Je me réveille lentement, la tête lourde et les yeux embrumés. La première chose que je remarque, c'est que je suis dans une chambre qui ne m'est pas familière. Je cligne des yeux plusieurs fois, essayant de me rappeler où je suis. Mais les souvenirs de la nuit précédente me frappent comme un coup de massue.
Je me souviens m'être fait agressée -une fois de plus, par Josh, je me rappelle également qu'il a été tué devant mes yeux par ma meilleure amie, qui est en faite le bras droit du chef de la Mafia d'Amérique latine. Après cet événement, j'ai été droguée et emmenée dans cette maison.
Je me lève lentement, essayant de retrouver mes esprits. Une fois debout, j'analyse vraiment la chambre dans laquelle je me trouve, pas comme hier. Elle est spacieuse, avec un grand lit confortable, une commode et une petite table de chevet, d'ailleurs tout le bazar que j'avais fait a été rangé. Je repère une fenêtre et je vais voir de plus près, mais elle est verrouillée de l'extérieur. Soudain, j'entends un bruit à la porte et je sursaute. Celle-ci s'ouvre lentement et Harper entre dans la chambre. Je me raidis, ne sachant pas à quoi m'attendre.
— Salut, comment tu vas ? me demande-t-elle d'un ton calme.
Je la regarde sans répondre. Je ne sais pas pourquoi, mais la revoir me rappel le meurtre de Josh, hier, je ne ressentais rien, enfin je lui avais comme pardonné, sûrement à cause de l'adrénaline mais là, je me demande comment je peux être en présence de la personne qui a assassiné mon ex-petit ami devant moi. Et comme si elle lisait dans mes pensées, elle répond à mes interrogations.
— Je suis encore désolée pour ce qui s'est passé hier, mais je devais le faire, déjà lorsque tu m'as dit qu'il t'avait agressé je n'arrivais pas à le supporter mais quand je l'ai vue de mes propres yeux c'était trop tard, je savais qu'il allait quitter ce monde. Je n'avais pas le choix, m'explique-t-elle.
Je ne réponds toujours pas, les yeux fixés sur elle, les larmes me montant aux yeux. Voyant que je n'arrive pas à parler, elle soupire avant de reprendre.
— Bon, allez, il est temps de sortir d'ici et de prendre un petit-déjeuner ! Et tu as aussi besoin de te changer et de te rafraîchir un peu.
Elle me tend un sac contenant des vêtements propres. Je prends le sac et la regarde à nouveau, toujours sans un mot. Elle se dirige vers la porte et avant de sortir, elle se retourne vers moi.
— Je crois que tu es encore en colère contre moi, mais je suis là pour toi et je te protégerai quoi qu'il arrive. Fais-moi confiance.
Oh mais je te fais confiance, trop confiance même...
Et tu vas le regretter, crois moi.
Puis elle sort de la pièce. Je reste seule, réfléchissant à la situation dans laquelle je me trouve. Malgré la peur et la confusion, je sais que je dois suivre sa recommandation si je veux sortir de cette situation vivante. Je me prépare rapidement, enfilant les vêtements qu'elle m'a donnés et me coiffant rapidement.
Je sors de la chambre et je suis ma "meilleure amie" à travers les couloirs de la maison. Je suis nerveuse, mais j'essaie de rester calme. Je ne sais pas ce qui m'attend, mais je sais que je dois garder la tête froide et être prête à tout, même si ça sera compliqué. Nous descendons les escaliers, ces mêmes escaliers où j'ai rencontré el Rey Supremo, mais cette fois-ci je ne suis pas en train de fuir, je suis en compagnie de mon amie pour aller prendre un petit-déjeuner qui ne ferait pas de mal à mon ventre qui crie famine en silence -pour une fois.
Une fois au rez-de-chaussée, Harper tourne à droite, et au bout de la cinquième porte, elle s'arrête enfin. En entrant, je suis immédiatement saisie par la beauté et l'élégance de l'espace. Les murs sont peints dans une nuance douce de blanc, créant une toile de fond parfaite pour les meubles de cuisine modernes et les appareils électroménagers en acier.
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Shine together
General FictionOn dit "Il n'y a pas de hasard, tout est écrit, si on rencontre quelqu'un c'est pour une raison." ou encore "Il y a des êtres dont c'est le destin de se croiser. Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent." mais si deux chemins...