Bonten's Crimes [Mikey x OC]

52 - Déclaration de guerre

Sanzu pestait en regagnant le salon.

– T'es vraiment un abruti fini le balafré, dit-il.

Le regard de Kaku était stupéfait.

– Tu savais qu'elle était là ? Dit-il.

Sanzu répondit d'un grognement. Évidemment qu'il le savait.

En rentrant, quelques heures plus tôt, il avait été voir Angel dans sa chambre. Après la scène à laquelle il avait assisté avant de partir, il était inquiet. Mais arrivé sur place, il n'avait trouvé personne et le premier endroit auquel il avait pensé, c'était les appartements de Mikey.

Lorsqu'il les avait entendus, d'abord il avait été surpris. Angel et Mikey ? Puis étrangement, cette idée l'avait rassuré. Pas celle de Angel et Mikey, mais celle de Nanaka et Mikey. S'il y avait deux personnes qui pouvaient se comprendre c'était bien eux. Il était revenu sur ses pas et il avait regagné le salon où il était resté jusqu'au moment où ce crétin de Kakucho avait déboulé en gueulant avoir trouvé Mochi inconscient.

– Va plutôt prévenir les autres, reprit Sanzu. Mikey voudra sûrement nous réunir pour parler du fiasco de la rencontre d'hier soir.

Deux heures plus tard, tous les cadres étaient rassemblés dans le bureau de Mikey et Sanzu finissait de leur faire le compte rendu de la soirée.

– C'était prévisible, dit Takeomi lorsque Sanzu eut terminé. Ils ont la trouille, rien de surprenant quand on voit ce qui vous est arrivé la dernière fois.

– Si c'est pour dire des évidences, ferme ta grande bouche le vieux ! Lui asséna Sanzu.

– Au-delà de l'évidence, intervint Koko, on est bien obligé de tenir compte de la réaction des autres clans, ne serait-ce que pour savoir ce que nous allons faire. Tu es sûr qu'ils ne bougeront pas Mikey ?

Assis dans son fauteuil, les doigts croisés sur le bureau, Mikey regardait dans le vide.

– Pas dans l'immédiat, dit-il. D'abord ils vont discuter pendant un moment, avant d'en venir à la conclusion qu'il faut intervenir.

– Pas très malin de leur laisser le champ libre si longtemps... Souffla Takeomi.

– On n'a jamais dit qu'ils étaient intelligents, rappela Ran.

– La vraie question, dit Kakucho, c'est, est-ce qu'on peut arrêter les russes nous-mêmes ?

– Nous n'avons pas le choix, lui dit Mikey. Ce sera nous, ou personne.

Le silence qui tomba sur la pièce montrait l'énormité de ce qu'il venait d'annoncer.

– Parfait ! Dit Sanzu. Quand on les aura fumés, tout le monde se tiendra à carreau devant nous ! Il n'y aura plus personne dans le pays pour nous barrer la route ! Et cette fois, je ne me laisserai pas surprendre, je les défoncerai avant qu'ils aient fait un mouvement !

– C'est beau l'optimisme... Dit Koko.

Mikey reprit.

– Koko, tu as trouvé quelque chose sur ce contrat dont Shichi avait parlé ? Dit-il.

Les Haitani, comme les autres, se regardèrent pour savoir de qui il parlait, à l'exception de Kaku et Sanzu. Koko tiqua, mais il répondit.

– Oui Mikey, dit-il. il y a bien un contrat sur ta tête et la somme est devenue astronomique quand tu leur as glissé entre les doigts à Yokohama. D'après ce que j'ai compris, il a été lancé par le gendre de Tetsunori Ishii, j'imagine qu'il veut venger la mort de son beau-père.