CHAPITRE XII

87 12 0
                                    

Au couché du soleil de cette journée interminable, ma mère et George décident de quitter la maison de mon père.

Je ne veux pas retourner dans cette maison, cette maison qui est la cause de mon traumatisme.

Je préfère encore mourir que d'y remettre les pieds.

Mais les paroles de George, me reviennent à l'esprit.

Je ne peux pas laisser ma famille courir un risques.

Alors je me tue.

J'entre dans la voiture sans prononcer un seul mot. La route se fait dans un silence de plomb. Personne n'ose dire un mot, même si j'aurais voulu parler, je ne peux pas.

George est capable de mettre ses menaces en exécution et mon frère serait le premier à payer le prix de mon acte.

Je reste calme.

Après tout, George a tout de même réussi à me faire atteindre cet état de docilité. Je respecte chacune de ses demandes sans poser la moindre résistance.

Un parfait toutous, dressé pour tendre la pâte au maître lorsqu'il demande.

C'est lorsque les ronronnement du véhicule se font moins prononcer, que je sais pertinemment que nous venons d'arriver.

Je vais retrouver mon lieu de tortures,

je vais revivre en boucle mes souffrances et mes maux.

Non pas ça.

Je ne veux pas y retourner.

Je ne peux pas

Pitié... Ne m'y obligé pas... Je vous en supplie...

Ma mère m'ouvre la portière, et sous le regard pesant de George, j'envisage la descente.

Le cœur lourd.

Les yeux embués.

Les fantômes qui reviennent m'animer

Je me revois, je le revois...

J'ai peur.

Non. Impossible que j'y aille.

C'est trop pour moi...

Avec toutes la force d'un éléphant, je ne pouvais envisager remettre les pieds dans cet endroit.

Je ne pouvais pas,

C'est trop me demander.

Je préfère la mort, mille fois, au lieu de revivre ça.

Qu'il m'achève.


- Soit tu entre, soit c'est ta chère maman qui va payer les conséquences de ta résistance.

Vient-il de me murmure une énième menace à l'oreille, juste sous le regard de ma mère.

Mais elle n'a rien capté.

Elle croit qu'il m'encourage

Réveilles-toi maman

Voir ma peine....

Après ses dires, mes jambes se sont mises tout seules à défiler le pas de la porte.

L'odeur de cette maison, réveille ma souffrance, mes cris, mes pleurs, mes supplications...

Je reste sur le bât de la porte, incapable de faire un pas de plus.

Ma mère me regarde, puis George, comme pour demander son appuis. Celui-ci s'avance à nouveau près de moi, et opte pour une voix douce et apaisante.

FUGITIVE DE MON EXISTENCE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant