Elio

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PDV Alec :

Je me réveille en sursaut, venant  tout juste de faire un cauchemar. Magnus se réveille à son tour, surpris, et allume la lumière, pour mieux me regarder. Je n'y fais pas vraiment attention pour autant, toujours pris dans mes pensées les plus profondes. Les images défilent sous mes yeux, et je me demande d'ailleurs si je ne suis pas encore en train de rêver. Tu vois, plus ça va, plus les images brouillent ma vue et je ne vois plus qu'elles.

Et je n'entends plus Magnus m'appeler. Je le sens juste me caresser le dos, et me prendre la main. Mais je ne suis pas convaincu, alors je touche la couette, me concentrant sur ce que je ressens. Toujours septique, je mets ma main sur le coeur, essayant de me concentrer sur ses battements. Mais je ne sens presque rien. Alors je respire de plus en plus rapidement. Je me crie de me réveiller, mais rien ne se passe. Alors je sens deux jambes venir s'écraser sur moi, et deux m'enserrer les poignets. Ce qui me fait encore plus paniquer. Ensuite, deux lèvres viennent se poser lentement sur les miennes, et automatiquement je ferme les yeux, j'arrête de respirer, et je me calme un peu. En les rouvrant, je sais que je suis réveillé. Les yeux pleins de larmes de paniques, j'observe Magnus, qui me regarde, très inquiet. Je souffle un bon coup, et repose ma tête dans son cou, me laissant aller. Il me rassure en me serrant encore plus et en me caressant le dos délicatement.

Une heure plus tard, je suis allongé à ses côtés, la lumière toujours allumée, ma tête posée au creux de son épaule. Je regarde ses yeux de chats qu'il a laissé apparaître pour m'apaiser. Ma respiration a repris un rythme normal, et je ne pense plus trop à mon cauchemar.

-Tu veux me raconter ?

Je ne réponds pas, ne sachant pas si j'en ai vraiment envie. Je garde le silence, alors Magnus me repose la question.

-Je ne sais pas. Je crois que je veux surtout oublier.

Il acquiesce silencieusement en me caressant doucement les cheveux. Puis il regarde l'heure, et se retourne à nouveau vers moi avec un joli sourire au coin des lèvres. Je l'interroge du regard, et il m'embrasse rapidement avant de sortir de la chambre en souriant encore plus. Je me lève du lit pour le suivre, mais il revient juste après, un plateau de petit déjeuner dans les bras. Je souris immédiatement, et il vient s'assoir en face de moi, posant le plateau entre nous deux.

Nous mangeons en silence et la bonne humeur commence à envahir la pièce. À travers les rideaux, je constate que le soleil commence à se lever. Je soupire, ce qui me vaut un regard interrogateur de mon homme.

-Je dois aller à l'institut aujourd'hui, pour aider Jace en mission.

-Ah, je vois. Eh bien, rentre au plus vite, dans ce cas !

Je souris, l'embrasse, puis file prendre une douche en vitesse tandis qu'il claque des doigts pour débarrasser. Je m'habille directement en tenue de combat, puis pars pour l'institut. J'arrive rapidement dans le bâtiment, et rejoins mon frère dans la salle d'entrainement. On combat ensemble quelques heures dans la joie et dans la bonne humeur, chacun d'entre nous voulant toujours gagner, avant que l'on nous appelle pour une mission en urgence. On se rend donc directement dans la salle de contrôle pour avoir plus de détails puis dans la salle d'armements pour nous préparer. Je cherche mon arc, mais ne le trouve pas, tandis que Jace prend ses armes habituelles :

-Dis, t'as vu mon arc ?

-Non, pourquoi ? Il n'est pas là ? T'as regardé dans ta chambre, et chez Magnus ?

-Non, je ne le laisse pas chez lui, pas cette fois en tout cas. Et pas dans ma chambre non plus.

-Ben je sais pas. Prend une autre arme, c'est pas très grave. On va le retrouver, il a pas disparu très loin.

J'acquiesce, et prends un poignard et une épée.

La mission débute normalement, une simple mission de routine, au final. Des démons à tuer...

Mais au bout de quinze minutes, on se fait attaquer plus violemment par deux loups garous qui se jettent sur nous. On se défend bien et je suis obligé d'en blesser un au flan droit, et Jace parvient à assommer celui qui s'en prenait à lui sans le blesser plus que ça. Nous nous apprêtons à les ramener à l'institut, mais un sorcier, reconnaissable aux deux cornes qui ornent son crâne, sort de la pénombre, un sourire carnassier sur le visage. Il nous regarde, furtivement dans un premier temps, avant de s'attarder sur moi. Ce qui nous inquiète, Jace et moi. Mon frère lui demande s'il est de notre côté, mais le sorcier l'ignore totalement. J'essaie donc :

-Hum...bonjour. Comment vous vous appelez ?

-Je ne te le dirai pas. Parce que je ne suis pas de votre côté. Et je tiens à provoquer un vieil ennemi, Magnus Bane. Tu le connais, non ?

Pris d'un élan de protection, je me jette sur ce sorcier, et Jace tente de me stopper, mais le sorcier lève la main et l'envoie valser contre un mur. Au même moment, je sens une vive douleur au dos, provoquée par le lien qui nous unit. Ce choc me fait tomber à terre, et le sorcier se rapproche de moi. Du coin de l'oeil, je remarque que Jace reprend connaissance, mais je ne l'appelle pas, et me concentre sur ce sorcier, qui s'empare de moi par le cou, m'empêchant de respirer, et me soulève à la force d'un seul bras.

-Tu vois, je crains que tu ne vas devoir souffrir un peu. Non, énormément, en fait. Mais Magnus me doit bien ça, alors prépare toi à agoniser, chasseur d'ombre. Au fait... continua-t-il en se retournant vers Jace un sourire encore plus mauvais sur les lèvres, dis à Magnus que son cher Elio est de retour, et qu'il a son petit protégé en otage. Il me pistera tout seul, c'est un grand garçon.

Je commence à suffoquer, puis tombe dans les pommes, ne pouvant plus résister ni respirer.

Lorsque je me réveille, je suis ligoté les bras en l'air, torse nu dans une pièce sombre qui ressemble à un abattoir. Une odeur de sang pourri règne même dans la pièce, et je commence à paniquer. J'ai rêvé de cet endroit, c'était le décor de mon cauchemar, et je crains que je vais mourir très bientôt. Puis soudain, une lame vient transpercer mon abdomen, m'arrachant un hurlement de douleur atroce. Mon ravisseur, Elio, me regarde toujours le même sourire au coin, et je lui demande silencieusement pourquoi il m'utilise. Semblant deviner ma question, il s'empare de ma mâchoire, me torturant encore un peu plus, puis me souffle dans l'oreille :

-Parce qu'il mérite de souffrir autant qu'il m'a fait souffrir moi.

-Comment ça ?

Il relâche sa prise, et me répond, plus doucement :

-Je vais t'expliquer.

A suivre.

Hey ! Me voilà de retour pour un nouvel Os en plusieurs parties. J'espère qu'il vous plaira ! 

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant