Bonten's Crimes [Mikey x OC]

15 - Mise à mort

Nanaka l'entraîna vers le lit, et Mikey s'allongea, docile. À califourchon au-dessus de lui, elle laissait courir le bout de sa langue le long de sa mâchoire puis dans son cou. Le souffle qui s'échappa de la poitrine du chef du Bonten montrait qu'il aimait ça. Nanaka se redressa pour commencer à défaire les boutons de sa chemise et Mikey tendit la main vers la boucle de son holster.

– Attends... Dit-il en le retirant.

Il le posa plus loin sur le lit et Nanaka reprit sa tâche. Elle repoussa les pans de la chemise et se mit à tracer une ligne humide de baisers sur son torse. Contre son ventre elle pouvait sentir la bosse qui durcissait dans son pantalon et elle sourit sans cesser ses caresses. Les mains de Sano s'emparèrent de sa taille avant de glisser jusqu'à ses fesses. Il les empoigna et ramena Nanaka vers son visage pour poser ses lèvres sur les siennes. Sa langue chaude et impatiente dansa avec la sienne et, avant qu'elle ait pu faire un geste, il la retourna sur le lit et prit place au-dessus d'elle, les mains de part et d'autre de sa tête. À son tour, il entreprit de la déshabiller. Ses doigts coururent le long de sa dentelle de son soutien-gorge et il mordilla la chair tendre de sa poitrine au travers du tissu.

– Je suis content que tu ailles bien, dit-il. Sanzu s'est fait beaucoup de soucis pour toi.

– Oui, je vais bien... Mieux que bien, dit-elle.

Nanaka prit son visage en coupe dans ses mains pour ramener ses lèvres vers elle et il ne se fit pas prier. D'un mouvement des épaules, Mikey se débarrassa de sa chemise sans se détacher de ses lèvres, puis il crocheta les bretelles de son soutien-gorge pour les faire glisser le long des ses bras. Il passa ensuite la main dans son dos pour le détacher et libérer ses seins et Nanaka se cambra pour l'aider. Elle descendit elle-même la fermeture éclair de sa jupe pour la faire glisser sur ses jambes et Mikey se redressa un instant pour la contempler. Son regard parcourut son corps depuis ses cuisses jusqu'à son visage auréolé par la tache rouge vif de sa perruque et il se pencha au-dessus d'elle..

– Va voir Sanzu après, lui dit-il. Il s'est inquiété plus qu'il veut bien le dire.

– D'accord, répondit Nanaka en passant les bras autour de son cou.

Un instant plus tard, il déboutonna son pantalon et il se leva pour le retirer avec son boxer tandis que Nanaka faisait glisser son string le long de ses jambes. Quand il revint vers elle, un préservatif à la main, elle tendit le bras pour lui saisir le poignet et l'attirer à elle.

Elle lui prit le préservatif des mains et elle le déballa pour le dérouler sur son membre sans le quitter des yeux. Le souffle de Mikey se raccourcit et il la repoussa sur le lit. Nanaka se laissa faire et quand il s'étendit au-dessus d'elle, elle l'entoura de ses jambes.

Il s'introduisit en elle et elle gémit, la tête renversée en arrière et les chevilles nouées dans son dos pour l'amener plus profondément.

Il commença à la pilonner, le visage enfouit dans son cou, et chacun de ses coups de reins tira des cris à Nanaka. Un bras passé dans son dos, elle tendit la main vers l'extrémité du lit où il avait déposé son arme un peu plus tôt et, sans faire de mouvements brusques, elle la sortit de son holster pour la ramener vers la tête de Mikey.

Adieu Sano.

Le coup de feu résonna dans tout l'étage. Ran et Rindō levèrent la tête dans le salon et Sanzu et Koko firent de même dans le bureau de Koko.

Dans la chambre de Mikey, Nanaka regardait, stupéfaite, le boss du Bonten qui avait détourné l'arme à la dernière seconde et tenait maintenant son poignet contre le lit. Pendant un instant, ils se regardèrent, puis le poing de Mikey s'abattit sur sa mâchoire et tout devint noir.

Une masse d'eau glacée la gifla brusquement et Nanaka reprit ses esprits en hoquetant. Lorsqu'elle leva les yeux, elle vit qu'elle était de retour dans la salle de torture du Bonten. Elle tourna la tête de gauche à droite et reconnut l'évier crasseux et la porte en métal. Mikey était appuyé contre le battant, les frères Haitani à côté de lui. Un bruit métallique attira son attention et Nanaka vit Sanzu revenir vers elle après avoir déposé un seau dans le coin de la pièce. C'était lui qui venait de l'asperger pour la réveiller.

Il se pencha, les mains posées sur ses avant-bras liés aux accoudoirs.

– Putain, pourquoi tu as fait ça Angel ? Souffla-t-il.

Il semblait réellement attristé. Nanaka s'aperçut qu'ils lui avaient retiré sa perruque. Elle portait en tout et pour tout une large chemise d'homme et son maquillage dégoulinait sur ses cuisses en longues traînées sales.

Sanzu se redressa sans avoir obtenu de réponse.

– Je veux le nom de ton commanditaire, dit enfin Mikey. Ça prendra le temps qu'il faudra, mais tu resteras ici jusqu'à ce que je l'ai. Sanzu saura te faire dire tout ce que tu sais. Ne compte pas sur sa clémence.

Les épaules de Nanaka furent prises de soubresauts et, durant un instant, tous crurent qu'elle s'était mise à pleurer. Puis elle releva la tête et éclata de rire, un rire grinçant et dément. Ran et Rindō détournèrent les yeux et Sanzu secoua la tête. Seul Mikey resta imperturbable.

– Putain Angel, reprit Sanzu, il t'arrive quoi ? Tu sais que je t'aime bien, mais là je peux rien pour toi...

Un coup retentit à la porte, dans le dos de Mikey, et ce dernier se redressa pour laisser entrer le nouveau venu. Hajime Kokonoi parut, une liasse de feuillets à la main. Au milieu de la pièce, Nanaka riait toujours sans parvenir à s'arrêter.

– Elle a disjoncté, déclara Ran.

– Si c'est le cas ça va pas arranger nos affaires, remarqua Rindō.

Sanzu était toujours penchée sur Nanaka.

– Allez, dit-il, ne nous oblige pas à en passer par là toi et moi. Dis-moi ce que tu sais et, en souvenir du bon vieux temps, je ferai en sorte que tu meures sans souffrir.

– Sanzu, c'est pas Angel, dit une voix derrière lui.

Sanzu releva la tête et Koko répéta.

– Cette fille, c'est pas Angel.