58 - Une journée sans fin

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La nuit était loin d'être terminée, pourtant Nanaka se sentait fourbue.

J'ai failli me prendre une balle dans le crâne, se dit-elle, ça secoue un peu.

Les Haitani la dépassèrent en sortant de l'ascenseur.

– C'est l'heure de se détendre maintenant ! S'exclama Rindō.

– Sortez l'alcool et les putes ! Renchérit son frère. J'ai envie de m'éclater !

– Tu viens avec nous Mochi ? Demanda le cadet.

– Je vous rappelle qu'on est censé faire notre rapport à Koko là, répondit Mochi.

– Ça ne prendra que cinq minutes, lui dit Ran. Après on descend finir la soirée à l'étage en dessous !

– On a le temps de s'amuser, il est encore tôt ! Ajouta Rindō en sortant son téléphone.

Il composa le numéro d'un des bordels du Bonten et son frère le prit par le cou.

– Demande-leur Mikasa si elle est libre ! Lui dit-il. On a bien bossé, je veux me la payer ce soir !

Puis il se tourna vers Nanaka.

– Dis mon petit chat, tu nous ferais pas ton show aussi ? Dit-il. Tu me l'avais promis, non ?

– Je t'avais promis un show rien que pour toi si tu gagnais notre duel, lui dit-elle. Tu as perdu et, normalement, je devrais avoir le droit de te tuer.

– Rabat-joie, dit-il.

– Et puis, reprit Nanaka, vous vous êtes vu tous les deux ? Vous êtes couverts de sang, vous n'avez pas envie de prendre une douche avant d'aller vous amuser avec des filles ?

Les deux frères se regardèrent. La fusillade du bar avait maculé leurs costumes et leurs visages de traînées rouges, leur donnant des allures de bouchers.

– Tiens, c'est vrai, remarqua le cadet.

– On s'en fout, lui objecta l'aîné, ça fait viril. Les filles adorent ça !

Nanaka se retint de répondre. Elle emboîta le pas à Mochi qui était parti en direction du bureau de Koko et les deux frères les suivirent.

Arrivée au niveau de Mochi elle lui dit :

– Merci, pour tout à l'heure.

– Je ne l'ai pas fait pour toi, lui dit-il. Personnellement, je préférerais que tu crèves.

– Je sais, dit-elle, justement : merci de l'avoir fait alors que tu n'en avais pas envie.

Mochi lui coula un regard, mais il se contenta de renifler sans un mot.





Un fois Koko au courant des événements de la soirée, Nanaka rejoignit le salon pour se détendre. Elle y retrouva Kakucho et Takeomi en train de boire un verre. Ils levèrent la tête quand elle se laissa tomber dans un canapé avec un soupir.

– Ça va ? Lui demanda Kaku. Tout s'est bien passé ?

– Oui et non, dit-elle. On a eu ce qu'on voulait, mais apparemment ils nous attendaient.

– Tch, dit Takeomi. Les frangins vont encore vouloir se venger et ils vont en foutre partout.

– C'est le projet oui, lui apprit Nanaka.

– Et les types que vous cherchiez ? Reprit Kakucho.

– On en a ramené trois. Ils sont en bas avec Sanzu.

– Trois carrément ? Dit Kaku.

– Oui.

– Je n'ai vu ni Ran ni Rindō, dit Takeomi, ils sont en bas eux aussi ?

– Non, dit Nanaka. Ils ont prévu de fêter leur réussite avec une orgie putes et alcools à l'étage en dessous.

Kakucho rigola.

– Tout à fait leur style, dit-il.

– Des vrais gamins, reconnut Takeomi.

Koko apparut en haut des marches. Il s'immobilisa un instant en voyant Nanaka, puis descendit.

– Tiens Koko, dit Takeomi, tu as fini ta journée ?

– J'espère, dit Koko. Je suis crevé.

Il alla se servir un verre et s'installa dans un fauteuil avec un soupir aussi las que celui de Nanaka une seconde plus tôt. Son téléphone sonna dans sa poche et il se redressa avec un gémissement résigné pour le sortir de sa poche.

Il consulta l'écran et décrocha.

– Qu'est-ce qui se passe Sanzu ? Dit-il.

Un bourdonnement irrité monta du combiné. Sanzu avait l'air énervé de ce que pouvait en entendre Nanaka. Koko fronça les sourcils.

– Je ne suis pas ta secrétaire, tu es au courant ? Rétorqua-t-il.

La voix de Sanzu retentit à nouveau, mais Koko n'attendit pas sa réponse et il raccrocha.

– Tadano, dit-il en se levant et en posant son verre. Bouge-toi. Il y a un problème avec un de vos gars, celui qui a une balle dans la jambe. Sanzu veut que tu descendes.

Nanaka souffla et elle se leva à son tour. Cette soirée n'en finirait donc jamais ? Koko repartit en direction du hall sans attendre de voir si elle le suivait et elle lui emboîta le pas.

– Quel est le souci ? Lui demanda-t-elle une fois devant l'ascenseur.

– Je ne sais pas, dit Koko. On verra en bas.

Dans la cabine, le silence devint pesant.

– Sanzu, reprit Koko, veut que je te fournisse un téléphone pour ne plus avoir à passer par quelqu'un d'autre pour te joindre.

– J'ai déjà le mien, dit-elle. C'est juste que je le laisse dans ma chambre le plus souvent.

Chambre dans laquelle je n'ai pas dormi depuis des jours, se souvint-elle.

– Débarrasse-t'en, lui dit Koko. Un de ces jours, quelqu'un va faire le lien entre toi et Seven et ton portable va nous foutre dans la merde.

Nanaka grommela un vague assentiment.

Il n'a pas tort, je le sais bien.

Le visage de Koko affichait toujours cette expression contrariée. Il reprit une seconde plus tard.

– Ça n'est pas parce que tu couches avec le boss, dit-il entre ses dents, que j'ai oublié pourquoi tu es là, ne te fais pas d'illusion. Si tu essaies de nous la mettre à l'envers, je te le ferai payer au prix fort, tu peux compter dessus.

Nanaka ne répondit pas tout de suite et, pendant un moment, seul le bruit de l'ascenseur emplit la cabine.

– C'est noté, dit-elle enfin. De ton côté, garde bien à l'esprit que je peux t'ouvrir la gorge d'une oreille à l'autre avec un putain de porte-clés quand j'en ai envie.

Koko se raidit et elle ajouta :

– J'imagine que ça nous met à égalité.

Lorsque la porte se rouvrit, la tension entre les deux était presque palpable et elle n'était pas retombée quand ils arrivèrent en vue de la porte de la salle de torture où les attendait Sanzu.

Lorsque la porte se rouvrit, la tension entre les deux était presque palpable et elle n'était pas retombée quand ils arrivèrent en vue de la porte de la salle de torture où les attendait Sanzu

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Bonten's Crimes [Mikey x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant