presque. Puis une voix m'interpelle, me faisant regarder devant moi.

-Salut beauté. Enfin réveillé. Regarde qui est là.

Difficilement, je relève la tête, et aperçois Magnus, les mains attachées dans le dos assis sur une chaise en face de moi. Il a un foulard dans la bouche, l'empêchant de parler, mais je vois qu'il est effrayé. Je tente de parler, mais je n'y arrive pas. Je regarde Elio, et il me sourit avant de me répondre qu'il vient de me lancer un sort, m'empêchant de prononcer le moindre mot. Il veut qu'on l'écoute, sans l'interrompre. Puis il commence son récit.

-Alors, pour commencer, je suis sorti avec Magnus, pendant un certain temps. Et je dois avouer que c'est un vrai dieu, au lit.

Je tente de me détacher, mais mes poignets se tendent et je suis contraint de ne pas bouger, si je ne veux pas m'arracher les membres. Je lance un regard assassin à Elio, qui m'en rend un mauvais, vexé d'avoir été interrompu, mais content de me voir énervé et jaloux, visiblement. Il lève deux doigts, et je me retrouve complètement immobile, peu importe à quel point j'essaie. Et il reprend, fier de lui et impatient de nous dévoiler son histoire. Mais s'il pense nous séparer, il a tort...

-Je ne serai pas si sûr de ça, mon cher Alexander. Et maintenant, arrête de penser, et écoute ce que j'ai à raconter. Ensuite, je m'en irai, et je vous laisserai libres. Bien. Magnus et moi sortions ensembles. On était heureux. La belle vie, comme on dit. Mais il a rencontré un autre. Comment il s'appelait déjà, chaton ?

Il se retourne et regarde Magnus avec un air satisfait et un sourire narquois. En retour, il lui lance un regard assassin, avant de me regarder moi, me disant silencieusement que tout irait bien. Je m'inquiète cependant de ce que le méchant sorcier va révéler, tandis qu'il reprend comme si de rien n'était.

-Ah oui je m'en souviens maintenant. George. C'était un mortel, lui aussi, dit-il en me jetant un regard en coin, tu m'as quitté, mais je n'étais pas d'accord. Tu m'as laissé tomber du jour au lendemain. Tu m'as brisé le coeur, chaton. Puis vu que je ne me suis pas contenté de ça, j'ai voulu connaitre tes raisons. Je voulais juste savoir. Résultat des courses, tu ne voulais pas entendre parler de moi. Tu m'avais tout bonnement remplacé. Ça aurait pu en rester là, mais quand George est mort, et c'est là que ça devient légitime de me venger, tu m'as tenu responsable. Alors que je commençais à peine à m'en remettre. Tu te souviens de ce que tu m'as fait subir ?