Je cours aussi vite que possible, direction l'appartement de Magnus. Il y a dix minutes à peine, j'ai reçu un appel de sa part. Sa respiration était forte et semblait douloureuse. Inquiet, je lui demandai donc s'il lui arrivait quoi que ce soit. Pour toute réponse, il expira un « Aide-moi...Maison ». Alors ni une ni deux, je me suis précipité hors de ma chambre puis hors de l'Institut, après m'être armé jusqu'aux dents. J'arrive en courant, trempé de sueur par cette course, et monte les escaliers aussi vite que possible. Sans réfléchir une seconde, je défonce la porte.
-MAGNUS !?
En l'absence de réponse, je continue de hurler son nom et inspecte le loft de fond en comble. Ne le trouvant absolument nulle part, la panique commence à s'emparer de ma poitrine. Respirer devient presque impossible, et je m'effondre, manquant d'air. Le tapis du salon amortit ma chute, mais la douleur ne s'efface pas pour autant. Mon cœur est à deux doigts d'exploser. Je ne sais pas où il est, ni s'il va bien. Cédant complètement à la panique, je finis par perdre connaissance.
Je me réveille en sentant deux bras venir secouer mes épaules. L'acharnement de Magnus pour me faire reprendre conscience fonctionne, et je retrouve rapidement tous mes esprits. Assez, du moins, pour lui mettre la plus grosse mandale de toute sa vie, lorsque je me rends compte qu'il est en parfaite santé !
-Mais putain c'est quoi ton problème !?
-Désolé...C'était juste une blague pour YouTube...
La tête minée, je constate toutefois qu'il ne plaisante pas, et l'assassine du regard. Je me relève rapidement, et repars vers l'Institut, le plus loin possible de ce fichu sorcier. Qu'il reste seul dans ses propres conneries.
Quelques jours sont passés, et je reçois un nouvel appel de Magnus. Il n'a pas arrêté de m'appeler et de m'envoyer des messages d'excuses, mais je les ai tous ignoré. Mais tandis que je me concentre sur les dossiers que je dois remplir pour l'Enclave, un portail s'ouvre juste sous mes yeux. Magnus en sort, se tenant la poitrine ensanglantée. Il s'effondre sur le sol, et inquiet, je me précipite à ses pieds.
-Qu'est-ce qu'il s'est passé, Magnus ?
-Un...Un...UN PRANKKKK !
Cet abruti s'esclaffe et claque des doigts pour se débarrasser du faux sang. Désespéré et encore inquiet, je le laisse tomber et sors de mon bureau, sans même lui adresser la parole. Je ne l'écoute pas quand il m'appelle, et accélère lorsqu'il me suit dans les couloirs de l'établissement. Je retrouve Jace en salle d'entraînement, et me réfugie a-à ses côtés. Malheureusement, Magnus m'a suivi jusqu'ici, se retenant toujours de rire. Puisque je ne veux absolument pas lui adresser la parole, c'est vers mon parabatail qu'il se tourne, tandis que mon frère est déjà prêt à me défendre.
-Tu peux lui dire que je m'excuse sincèrement ?
-Nan.
-Qu...Quoi ?
-Tu m'as bien entendu, Magnus. J'ai dit non. J'ai aucune idée de ce qu'il s'est passé, mais je sens qu'il est en colère. Et c'est pas toi qui va l'aider à se défouler. Donc un conseil, rentre chez toi et fiche lui la paix.
Mais au lieu d'obéir, ce traître me fixe et s'approche doucement, tandis que je l'assassine toujours du regard.
-N'approche pas. Je ne veux pas te parler, alors rentre chez toi. Et quand tu seras réellement blessé, appelle Catarina. J'avale plus tes conneries.
-Alec, je...
-Dégages !!
Magnus rechigne mais finit par quitter la pièce, toujours en s'excusant piteusement.
Il revint me voir le soir même. Affalé sur mon lit, je peine à trouver le sommeil, quand bien même il est tard. Un portail s'ouvre et il apparait en pyjama, Président Miaou dans les bras. Dès qu'il entre dans ma chambre, je lui tourne le dos, toujours fâché. Je ne parle pas, mais il se rapproche doucement. Il invite le chat à se poser près de moi, ce que la petite boule de poils fait avec plaisir. Je commence à le caresser, et il ronronne. J'en oublie presque la présence de Magnus.
Mon sourire s'efface pourtant lorsque sa main touche mon épaule et qu'il me positionne sur le dos. Je ne lutte pas, trop fatigué et pas loin de lui pardonner sa bêtise. Toutefois, la gorge serrée, je garde les yeux tournés vers Président Miaou.
-Je suis désolé...
-Je sais.
-Tu m'en veux encore ?
-Mmh.
-Mmh ?
-Je me suis inquiété pour toi. Je me suis même évanoui. Et toi tu te foutais juste de ma gueule.
-Je sais, je n'aurais pas dû. J'aurais dû me douter que c'était une mauvaise idée. Mais s'il te plait, ne me déteste pas...Je t'aime, tu sais ?
-Je sais.
-Tu veux bien me pardonner ?
Ses caresses sur mon torse descendent sur mon ventre, avant d'effleurer ma taille. À l'effet immédiat, je frissonne, et marmonne.
-P'têtre.
Magnus me caresse la joue, et relève délicatement ma longue mèche. J'affronte son regard de trésor (de Kellogs), et remarque qu'il a les larmes aux yeux.
-Aller, viens là, lui dis-je simplement en l'invitant à se lover contre moi. Après quelques minutes à lui caresser les cheveux, je me rapproche encore un peu plus de lui et lui chuchote :
-Ne me refais JAMAIS ça.
-Promis.
Sans besoin de demander quoi que ce soit, il m'embrasse tendrement, avant de m'offrir un massage exceptionnel.
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OS Malec
FanfictionJ'écrirai ici des OS sur le couple Malec. J'espère que ça vous plaira :-) Les personnages appartiennent à Cassandra Clare, l'auteure des livres, mais les histoires sont les miennes; Bonne lecture!