Koko répondit aussitôt quand Kakucho toqua à la porte de son bureau.
– Koko, dit-il en entrant, tu aurais cinq minutes ? Je voudrais te parler.
– Bien sûr, qu'est-ce qu'il y a ?
Kakucho referma derrière lui et il alla s'installer dans un des fauteuils qui faisaient face au vaste bureau en acajou. La tête dans la main, Koko le regarda s'installer. Derrière lui, d'épais rideaux couvraient la baie vitrée. Koko les ouvrait rarement, il préférait une ambiance calme et feutrée pour travailler, cela l'aidait à se concentrer disait-il. Autour de lui, plusieurs bibliothèques étaient remplies de livres et de classeurs, mais ce qui attirait surtout l'attention, c'était le bureau, un meuble massif, énorme, presque aussi large que long et qui avait dû coûter une fortune.
– C'est à propos de la fille, commença Kakucho.
Koko ramena les yeux sur le dossier posé sur son bureau.
– Je t'écoute, dit-il simplement.
– Est-ce que tu crois qu'elle est vraiment capable de faire ce qu'elle dit ou est-ce qu'elle essaie juste de gagner du temps ?
– Je me suis posé la même question figure-toi, répondit Koko. Alors j'ai fait quelques recherches.
Il poussa le dossier qu'il avait sous les yeux vers Kakucho et ce dernier se leva pour le prendre.
– Apparemment ça n'est pas du bluff, reprit Koko. Elle a fait partie d'un programme d'échange universitaire entre l'École Nationale de Police de Tokyo et l'académie militaire américaine de West Point. Pendant deux ans, elle a suivi la formation des cadets destinés à devenir officiers dans le corps des marines. Formation qui comprend entre autres le tir de précision, mais aussi le combat au corps à corps et à l'arme blanche, le maniement des armes à feu et des explosifs et j'en passe...
(NDA : Cadets, nom donné aux élèves de l'académie militaire de West Point)
Kakucho laissa échapper un sifflement.
– Putain de merde, c'est un soldat ?
– Quelque chose comme ça.
– Tu en as parlé à Mikey ? Demanda Kaku en relevant les yeux.
Koko se rassit au fond de son fauteuil en soupirant.
– Tu imagines bien que oui, dit-il. C'est la première chose que j'ai faite. Mais ça n'a pas eu l'air de l'inquiéter. Pour dire la vérité j'ai même eu l'impression que ça l'amusait, si tant est qu'on puisse dire que quelque chose amuse le boss.
Kakucho le regarda sans répondre. Il ramena les yeux sur les feuillets qu'il avait entre les mains.
– Je vois, dit-il finalement.
– Si ça ne tenait qu'à moi, reprit Koko, je la laisserais pourrir en bas jusqu'à ce qu'elle perde les pédales. Avec un peu de chance, elle finirait par oublier Mikey et toute cette histoire. Mais d'après ce que j'ai compris, ça serait trop risqué.
– Oui...
– Toi qui est au courant, c'est vrai cette affaire de voyage temporel ? Demanda Koko. Mikey m'a dit que cette fille remontait dans le temps lorsqu'elle mourait, tu y crois ?
– Tout ce que je peux dire, c'est que les voyageurs temporels existent. Maintenant, si tu me demandes si cette fille en fait partie, je ne peux pas te répondre. Mais Mikey semble persuadé que c'est le cas et moi je le crois.
Koko se réinstalla dans son fauteuil.
– Cette histoire pue, dit-il. Comment est-on censé lutter contre quelqu'un qu'on ne peut pas tuer ?
– En le brisant ou en se l'attachant, répondit Kakucho.
La réponse lui était venue sans qu'il y ait réfléchi et Koko et lui se regardèrent.
– Tu penses que c'est ce que veux Mikey ? Souffla Koko. L'utiliser pour le Bonten ?
Kakucho n'aurait su répondre.
– Peut-être, ou alors il veut juste s'amuser, dit-il. C'est toi qui l'a dit, toute cette histoire ne semble pas l'inquiéter.
Koko fronça les sourcils.
– C'est vrai, reconnut-il.
Kakucho reposa le dossier sur le bureau et Koko le ramena vers lui d'un air pensif.
– Mais une chose est sûre, dit-il, si ses capacités sont vraies, elle ferait une recrue de choix pour l'organisation.
– C'est certain, à condition qu'elle ne descende pas le boss avant, compléta Kakucho.
Le regard que lui lança Kokonoi était chargé d'inquiétude.
– Tu penses qu'il y a un risque ? Elle a pourtant dit qu'elle ne tenterait rien avant de s'être occupée de Nakatoshi.
– Je crois surtout que si une opportunité de tuer Mikey s'offre à elle, elle n'hésitera pas, accord ou pas accord. Je ferais la même chose à sa place.
– Oui, tu as sûrement raison... Dit Koko avant d'ajouter : À qui as-tu confié sa surveillance ? C'est un homme sûr ?
– À Ibiki, lui dit Kakucho. C'est un de mes meilleurs hommes. Il n'aura aucun scrupule à mettre une femme hors de combat si c'est nécessaire. Mais tu sais comme moi que Mikey n'est pas le genre d'homme qui a besoin de protection. C'est presque impossible de le surprendre.
D'autant qu'elle a encore du mal à bouger, ajouta Kaku pour lui-même, les drogues de Sanzu ont bien fait leur travail.
– Tu as raison, souffla Koko. Tenons-la à l'œil, mais évitons de nous affoler. De toute façon, c'est tout ce que l'on peut faire pour le moment.
Quand Kakucho quitta le bureau de Koko, il était encore plongé dans ses réflexions. Il avait beau avoir dit à Koko de ne pas s'en faire, pour sa part il était inquiet.
Un entraînement militaire... Soit elle cache bien son jeu, soit le traitement de Sanzu a été plus efficace que je le croyais.
Dans tous les cas, il allait surveiller cette femme plus étroitement que jamais.
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Bonten's Crimes [Mikey x OC]
Fiksi Penggemar[Terminée] ➤ En cours de publication sur Ao3 - Pouick_Pouick 𝗥𝗶𝗲𝗻 𝗻'𝗮𝘂𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗱û 𝘀é𝗽𝗮𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗷𝘂𝗺𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗧𝗮𝗱𝗮𝗻𝗼, 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰'é𝘁𝗮𝗶𝘁 𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗿𝗶𝗺𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗕𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻. Attention présence de...