𝐑𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐟𝐨𝐫𝐭

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Je mets fin à notre étreinte en me rappelant que je le connais depuis peu, Nate s'avance rapidement vers moi et pose une main réconfortante sur mon épaule.

— Hey, est-ce que ça va aller ? me demande-t-il doucement.

Je lève les yeux vers lui, je me sens de nouveau submergée par l'émotion et j'éclate -encore en sanglots. Il me prend dans ses bras une fois de plus et me laisse pleurer un moment, puis me relâche doucement.

Faible, mais qu'est-ce que tu es faible !

Ma respiration est toujours saccadée, mon cœur bat la chamade et j'ai mal partout. Je me redresse doucement, appuyée contre le mur de la cabine des toilettes, mes mains tremblantes tentant d'ajuster mes vêtements et de me remettre en ordre. Les larmes qui ont coulé sur mes joues sont maintenant séchées, mais la douleur de l'agression que je viens de subir est toujours vive.

— Merci beaucoup pour tout à l'heure. J'ai vraiment cru que j'allais y rester, dis-je.

— C'est normal, mais ça va mieux ?

— Oui, grâce à toi, dis-je avec un petit rire.

Il me sourit, termine de me soigner et me prend la main.

— Nous allons sortir d'ici maintenant. Je vais t'emmener dans un endroit calme et nous pourrons en parler, d'accord ?

J'acquiesce, me sentant reconnaissante et en sécurité avec Nate à mes côtés. En sortant des toilettes, je remarque que les couloirs sont vides, en faite c'est normal puisque tout le monde est en cour.

— Nate ?

— Oui.

— Tu pourrais garder... tout ça pour toi ?

— Oui, ne t'en fais pas.

Je lui souris pour le remercier. Ensuite nous nous dirigeons vers les jardins de l'université, où nous nous installons sur un banc à l'ombre. Je prends mon courage à deux mains et je lui explique ce qui s'était passé, ma voix tremblant parfois et mes yeux se remplissant de larmes, je lui raconte tout en omettant le fait que dans mon passé, on a déjà profité de moi. Nate m'écoute attentivement, en silence, sans me juger ni m'interrompre, je remarque qu'il serre les poings mais j'ignore ce détail. Quand je termine, il me prend à nouveau la main et me regarde droit dans les yeux.

— Tu es très forte, Mayla. Tu as survécu à quelque chose de terrible et tu t'en sortiras. Je suis là maintenant.

Je sens une bouffée d'espoir en moi. J'ai l'impression que comme avec Harper, avec Nate à mes côtés, je pourrais surmonter cette épreuve.

— Merci, murmuré-je, ma main toujours dans la sienne.

Nous restons assis là pendant un moment où il me réconforte, puis nous nous levons et partons. J'ai encore un long chemin à parcourir, mais avec Harper et Nate à mes côtés, je sais que je peux y arriver. Nous attendons le bus et il me fait une blague à la quel je ris aux éclats ce qui le fait sourire. Quand le transport en commun arrive nous montons à bord et on s'installe, il se met en face de moi et c'est là que je me souviens, je l'avais déjà vu dans ce bus à deux reprises.

— Tu le sais hein, dis-je en le regardant.

— De quoi ?

Je lui tends mes bras et je vois à son regard qu'il a compris.

— Je ne juge pas si tu veux savoir, c'est compréhensible avec tout ce qu'il t'arrive et comme je te l'ai déjà dit si t'as besoin je suis là.

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