𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́𝐞 𝐝𝐨𝐮𝐥𝐨𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞

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Je ne veux pas me lever de mon lit, mais je ne peux pas laisser ma tête sur mon coussin car j'ai l'impression que je viens de le tremper dans un lac.

A cause de tes pleurs.

C'est difficilement que je me lève de mon lit, et que j'enfile mes pantoufles. Ma chambre est dans un état lamentable. Des vêtements, des livres et des papiers jonchent le sol, les meubles sont couverts de poussière et les rideaux sont tirés. Cela fait quelques jours que je n'ai pas pris le temps de ranger. Mais aujourd'hui, je me dois d'être motivée pour changer les choses. Je veux retrouver un environnement agréable et apaisant, qui reflète l'état d'esprit que je voudrais avoir.

C'est bien de rêver.

Je commence par trier mes vêtements. Je trie les piles, sépare les vêtements à donner et ceux à garder. C'est un travail fastidieux, mais je m'y tiens. Je nettoie ensuite les étagères et les tiroirs. Je jette également les vieux papiers et les stylos qui ne fonctionnent plus.

Pendant que je range, des pensées négatives traversent mon esprit. Des souvenirs douloureux me reviennent en mémoire et je me sens envahie par la tristesse. Mais je continue à ranger, à trier et à nettoyer. Cela m'aide à me concentrer sur la tâche à accomplir et à mettre de côté ces pensées.

Au bout d'un moment, je finis enfin de ranger ma chambre. Elle est propre et ordonnée, cela me donne une sensation de satisfaction et de fierté. J'ouvre les rideaux pour laisser entrer la lumière, et j'allume une bougie parfumée pour diffuser une odeur agréable.

Je m'assieds sur mon lit et je regarde autour de moi. Ma chambre est redevenue un lieu de calme et de paix. Mes pensées négatives semblent moins oppressantes. J'ai réussi à les mettre de côté et à me concentrer sur la tâche à accomplir. En rangeant ma chambre, j'ai aussi rangé mes pensées.

Une fois terminé, je me dirige dans mon salon, je vois un couteau traîner, là, sur la table basse.
Je m'assois sur mon canapé, les yeux fixés sur le couteau. Mon esprit est en proie à une douleur intense, un tourbillon d'émotions négatives me submerge aussitôt. Je me sens seule, perdue et désespérée.

Vas-y prend le.

Le couteau m'appelle. Je le saisis fermement et le porte à ma peau. La douleur de la lame qui tranche mon épiderme est insupportable, mais elle est aussi une source de soulagement.

Plus profondément !

Les larmes coulent sur mes joues alors que je m'inflige des coupures profondes, une à une. Chaque entaille est une libération, une façon de faire sortir la douleur que je ressens à l'intérieur.

C'est bien, continue.

Je sais que c'est dangereux, que je ne devrais pas faire ça. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Les coupures deviennent de plus en plus profondes, de plus en plus douloureuses. Je me sens faible, mais je ne peux pas m'arrêter.

Au bout de quelques minutes qui m'ont sembler des heures, j'arrête enfin, je repose le couteau qui est couvert de sang, de mon sang et je regarde le vide. Je repense aux choix que je viens de faire et aux actions que j'ai commises. Je me sens honteuse et coupable, comme si j'avais trahi une partie de moi-même.

Mais non, ne dis pas n'importe quoi !

Je regarde mon bras blessé, où les cicatrices témoignent mes actes irréfléchis. Je regrette d'avoir fait ça, mais je sais que c'est trop tard pour revenir en arrière. Je suis en train de payer le prix de mes erreurs.

Je me lève de mon canapé et vais dans la salle de bain pour soigner mon bras. J'ouvre le placard à pharmacie et prends une trousse de premiers soins. Je nettoie la plaie avec de l'eau et du savon, puis j'applique une crème cicatrisante. Je me sens mieux, physiquement du moins.

Shine together Où les histoires vivent. Découvrez maintenant