La voiture se fraya un passage au milieu de la circulation jusqu'au quartier qui bordait le port, dans l'arrondissement Minato-ku. (NDA : Minato, 港, signifie port) D'immenses buildings se dressaient de part et d'autre de la route et, en dépit de l'heure tardive, les lumières étaient si nombreuses qu'on se serait cru en plein jour. Parvenu en bordure du parc Hama-Rikyū, Sanzu bifurqua vers le Shiodome City Center, l'un des plus imposants gratte-ciel de la capitale.
D'après ce que Nanaka savait, le bâtiment abritait le siège social de Fujitsu, mais aussi les locaux de la compagnie aérienne All Nippon Airways ainsi que ceux de Mitsui Chemicals, l'entreprise mondialement connue qui s'était spécialisée dans les matériaux polymères.
La voiture s'engouffra dans le parking souterrain du building et elle descendit jusqu'au quatrième sous-sol et sa zone de stationnement privé.
Sanzu lui déverrouilla la portière et Nanaka sortit en regardant autour d'elle. Il n'y avait que des voitures de luxe ici. Des Mercedes et des BMW bien sûr, mais aussi des Bugatti, des Lamborghini et d'autres qu'elle n'aurait pas su identifier.
Sanzu fit quelques pas et il se tourna vers elle.
– Tu viens ? Dit-il.
Nanaka sourit.
– Oui, dit-elle en le rejoignant.
Une fois devant l'ascenseur, Sanzu passa un bras autour de sa taille et il la ramena vers lui.
– Quand tu auras fini avec le boss, dit-il, passe me voir si tu as le temps. Je t'attendrai dans ma chambre.
– D'accord, dit-elle.
Elle leva le visage vers lui et il glissa la main sous le menton pour amener ses lèvres contre les siennes. Sa langue s'insinua dans sa bouche et sa main descendit saisir une de ses fesses.
– T'es toujours aussi canon, dit-il en se redressant.
La cabine d'ascenseur arriva et tous les deux montèrent à bord. Nanaka vit Sanzu tirer une clé de sa poche et l'insérer dans le panneau de contrôle, puis l'ascenseur se mit en marche.
Arrivés au trente-huitième étage, les portes se rouvrirent sur un vaste hall en pierre brute décoré de plantes tropicales parfois plus hautes qu'un homme. En face d'eux une baie vitrée donnait sur un large salon en contrebas tandis que deux couloirs s'étendaient de part et d'autre de l'entrée.
– Allons-y, dit Sanzu en l'entraînant de l'autre côté du hall.
Nanaka découvrit un grand escalier de marbre blanc qui descendait jusque dans le salon. Deux hommes installés sur les canapés levèrent la tête.
– Sanzu, dit le premier, tu étais passé où ?
Il avait des cheveux longs, d'un mauve tirant sur le violet, et un costume à rayures dont la chemise, largement ouverte sur sa poitrine, laissait voir le tatouage sur sa gorge.
– Je suis allé chercher le casse-croûte de Mikey, répondit Sanzu en arrivant en bas.
À l'image du hall d'entrée, le salon était tout en disproportion. Le plafond se dressait à une hauteur prodigieuse et la décoration aurait donné l'impression d'avoir pénétré dans une grotte tropicale sans la paroi vitrée qui offrait une vue plongeante à la fois sur Tokyo et sur le parc Hama-Rikyū. Nanaka se perdit dans la contemplation de la capitale. Le second des deux hommes – l'aîné des frères Haitani avait-elle reconnu – la désigna du menton.
– Je la connais, dit-il, c'est comment son nom déjà ?
– Angel, répondit Sanzu. C'est Angel.
Nanaka se tourna vers l'homme assis sur le canapé et sourit.
– Oui ? Dit-elle.
Ran lui retourna son sourire.
– T'es mignonne toi, dit-il. Tu veux pas passer me voir quand tu auras fini avec Mikey ?
– Calme-toi Haitani, intervint Sanzu. Je lui ai demandé le premier.
Rindō, le petit frère de Ran, ricana.
– Le drogué de service n'est pas partageur ce soir, remarqua-t-il.
– Tiens au fait, reprit Sanzu, vous savez si Koko est là ? J'ai un truc marrant à lui raconter.
– Je crois qu'il est encore dans son bureau, répondit Rindō.
– Il compte ses billets, ironisa son aîné.
– Ok, j'irai voir, dit Sanzu.
Il prit Nanaka par le bras et il l'entraîna vers un second escalier, plus modeste, dissimulé au milieu des plantes. En haut un nouveau couloir s'ouvrait, d'un côté sur un bureau entièrement vitré, et de l'autre sur une double porte qui aurait facilement trouvé sa place dans un palace.
Sanzu frappa un unique coup et il ouvrit.
– C'est moi, dit-il en entrant. Je te l'ai amenée.
Il poussa Nanaka à l'intérieur sans attendre de réponse.
– N'oublie pas ce que je t'ai dit, lui souffla-t-il avec un clin d'œil avant de refermer derrière elle.
Nanaka ramena son attention sur la chambre. Il lui fallut un instant pour s'habituer à la pénombre qui y régnait et, lorsque ce fut fait, elle vit d'abord un grand lit qui se découpait sur le rectangle sombre de la baie vitrée puis un homme assis dans un fauteuil face à elle.
Elle délaissa la porte et s'avança de cette démarche chaloupée propre à Angel. Une fois à son niveau, elle retroussa la jupe fendue qu'elle avait enfilée en quittant le bar et grimpa sur ses cuisses les mains appuyées sur le dossier. Il avait des cheveux blancs et un visage fin, mais ce qui marquait surtout c'était les impressionnants cernes qui s'étendaient sous ses yeux. Nanaka alla effleurer ses lèvres des siennes et Mikey leva la tête pour venir à sa rencontre.
– Sanzu avait raison, dit-il, tu n'étais pas morte.
Nanaka sourit, sa bouche à quelques millimètres de la sienne.
– Bien sûr que non. Je suis là. Je suis toujours là.
Puis elle l'embrassa. Sa langue trouva facilement la sienne et les mains de Mikey caressèrent sa taille, remontant le long de son dos jusqu'à ses omoplates pour l'amener plus près de lui. Nanaka se redressa, une main posée sur sa poitrine, et elle avisa l'arme qu'il portait dans un holster sous son bras gauche.
– T'inquiète, dit-il, je vais enlever ça.
Elle sourit sans un mot et revint s'emparer de ses lèvres.
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Bonten's Crimes [Mikey x OC]
Fanfiction[Terminée] ➤ En cours de publication sur Ao3 - Pouick_Pouick 𝗥𝗶𝗲𝗻 𝗻'𝗮𝘂𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗱û 𝘀é𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗷𝘂𝗺𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗧𝗮𝗱𝗮𝗻𝗼, 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰'é𝘁𝗮𝗶𝘁 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗿𝗶𝗺𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗕𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻. Attention présence de...