Remember, part 1.

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PDV Magnus :

Je suis seul chez moi, en plein travail. J'ai promis aux chasseurs d'ombres de les aider à retrouver l'une des leurs, Jocelyne Fairchild. Elle m'a déjà demandé de l'aide, avant sa disparition, pour prendre les souvenirs de sa fille Clary. Alors quand celle-ci est venue me voir me suppliant de l'aider, j'ai accepté. Parce qu'elle différente des autres. Elle a un coeur. D'autant plus que je l'ai vu grandir. Je ne pouvais pas la laisser tomber. On a finit par la retrouver, grâce à un bout de portail d'un monde parallèle. Rien que ça. Toujours est-il que la mère de Clary est plongée dans un coma, après avoir bu une potion concoctée par un sorcier. Alors je fouille dans mes affaires pour chercher tous les sorciers qui pourraient l'avoir aidé. C'est d'un ennui mortel. J'ai demandé à mes deux meilleurs amis, Cat et Ragnor, en priorité. Mais Cat ne l'a pas fait et Ragnor ne me donne pas de nouvelles, trop méfiant sans doute. Étant donné la menace qui pèse sur nous, je le comprends.

Je continue donc de chercher, heure après heure, jour après jour. Depuis une semaine, je n'arrête pas. Je n'ai aucun moment de libre pour moi. Mais bon, j'ai l'habitude. Les shadowhunters ne survivraient pas cinq minutes, sans moi. Je suis pris dans mon boulot quand la sonnerie de mon appartement retentit, me faisant pousser un grognement. Je déteste être dérangé. Je me lève tout de même, et ouvre violemment la porte avant que la personne ne sonne une deuxième fois. Je vois alors un chasseur d'ombres, assez grand mais plus petit que moi. Il a des cheveux noirs et des yeux bleus. Voyant qu'il ne réagit pas, je toussote pour le ramener à la raison, ce qui marche. Il rougit et s'excuse platement en bafouillant. Je souffle donc, blasé et lui demande sèchement :

-Qu'est-ce que tu veux, néphilim ?

-Hum... je... on... On m'a...

Il m'exaspère encore plus et je le brusque, espérant qu'il se reprenne et me donne une réponse clair :

-Bon, dépêche. Je n'ai pas toute la journée. Je dois déjà m'occuper de vos affaires. Je n'ai pas le temps de parler à un bafouilleur.

Il déglutit, et baisse immédiatement la tête. Mais qu'est-ce qui lui prend, franchement ?

N'obtenant toujours pas de réponse, je referme violemment la porte, la lui claquant au nez. Il continue de frapper, mais je ne veux pas perdre mon temps avec ce gars. Si les chasseurs d'ombres veulent me parler, ils n'ont qu'à m'en envoyer un vrai. Pas un minable guignol.

Je me remets au travail, et lance au passage un sort à ma porte, me permettant ainsi de ne pas l'entendre m'appeler depuis le couloir, et d'essayer d'ouvrir ma porte à plusieurs reprises.

Le soir venu, je n'ai toujours rien trouvé. Alors je décide de me coucher directement. Cette nuit-là, j'ai rêvé de ce chasseur d'ombres aux cheveux noirs et aux yeux bleus. Il est plutôt mignon, avec un peu de recul. Mais il est tellement idiot...C'est dommage. Quoique, je pourrais peut-être tenté de le mettre dans mon lit. Faudrait pour ça qu'il arrive à aligner trois mots. Mais c'est surtout que je ne me suis jamais fait de néphilim, alors ce serait sympa de niquer un coup ; il serait un nouveau nom sur ma très longue liste. Toutefois, je suis retenu par un sentiment vraiment très étrange. C'est comme si je l'avais déjà vu quelque part, et qu'on avait été proche, lui et moi. Je ne sais pas. Ça m'étonnerait que ma mémoire me joue des tours. Et puis, on n'oublie pas quelqu'un comme lui, si ?

PDV Alec :

Quel con je suis putain !! J'avais une chance de lui parler plus longtemps que trente secondes, et j'ai tout foutu en l'air. Ça a été tellement catastrophique qu'il m'a claqué la porte au nez. Arrivé à l'institut, je ne m'arrête même pas quand Jace et Izzy me voient passer en courant, en direction de ma chambre, que je rejoins le plus vite possible, le visage fermé et rougit par ma course effrénée. Je ferme la porte de ma chambre, et m'effondre dans mon lit, enfouissant ma tête dans les oreillers. Après un moment le regard dans le vide à me remémorer l'humiliation que je viens de subir, je fonds en larmes, me laissant aller.

Pendant ma crise, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir puis se refermer. Je m'enfonce encore un peu plus dans mes oreillers, et lance un "laisse-moi", entre deux sanglots.

Mais je comprends vite que je ne me suis pas fait obéir quand un corps que je ne reconnais que trop bien se couche à côté de moi. Jace ne dit rien pendant un certain temps, me laissant respirer un peu.

Il finit par déposer sa main sur mon épaule, pour me rappeler sa présence que j'avais déjà oubliée. Je me retourne, et je lui fais face. Ne voulant pas qu'il remarque mon état déplorable, je baisse la tête et ferme les yeux, m'empêchant de pleurer du mieux que je peux. Mais mon meilleur ami me connait bien, et il me relève la tête, me regarde dans les yeux, et ouvre ses bras avec un petit sourire compatissant en coin. Je niche ma tête sur son épaule et me remets à pleurer dès qu'il me caresse le dos. Je ne peux plus m'arrêter, alors je m'accroche à lui comme si c'était la dernière chose que je puisse faire. Il me réconforte pendant un long moment, me soutenant en silence. Je le remercie, et il me répond que c'est normal.

Toujours installé à mes côtés, il me dit :

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-J'ai merdé. Tout est de ma faute. MA faute !

Il souffle longuement, puis me répond :

-Tu n'y es pour rien, Alec.

-Si.

Agacé, il nous relève tous les deux, et m'ordonne de le suivre, ce que je fais sans broncher. Il m'emmène dans notre restaurant préféré, où on commande deux burgers qu'on adore, accompagnés de frites et de milk-shakes au chocolat. Ça nous remonte le moral à tous les deux. Le mien, parce qu'il s'agit de Magnus. Le sien, parce que Magnus est son ami. On fait ça en parlant de tout sauf de cette situation qui nous préoccupe depuis un moment. On prend du bon temps. Ensuite, on part se promener dans Central Park, avant de rentrer à l'institut, où on rejoint la serre pour s'y allonger et admirer les étoiles. Il fait chaud, alors ça fait encore plus du bien. Et puis vient le moment où Jace décide qu'il est temps qu'on en parle. Ce avec quoi je suis d'accord.

-C'est la faute de ce démon. C'était pas la tienne. Il l'a blessé, et Magnus a perdu la mémoire. Et je te promets qu'il la retrouvera.

-Comment tu peux en être aussi sûr ?

-Et toi, pourquoi tu n'y crois pas ?

-C'est pas que je n'y crois pas, mais que je n'y crois plus. Ça fait trois semaines, qu'il s'est réveillé, et il ne souvient toujours de rien. Notre plan ne marche pas. On était censé lui faire revivre notre rencontre à tous pour que ses souvenirs lui reviennent. Vous m'avez dit que j'étais le plus susceptible de le ramener à la raison. Mais il ne m'aime pas. Il me rejette. Il m'a lancé le même regard indifférent et dégoûté. Ça ne marche pas. Alors que la première fois, il est tombé amoureux dès le premier regard. Il n'y a plus d'espoir, Jace. Je l'ai perdu.

Les larmes recommencent à couler le long de mes joues, et mon parabatail me réconforte plusieurs heures, essayant en vain de me convaincre qu'on y arriverait. J'ai moi même tenté de me persuader que je retrouverais l'amour de ma vie, mais je n'y crois plus. Je n'y arrive pas. Magnus Bane n'est plus.

A suivre...

OS MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant