CHAPITRE XXXXIII

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       Selon Calluis















Lorsqu'une âme en perdition s'aventure dans un labyrinthe de sournoisie, un abysse de sobriété, recueillie en ce lieu sinistre par un être angeliquement démoniaque, l'on ne peut plus rien espérer de cet être.

C'est à ce stade que j'en suis.

Le cours de mon existence c'est assombri depuis son arrivée, je le sais pertinemment, et pourtant je ne cesse de poursuivre ce nuage sombre, je ne cesse d'œuvrer pour la sobriété qu'elle est, je n'arrive en m'éloigner, j'en suis totalement dépendant.

Comme enivrer par, son envoûtement a pris le dessus sur mon moi agissant, j'ose dire, que je ne vis mieux, que lorsque mon corps collisionne le siens. Je ressens l'essence vital d'une vie, lorsqu'elle hurle mon prénom. Je suis sidéré d'émotions sentimentales lorsque nous nous affalons simultanément l'un sur l'autre après notre débat, similaire à celui de l'actuel présentiel.

Allongés sur le lit, son corps recouvrant le miens, mes doigts se faufilant dans sa chevelure en bourique, reprenant peu à peu le rythme normal de nos souffles et celui cardiaque,

- J'aimerais que cet instant ne prenne jamais fin, je voudrais à tout jamais demeurer dans cette position, toi dans mes bras, nudité contre nudité Valse...

- Rien dans la vie ne s'obtient en évoquant de grande paroles allongé sur son lit Calluis; ici bas, pour obtenir quelques choses, on se doit impérativement se débarrasser d'une autre. Ainsi viens la plus grande question, qu'es-tu près à abandonner pour m'avoir moi, Calluis !?

- Tout !

Tout, absolument tout.

J'abandonnerais ma vie s'il le faut pour toi.

Je détruirai pour t'avoir toi, j'irais où tu voudras même dans les confins de l'enfer s'il le faut, juste pour toi.

Vérone Senth.

À l'évocation de ma parole, elle reprend ses marques sur le lit, se positionne sur son côté droit, se dégageant ainsi de moi, et m'observant avec dédain et incompréhension,

- Tout !? Dis-tu sérieusement, ou ce ne sont que des paroles en l'air ?

- Je suis près à tout abandonner pour toi, ma famille, mon humanité, des membres de mon anatomie, absolument tout, pour n'être qu'avec toi Vérone. Car je t'aime, d'un amour sincère, pure et vrai. Vérone Senth, je veux passer le restant de ma vie auprès de toi, je veux être le seul l'homme sur cette terre qui te feras pleurer de plaisir, le seul en mesure et en droit de t'octroyer des coups et blessures, des cicatrices qui seront les marques de mon adrénaline et de mon addiction envers toi. Pour toi, oui juste pour toi, je serais près à tuer quiconque se mettra contre notre bonheur...

N'ai-je eût le temps de terminer, qu'elle se jette sur mes lèvres, m'embrassant fougueusement; c'est certe de la rage, de la brutalité, de l'obsession, de la vulgarité, mais c'est en ces émotions que résident notre amour.

À peine sa langue est demandée l'adhésion dans ma bouche, que nous ayons échangés un roulement, que la porte d'entrée se rabat brusquement sur elle-même laissant apercevoir un homme, mon père.

Aucune réaction d'empressement sur nos personnes, Vérone tout comme moi, restons neutre face à la réaction de mon père son conjoint légal.

Nous continuons à nous prélasser sous le regard interrogateur, borné d'incompréhension, liquéfié, dévasté et colérique de ce qui est mon père.

FUGITIVE DE MON EXISTENCE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant