Bonten's Crimes [Mikey x OC]

46 - Spetsnaz VS Marines

D'après ce que Nanaka savait, dans leurs rangs il y avait Mikey et Haru au premier étage, ainsi que Kaku, dont elle ignorait la position. Soit quatre personnes. Il y avait aussi les hommes au dehors, mais s'ils n'avaient pas accouru en entendant les coups de feu, c'est qu'ils étaient morts.

Les yakuzas aussi étaient quatre de ce qu'elle avait pu voir, mais ça n'était sûrement qu'une façade, d'autres personnes devaient se cacher dans le bâtiment.

Nanaka se souvint du bruit qu'elle avait entendu dans un salon du deuxième étage.

C'était sûrement eux. Quelle idiote, j'aurais dû aller voir...

Une chose était sûre, Sano était leur cible privilégiée, donc ils ne prêteraient que peu attention à elle.

C'est parfait, faites comme si je n'existais pas.

La première étape consistait à gagner le deuxième étage.

Si j'étais à la place de l'autre, je dirigerais les opérations depuis un endroit à l'écart, histoire d'avoir une vue d'ensemble.

Nanaka n'avait pas oublié le cadavre dans le couloir de l'entrée. Les yakuzas qui étaient montés un peu plus tôt n'étaient pas accompagnés de la serveuse, ce qui voulait dire qu'ils l'avaient tuée en arrivant.

Les autres ont dû utiliser les escaliers de service pour ne pas attirer l'attention.

Au premier étage, les bruits de lutte faisaient rage, entrecoupés par moment de coups de feu et, de temps en temps, on entendait le choc sourd de gros objets tombant sur le sol.

Sûrement des corps, se dit-elle.

Nanaka se dirigea vers l'arrière de la bâtisse. L'escalier de service, encore plus étroit et sombre que celui destiné aux clients, était relié directement aux cuisines. Il était utilisé par les serveuses pour apporter les plats dans les salons privés. En ce sens, il avait juste besoin d'être fonctionnel.

Ce qui veut dire qu'il monte directement jusqu'au second sans avoir à changer de cage d'escalier sur le palier du premier. Ça m'arrange...

En passant devant les cuisines, Nanaka jeta un œil à l'intérieur. À la lueur des brûleurs des cuisinières, elle put distinguer trois cadavres. Sans doute le cuisinier et ses deux aides. Tous les trois avaient été égorgés.

Comme la serveuse. Aucun coup de feu n'a été tiré avant que le piège se referme. Ils ne voulaient vraiment pas attirer l'attention.

Nanaka se plaqua contre le mur, près des marches qui s'élevaient juste en face de la porte de la cuisine, et elle scruta les profondeurs plongées dans les ténèbres. Pas de lumière. L'éclairage d'urgence ne fonctionnait pas ici.

Ou bien ils l'ont détruit pour protéger leurs arrières.

Elle inspira et se mit à gravir les degrés en silence. Le vacarme qui provenait de l'étage masquait la plupart des bruits, mais ça ne durerait pas.

Parvenue au niveau du premier, une ombre la fit se ramasser dans l'obscurité et elle vit surgir un des types qu'elle avait laissé devant la porte du salon un peu plus tôt. Les coups de feu tirés dans son dos illuminèrent la scène et l'homme lança un regard paniqué en arrière avant de se ruer dans les escaliers de service, l'arme au poing.

Nanaka eut le temps de distinguer son visage effrayé avant de lui saisir le menton et de lui ouvrir la gorge d'un seul mouvement dès qu'il fut à sa portée. Elle retint le corps par le bras pour lui éviter de tomber jusqu'au rez-de-chaussée.

Il avait une arme, se dit-elle, je l'ai vue.

Elle fouilla à tâtons sur le sol et la trouva.