60 - Mirage

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L'eau ruissela à leurs pieds en longs rubans rouges qui semblaient ne pas avoir de fin. Ni Nanaka, ni Haru n'y prêtaient attention. Les poings refermés sur ses hanches, Haru la serrait contre lui tandis que Nanaka caressait son visage tout en laissant ses lèvres danser sur les siennes.

Haru la repoussa contre le mur et emprisonna ses mains avant de lui embrasser le cou. Son souffle chaud faisait naître des myriades de frissons sur sa peau et Nanaka gémit, les yeux fermés, alors que l'eau martelait leurs deux corps.

– J'ai envie de toi Angel... Lui susurra-t-il. J'ai tellement envie de toi...

Il n'avait pas besoin de le lui dire, elle pouvait sentir son membre dur pressé entre eux et les battements affolés de son cœur dans sa poitrine. Nanaka dégagea une de ses mains, elle le repoussa du plat de la paume et Haru se redressa, intrigué.

– Laisse-moi faire Haru, dit-elle.

Il s'adossa à son tour contre le mur et déglutit en la regardant descendre le long de son corps jusqu'à sa verge dressée.

– Angel... Gémit-il.

Nanaka le prit en bouche sans le quitter des yeux et elle commença à faire courir ses lèvres sur son membre en agaçant le gland à chaque passage. Cette image dont il avait tant rêvé le fit durcir un peu plus et Sanzu renversa la tête en arrière sous la pluie d'eau chaude de la douche pour tenter de se contrôler.

– Putain... Grogna-t-il.

Puis il ramena les yeux sur elle, il n'avait pas envie de perdre une miette du spectacle. Nanaka accentua ses mouvements et quand elle le sentit venir dans sa bouche, elle termina par quelques aller-retour plus lents pour lui permettre de finir d'éjaculer.

Lorsqu'elle eut avalé, Haru lui tendit la main et il la ramena contre lui. Ses yeux bleus si profonds s'abîmèrent dans ceux de Nanaka et ses doigts caressèrent sa joue. Un instant, il parut sur le point de dire quelque chose, mais il se ravisa et se contenta de poser ses lèvres sur les siennes.

– Maintenant, dit-il en se redressant, c'est à moi de te faire du bien....

Il la prit dans ses bras et il la porta dans la chambre, sa bouche semblant chercher inlassablement la sienne. Lorsqu'il l'étendit sur son lit, les cheveux humides de Nanaka formèrent des auréoles sur le tissu de ses draps, mais Haru ne voyait rien d'autre qu'elle. Pendant un instant il la contempla, étendue sous lui.

– J'aimerais tellement que tu sois elle, murmura-t-il.

Nanaka ne dit pas un mot. Elle l'attira plus près d'elle et s'empara de ses lèvres avec presque de l'avidité et Haru oublia tout ce à quoi il était en train de penser pour ne plus voir que ce qu'il avait envie de voir.

– Elle est là Haru, lui dit-elle en se détachant de lui. Elle n'est jamais partie, elle est toujours là.

La lueur de démence qui traversa le regard de Haru raviva la douleur fulgurante dans sa poitrine. Nanaka retourna l'embrasser. Elle non plus ne voulait plus penser.

Dans sa bouche, la langue de Haru avait un goût d'impatience vorace et son corps répondit à son ardeur en redoublant de fougue. Sanzu dévala sa gorge de baisers avant de saisir un des ses seins pour en aspirer le téton, le titillant par moment du bout de la langue, lui tirant des cris.

– Aaah ! Haru !

Nanaka tendit les mains derrière elle et saisit la tête de lit, lui abandonnant son corps avec un gémissement de plaisir. Sanzu leva un œil. Il sourit, puis sa bouche reprit son chemin. Arrivé entre ses jambes, il attrapa sa cuisse pour la poser sur son épaule.

– Je vais te faire crier ma belle, dit-il.

Sa langue commença à harceler son intimité à petits coups nerveux tandis que ses doigts fouillaient en elle avec habileté. Nanaka s'agrippa aux montants du lit, les muscles parcourus de tremblements de plaisir. Quand elle crut que la jouissance allait avoir raison de ses sens, il se redressa et elle rouvrit les yeux. Elle le vit attraper un préservatif.

– Je ne te promets pas que demain tu pourras encore marcher, lui dit-il.

Il il le déroula sur son membre puis il prit à nouveau sa jambe pour la ramener sur son épaule. Puis il la pénétra.

Ses coups de reins se firent immédiatement rapides et pressants et Nanaka se sentit se remettre à trembler sans parvenir à s'en empêcher. Elle ferma les yeux pour essayer de se contenir, des larmes de plaisir coulant sur les joues.

– Oui ! Aaah ! Haru, oui !

L'orgasme qui survint presque aussitôt la balaya comme une vague brutale venue du fond de son être, mais les va-et-vient de Haru ne le laissèrent pas refluer et un nouvel orgasme la traversa, plus violent encore que le premier, la faisant crier, la poitrine soulevée de spasme de jouissance qui la dévastèrent comme des décharges électriques.




Le drap entortillé autour des jambes, Nanaka se souleva sur un coude pour regarder autour d'elle. Elle s'était assoupie après avoir fait l'amour avec Haru, se souvint-elle.

Elle jeta un œil par la fenêtre. Il faisait encore nuit, mais Haru n'était plus avec elle. Nanaka entendit du bruit dans le salon et elle ramena le drap autour d'elle pour se lever.

Il était, là, assis sur le canapé, il n'avait pas allumé la lumière et la pièce était plongée dans l'ombre. Il avait posé un petit sachet sur la table basse devant lui et, à la lueur des étoiles, Nanaka vit qu'il s'agissait de poudre blanche.

Elle le rejoignit à pas feutrés et s'assit avant de ramener ses pieds sous elle. Elle posa la tête sur son épaule. Il tourna la tête vers elle et, dans son regard, elle vit la même détresse que dans le sien.

– Tu en aurais un peu pour moi ? Dit-elle la poitrine encore serrée.

N'importe quoi pour faire taire cette douleur...

– Évidemment, dit-il.

Un instant plus tard, ce fut comme si le cerveau de Nanaka s'emplissait de coton. Elle se laissa retomber contre lui et il l'entoura de son bras.

– Enfin... Murmura-t-elle.

 Murmura-t-elle

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Bonten's Crimes [Mikey x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant