CHAPITRE XXXIX

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Selon Emilliène













Dans l'actualité des faits, George est plus que dévasté, le néant prends possession de lui, il n'ose soutenir le regard de cet homme cruel qu'est son père.

George qui paraît si insolite, si indifférent, si dur de caractère et d'émotions, si crains, se voit plus faible que la faiblesse en elle.

Il est paralysé par les adrénaline montantes des paroles de son père.

Les paumes de mains recouvrant son visage honteux, George n'agit plus, sans m'y rendre compte, je me vois en lui, je revois le visage tétanisé que j'aborais il y'a à peine un ans, je revois cette même peur qui me paralyse s'emparer agressivement de George.

Mon cœur se serre, sans aucunes raisons valables, est-ce de la comparaison que je ressens vis à vis de lui, mon bourreau ?

Non.

Je me devais d'être ravie de sa peine, je devrais en sautiller de joie si possible, mais pourtant, je n'y arrive pas.

C'est impossible de se réjouir, lorsqu'on sait pertinemment qu'à partir d'aujourd'hui, mon bourreau qui pouvait se montrer tendre par moment vis à vis de moi, m'a complètement cédé à un obsédé de sadisme.

Première rencontre, première impression, monstre.

Pas des monstres qui vous laissent un temps de replis, non. Du genre à vous accaparé d'assaut nuits et jours, seconde, minutes, heures, sans jamais fatiguée jusqu'à ce que mort s'en suive.

J'appréhende d'or et déjà ma fin, car oui, s'il devient mon bourreau, je crains ne plus être de ce monde à cette nuit, car ce qu'il m'a fait vivre dès notre rencontre, n'est aucunement comparable aux tortures de George, sa bestialité surpasse et de loin celle de George.

Jule revient à la hâte, une bouteille de vodka à la main, la pose sur la table, face à cet homme, son père.

Ce dernier, étant assis, la jambe droite croisée au dessus de celle gauche, le regard glacial, à vide d'émotions, me détaillant avec insistance.

Je ne saurais dire si ce regard relevé de la perversité, d'un regard quoi de plus normal. Je ne saurais réellement être capable de déceler ce qu'il cache, il ne présente aucune faille, on dirait presque qu'il n'est pas dans cet espace temps, qu'il ne saurait...

- Déshabille-toi !

Ordre.

Sans contestation, ferme.

Sa voix s'explose face à moi.

Mon corps ne réagit pas, je ne réagis pas. Je suis paralysé. Frigorifiée, figée comme une aiguille dans le temps.

Impossible pour moi, de bouger, je n'y arrive pas.

- Tu es sourdes ? Je ne veux pas me répéter, déshabille-toi.

À quelle moment est-il arrivé à ma hauteur ? Depuis quand ses lèvres sont posées sur le lobe de mon oreille gauche, me mordillant tout en éclatant cette phrase ?

Comment expliquer mon ressentis de terreur à cet instant ?

D'un seul coup, sans que je ne puisse comprendre, est-ce mon instinct de survie qui s'exécute ?

Je ne saurais dire, mais mes mains défile le sweat sur mon corps, le laisse aller vers le sol, ma poitrine ainsi mise à nue, mon jogging ne tarde pas à suivre, me voici à présent, la nudité mise à nue et offert à cet homme proche de la soixantaine.

FUGITIVE DE MON EXISTENCE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant