Lui.

503 11 2
                                    

Pas un Os, mais un texte tout de même...

Il est toujours là.
Parfois minuscule.
Souvent trop envahissant.
Il me rappelle qu'il est là dès la seconde où je commence trop à l'oublier.
Il veut rester.
Mais je ne veux pas de lui.
Sauf que voilà, il est plus fort.
Il me bat presque à chaque fois.
Je le repousse, il revient à la charge.
Et quand il n'y a personne, il est là.
J'en viendrais presque à avoir le syndrome de Stockholm.
Rendant sa douleur plus douce.
Je me rends.
C'est lui le plus fort, après tout.
Et quand il invite ses amis...c'est l'hécatombe.
Lui ?
C'est le vide. Le manque. La douleur sourde qu'il provoque.
Pas d'ami. Pas d'affection. Blessé. Coeur brisé. Rancoeur. Amertume. Regrets. Rage. Auto-déception. Déception. Solitude. Condamné à vivre ça. Une torture, en somme. Et ce n'est pas finit.
Le courage n'aide que trop peu. L'amitié me poignarde à chaque fois que je m'en fais et les fait fuire. Elle invite le doute, qui m'oblige à me demander ce qui ne va pas chez moi, si c'est réellement ma faute. L'hypersensibilité me fait avaler de force des remarques pour certains anodines, mais qui ont l'effet d'une flagellation pour moi. C'est pareil pour les avis.
Et l'espoir ? Celui qui me dit qu'on y arrivera ? Il se bat en permanence contre l'impatience et tous les autres. C'est vrai qu'il est fort, mais on est seul contre tous.
On est coincé, à se battre contre le temps trop lent et les émotions qui nous torturent.
L'espoir est désespéré. Sa flamme n'est plus qu'une étincelle, et même si je prône son pouvoir, il est affaibli. Les blessures le font agoniser. Il n'arrive plus à respirer, et il sent qu'on se rapproche de la fin.
Alors la peur et l'anxiété sont aussi là.
On est perdus. Seuls. Peu importe si d'autres sont dans le même cas. Personne n'est en face de nous pour nous prouver que ça s'arrangera en nous prenant la main et en nous serrant dans les bras, puis en restant à nos côtés pour de bon.
Ça n'arrivera jamais, et ça nous tue. Et on a pas la patience pour attendre encore alors que ça fait presque 21 ans qu'on se prend un destin pourri dans la gueule. Et puis, pourquoi espérer un jour qui n'arrivera que dans trop longtemps ou jamais ? C'est inutile.
Enfin non...ça rappelle à quel point on a mal.

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant